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Splendid !

Congrès technique de la FFP, à Dax

Le jeu de mots était tentant, car Le Splendid est le nom du complexe hôtelier ayant accueilli l’événement, du 3 au 5 février dernier. De là à prétendre que tout était parfait, il y a une distance à ne pas franchir, car un tel événement est rarement (jamais ?) parfait. Mais c’est globalement un sentiment de réussite qui ressort de ce premier congrès technique organisé par l’équipe dirigeante actuelle, depuis son élection en avril 2021. Et c’est un sentiment largement partagé parmi les participants.

Par Bruno Passe

Il n’y avait pas eu de congrès technique, appelé colloque ou convention lors des mandatures précédentes, depuis janvier 2020. C’était juste avant la crise sanitaire, une édition qui s’était déroulée pour la septième fois (2012, 2013 puis de 2016 à 2020) aux Jardins de l'Atlantique, à Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée et en bord de mer.

Il était devenu coutumier de parler de "grande messe fédérale", la plupart des travaux se déroulant dans une grande salle plénière, équipée d’une tribune pour les intervenants, seuls certains groupes travaillant en atelier (pilote, ascensionnel, parapente, juges, plieurs-réparateurs, etc.).

C'était le point n°15 du programme électoral présenté à l’AG FFP du 10 avril 2021 par la liste d’Yves-Marie Guillaud, qui a été élue : "15°) Le Congrès Technique National, qui avait été rebaptisé Convention Parachutiste, devra être refondu afin de redonner des capacités de proposition et de décision aux participants plutôt que de les inviter à écouter et adopter les décisions préalablement prises par la Fédération Française de Parachutisme."

En 2023, sous la présidence d’Yves-Marie Guillaud, et sous la direction technique de Jean-Michel Poulet, c’est donc une formule différente qui est mise en place : davantage de travaux en ateliers,et moins de plénières. Une formule différente, mais pas complètement nouvelle, il en était ainsi dans les 90 et jusqu’en début 2009, sous la direction technique du regretté Jean-Marc Seurin.

« Dax, c’est beau, mais c’est loin ! » aurait pu commenter un ancien président de la République française. Le "loin" des uns est forcément le "proche" des autres. Même si ce choix géographique peut sembler bizarre à cause de l’éloignement excentré de la ville de Dax, l’accès en TGV (très bien desservi via Paris) a facilité le voyage d’une bonne partie des participants. Il est de toute façon impossible de satisfaire tout le monde sur le choix d’une destination pour un tel événement national, même en optant pour un lieu plus central comme Vichy (ville non desservie par le TGV).

« On sait où passe l’argent des licences ! » peut-on lire en commentaire sur les réseaux sociaux. Même si Le Splendid peut sembler trop beau (ou trop luxueux pour certains) par les temps qui courent, il faut considérer le coût de l’ensemble de la prestation par rapport au coût individuel. Parce qu’elle est bien négociée par la FFP, en période de saison creuse, elle revient à 94,75 euros par participant (pension complète, deux jours et deux nuits, en chambre double partagée). C’est très raisonnable, surtout par les temps qui courent.

« Où est le président ? » Là-bas, avec le pull-over rouge.
« Bonjour président, est-ce que… »
« Bonjour, moi c’est Yves-Marie. Président, c’est le nom d’un fromage ! » se plaît à répondre avec humour le président Yves-Marie Guillaud. À Dax, il est partout (d’où le pull-over rouge, pour pouvoir le repérer facilement), et pas seulement derrière la tribune (de toute façon il n’y a pas de tribune, ni de pupitre, nous reviendrons sur la structure des salles un peu plus bas).
Il prend la parole officiellement pour ouvrir ou clôturer le congrès, ou la journée, pour annoncer que le restaurant est ouvert, pour contribuer à animer un atelier-débat ou une présentation, pour intervenir au cours d’un (autre) atelier-débat, ou d’une (autre) présentation, mais comme un simple participant.

« Un congrès technique, à quoi ça sert ? » Nous avons posé la question au président, pardon, à Yves-Marie…
« Ce congrès réunit la direction technique nationale, les directeurs techniques des structures affiliées à la FFP, les dirigeants, les techniciens, les juges, les pilotes et certains de nos champions.
C’est un congrès technique, l’orientation est donc 100% technique et la priorité est laissée aux techniciens, mais sont également abordées des réflexions de fond, propres à la stratégie fédérale avec des ateliers autour de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, de la lutte contre le dopage ou, encore, le développement durable, thématique fondamentale au cours de laquelle sont évoqués les aspects écologiques de nos pratiques, aussi bien en soufflerie qu’en avion. Les juges, pour leur part, traitent des questions liées à la réglementation des compétitions. À l’issue des ateliers, les rapporteurs partagent, en plénière, les résultats des travaux menés et donnent ainsi à la DTN et aux élus fédéraux des pistes et idées directrices pour faire évoluer nos sports de la manière la plus satisfaisante possible, tant pour les pratiquants que pour la compétition. »

Une salle très attentive, ici durant l’atelier "technique et DT". Photo Bruno Passe

« C’est quoi le programme du congrès ? » Le programme du samedi comportait une alternance entre les séances plénières, sur divers sujets : formation, sécurité, soufflerie, sécurité, CQP vidéo, aides fédérales, et les travaux en atelier, sur divers sujets également : technique et DT, développement durable, prévention violences. Ces ateliers étaient séquencés et reproduits, de façon à ce que chaque participant puisse prendre part à tous les sujets.

D’autres travaux avaient lieu en parallèle, dans d’autres salles plus petites, au sujet de l’ascensionnel, du jugement et de l’aéronautique.

La matinée du dimanche s’est déroulée complètement en plénière afin de permettre aux intervenants de présenter les restitutions des ateliers, avant la clôture du congrès à midi. Une petite précision et un retour s’imposent sur la première après-midi de vendredi, qui était réservée à la DTN, aux techniciens et à certaines commissions FFP. L’accueil des participants était bien prévu et annoncé à partir de 17 heures, mais certains n’ont pas compris et ils étaient là dès le début d’après-midi : à revoir pour la prochaine édition !

« On se croirait dans une sorte de visioconférence… en présentiel ! » ironise un participant durant une séance plénière. Il faut expliquer que la mise en place était atypique, et les photos l’illustrent bien. L’explication réside dans le fait qu’il n’y avait pas de salle suffisamment grande pour pouvoir contenir tous les participants dans une réunion plénière. Ce sont donc les deux salles qui étaient utilisées en duplex grâce à l’utilisation d’une régie vidéo. Chaque salle était ainsi filmée tout en recevant en direct les images de l’autre salle. Le nombre de caméras et de micros était suffisant pour que les présentations et les débats puissent être suivis par chaque participant, dans chacune des deux salles. La connexion vidéo en duplex était bien sûr coupée pour les séances en atelier.

Une régie vidéo permettait de connecter les deux salles en duplex pour les plénières. Sur cette photo, Frank Mahut va démarrer sa présentation dans une des deux salles...

...et cette présentation sera aussi visible en visio dans l'autre salle, d'où la photo ci-dessus est prise. Photos Bruno Passe

Dans l’ensemble, les travaux se sont déroulés correctement, malgré des petites pertes de temps dues à des problèmes techniques inévitables, sur la sono ou autre, et grâce à une régie vidéo performante maniée par une équipe de quatre personnes. Le déroulement des plénières en duplex s’est imposé, car la salle plénière envisagée au départ n’était plus disponible, le choix de Dax ayant été plutôt tardif.

« Mais pourquoi donc avoir choisi Dax, et pourquoi tardivement ? » pouvaient se demander en toute logique les participants. Nous avons aussi posé cette question à Yves-Marie Guillaud.

« Lorsque notre équipe a été élue, en 2021, le monde était en pleine crise sanitaire, le nombre des licences FFP était en baisse et le compte d’exploitation 2020 de la fédération était fortement déficitaire. Il en a été de même pour celui de 2021, il a donc fallu faire des économies. Pas question dans ces conditions d’organiser le traditionnel congrès technique à Talmont, car il aurait couté trop cher à la FFP.

En sortie de crise sanitaire, le nombre des licences était en augmentation, mais la fédération a fait face à d’autres répercutions.

Grâce aux choix qui ont été faits dès le début de notre mandature et aux économies réalisées, en septembre 2022 la santé financière de la fédération se présentait beaucoup mieux et nous pouvions envisager d’organiser à nouveau le congrès technique. »(N.D.L.R. : Au 3 mars 2023, il est avéré que le résultat d’exploitation de la FFP est redevenu positif en 2022. Les comptes de résultat officiels affichent, pour 2021, un déficit de -179.368,50€ et pour 2022, un excédent de 223.694,81€)

« Mais il fallait tout de même attendre la confirmation comptable, qui est arrivée courant octobre et novembre. C’est donc tardivement que nous avons commencé à organiser le congrès. Nous avons appris que l’établissement Les Jardins de l’Atlantique, à Talmont, était fermé pour cause de travaux, et il était de toute façon plus cher que Le Splendid, à Dax, destination que nous proposait le groupe Vacances Bleues, qui gère les deux établissements. C’est ainsi que nous nous sommes tournés vers Dax et que nous avons finalement opté pour Le Splendid. »

« Quand est-ce qu’on mange ? » Lorsque les ateliers seront terminés (ils ont parfois pris du retard) et que les derniers au bar auront fini leur bière…
À la différence de Talmont, où le service était assez étalé et réparti entre un choix de buffets à consommer sur des tables qui pouvaient accueillir un nombre variable de convives, à Dax le service se faisait sur de grandes tables, à heure fixe et en une seule fois. Une formule certes moins souple, mais qui favorise le mélange et les nouvelles connaissances. Il faut aussi savoir qu’au Splendid, les parachutistes ont battu un record : un volume de 160 litres de bière consommé en deux jours, une première dans cet établissement thermal !

Quand est-ce qu'on mange ?

Un volume considérable
Le volume représenté par les nombreux sujets et débats du congrès technique 2023 est lui aussi considérable (!). Il est impossible de tous les aborder ici, dans notre format actuel. Nous vous proposons donc ci-dessous une sélection, parmi ceux qui sont susceptibles de retenir l’attention de nos lecteurs, car ils influencent leur pratique sportive, de loisirs ou professionnelle.

Nous les classons en deux parties : le samedi, avec une sélection des contenus présentés dans les plénières, et le dimanche, avec une sélection des restitutions de l'atelier technique et DT.

Menu de navigation par chapitre
SAMEDI : LES PLÉNIÈRES
Activité et formations : retour à la normale
Sécurité et statistiques
Comparatifs tous types de sauts
Synthèse des accidents graves et mortels
Point sur les CQP
DIMANCHE : LA RESTITUTION
Public mineur et modification de la DT 49
L'après-PAC
Vers le format numérique
Tests sportifs
Évolution des dispositifs FIR, REX et RI
Vous avez dit "hors sujet" ?!
CONCLUSION ET CLÔTURE
EN PARALLÈLE…

SAMEDI : LES PLÉNIÈRES

La plénière "formation" était conduite par Frank Mahut, DTN adjoint et Franck Cotigny, conseiller technique national.

La plénière "sécurité" était conduite par Jean-Michel Poulet, directeur technique national, Yves-Marie Guillaud, président de la FFP, Éric Fradet, membre de la DTN.

La plénière (3 en 1) : "soufflerie, CQP Vidéo et dispositifs d’aides"était conduite (respectivement par ordre des sujets) par Sophie Boulongne, responsable du groupe de travail dédié, Patrice Girardin, conseiller national sportif, Jérôme David,DTN adjoint.

Activité et formations : retour à la normale
Franck Cotigny et Frank Mahut ont présenté, comme chaque année, les bilans des formations fédérales et des formations d'état (FCT, moniteurs fédéraux, CQP, BPJEPS Trad, PAC et tandem).

Tandis que la crise sanitaire s'éloigne, les statistiques reviennent globalement à la normale, avec tout de même encore certains décalages.

Au 31 décembre 2022, 370 moniteurs étaient recensés, correspondant à 587 qualifications dont 85 en traditionnelle, 213 en PAC et 289 en tandem. Ces chiffres sont en baisse par rapport à 2022 (407 moniteurs recensés représentant 723 qualifications traditionnelle/PAC/tandem).

Un point de situation des renouvellements au 24 janvier 2023 a été présenté. Sur l'ensemble des moniteurs renouvelés en 2022, 48% des qualifications traditionnelles, 36% des qualifications PAC et 45% des qualifications tandems n'avaient pas encore été demandées en renouvellement(s) pour 2023.

Le cursus 2022 a permis d'accueillir 40 stagiaires et de diplômer 8 moniteurs "trad", 26 moniteurs PAC et 19 moniteurs tandem. Le profil des stagiaires correspond pour 32,5 % à des initiateurs et CQP vidéo, pour 32,5 % à des moniteurs fédéraux (traditionnel ou vidéo), pour 12,5 % à des BEES ou BPJEPS (autres options) et pour 22,5 % à des parachutistes professionnels qualifiés biplace.

Pour 2023, ce sont au total 53 stagiaires qui sont attendus, un chiffre record. Le graphique ci-dessus détaille la ventilation par type et le récapitulatif depuis 2018. En dehors de la PAC, qui maintient un volume similaire aux deux années précédentes, tous les autres types de formation affichent une hausse importante.

Du côté des moniteurs fédéraux, 21 stagiaires sont actuellement dans le parcours de formation et ils sont susceptibles de passer l'examen en 2023.

Un point a également été présenté sur l'évolution du nombre des brevets, des licenciés et des volumes de sauts, en voici quelques exemples avec les graphiques ci-dessous :

 

Le volume de sauts est revenu au niveau d'avant la crise sanitaire, et en toute logique, celui de l'activité école également.
La PAC a augmenté de 8% en 10 ans.
La Trad a diminué de de 68% en 10 ans.


Le nombre de pratiquants "sautants" a diminué de 8% en 10 ans, une tendance qui se retrouve dans les courbes d'évolution du BPA, du brevet C et du brevet D.
Le nombre de tandems est revenu au niveau d'avant la crise sanitaire et il a augmenté de 27% en 10 ans.

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Sécurité et statistiques
Les supports présentés par Éric Fradet sont produits sur la base des FIR (fiche d'information rapide), des RI (relevé d'incidents) et des REX (retour d'expérience).

Les incidents

En 2022, les auto-rotations à l’ouverture et les torsades multiples représentent la très grande majorité des incidents. C'était déjà le cas les années précédentes avec les torsades multiples, qui concernent particulièrement, en 2022, les combinaisons ailées.

Éric Fradet commente ainsi sa présentation sur les incidents : "Les incidents relatés sont le terreau des accidents potentiels. À la lecture des RI, il apparaît clairement comment se construit la mécanique d’un accident mortel.
Si nous diminuons les risques d’incidents, nous diminuerons aussi ceux des accidents graves. Très souvent, la fatalité est le résultat d'un enchaînement de petits incidents bénins en soi, mais dont l'accumulation, jointe à un facteur ultime, conduit finalement à l'accident.
Il faut savoir que, fréquemment, nous arrêtons cette chaîne grâce à notre vigilance, à notre "métier" ou à un système de sécurité, et qu'il n'y a donc pas de conséquences fatales.
Rares sont les sauts où nous ne commettons pas une petite erreur corrigée immédiatement. Il est donc extrêmement important de savoir reconnaître la naissance de cette chaîne pour pouvoir la stopper au plus tôt, avant qu'elle ne progresse, ne se renforce et ne devienne plus difficile à briser."

Les accidents
Le bilan annuel des accidents 2022 présente une accidentologie "dans la moyenne" par rapport au nombre de licenciés. Dans le sud, les conditions météorologiques et la canicule ont provoqué une accidentologie plus élevée.

Éric Fradet commente ainsi sa présentation sur les incidents : "Le bilan annuel des accidents, si on le compare en chiffre et pourcentages, est faible au regard des moyennes d’une activité parallèle : le vol libre. 1,2 et 1,7% des licenciés FFVL sont victimes d’un accident chaque année contre 0,49 à 0,81 % en parachutisme (chiffres des 10 dernières années).
Avec 2 fatalités en 2022, soit un mort pour 32 350 licenciés FFP, notre sport n’est pas une activité accidentogène, si on le compare une fois de plus au vol libre qui présente en moyenne un mort pour 3100 licenciés FFVL, soit 10 fois plus.
Ces chiffres sont à la fois humainement insupportables et "socialement admis" dans des activités de plein air, forcément à risques."

À Dax, les membres présents des équipes de France médaillés mondiaux en 2022 et sponsorisés par Airtec sont venus entourer Nadine Bordas sur le stand Airtec, partenaire de la fédération. Ils et elles ont ainsi affiché leur reconnaissance envers leur sponsor, fabricant du déclencheur Cypres. Photo FFP

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Comparatifs tous types de sauts
43% des déclarations d’accidents en 2022 se situent dans le cadre d’un saut directement encadré (tandem, PAC, OA). Voici les profils des accidentés débutants : c’est un élève PAC dans 26% des cas, ils ne sont que 7 % des accidentés à avoir choisi la progression traditionnelle et 10 % des déclarations d’accidents surviennent à des passagers tandem.

Les 57% des autres déclarations d’accidents en 2022 concernent donc des élèves en progression et des confirmés.

Voici la répartition par type de pratique :
14% : élèves en progression en chute ou sur des figures,
13% : pratiquants vol relatif,
9% : saut sans contenu prédéfini,
7% : pratiquants freefly,
4 % : élèves en progression sous voile,
3% : pratiquants wingsuit,
2% : moniteurs tandem
2% : pratiquants suivi vidéo,
1% : moniteurs PAC,
1% : pratiquants précision d'atterrissage,
1% : pratiquants voile contact.

Le graphique ci-dessus montre que les plus expérimentés sont sensiblement impliqués aux mêmes proportions dans les accidents.

Éric Fradet commente : "Ce ratio peut sembler important, mais il correspond aussi à des pratiquants les plus réguliers donc les plus souvent exposés en sautant de manière répétée.
Pour les plus expérimentés livrés à eux-mêmes, l’enjeu est de mieux connaître son niveau réel et ses limites.
Les facteurs de sécurité pour les confirmés sont multiples et complexes. Il est rare que l’on puisse dire : « la solution est là », car ces facteurs se combinent souvent entre eux."

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Synthèse des accidents graves et mortels
Éric Fradet a ainsi conclu ses présentations : "Pour faire une synthèse des accidents graves et mortels en 2022, nous sommes dans la moyenne des accidents graves et mortels à déplorer chaque année avant Covid.
Il y a eu 6 enquêtes de première information avec 2 accidents mortels et 4 accidents graves, dont 1 qui a été rétrogradé par la suite (ce n’est pas toujours facile de placer le curseur de la gravité de l’accident).
S’agissant des seuls accidents graves et mortels, je note que l’accidentologie s’est déplacée l’année 2022 avec aucun accident grave ou mortel causé par un virage bas (qui était la constance de ces 15 dernières années) vers une accidentologie provoquée par des collisions en chute. Il s'agissait de sauts de vol relatif organisés avec l’assentiment de la structure. Cela peut être un signe que l’attention s’est relâchée dans des activités comme le vol relatif qui semblent moins risquées.

En 2022, aucun de ces accidents graves ou mortels n’est identifié avec comme cause une défaillance du matériel (y compris celui de Strasbourg en début d’année).

Tous les accidents 2022 sont des erreurs humaines dans le cadre de la pratique.
Dans 2 de ces 6 accidents, les responsables ne sont pas les victimes, ce qui pose le problème de la mise en cause d’un tiers.

Ce qu’il faut en retenir :
- il y a en 2022 une dérive de l’accidentologie.
- Pour la première fois depuis des années, pas d’accident à déplorer suite à un virage trop bas, pas d’accident grave à déplorer dans les pratiques du freefly.
- En 2022, le danger n’était pas là où vous vous y attendiez, c’est-à-dire que la pratique du vol relatif n’est pas absente de risques qui ne sont pas considérés à leur hauteur.
- sur les deux accidents en vol relatif, l’un est mortel, l’autre est grave

L'analyse de ces deux accidents aboutit à ce constat : il y a sur vos structures des initiateurs vol relatif qui n’ont pas les compétences à exercer et des brevetés B2 qui n’ont pas les capacités à pratiquer.
Pour ce qui est de la qualification d’initiateur vol relatif, les conditions actuelles de délivrance n’intègrent pas la maîtrise par l’initiateur d’une technique permettant de combler un grand écart vertical et horizontal pour rejoindre une formation située en profondeur et en distance. Par contre le même initiateur vol relatif qui n’aura pas fait preuve de compétences à maîtriser le piqué-delta, possèdera les prérogatives pour l’enseigner. Moralité : quand on ne sait pas faire quelque chose en vol relatif, on peut toujours l’enseigner. Il faut donc revoir les modalités d’attribution de la qualification d’initiateur vol relatif.

Quant au brevet B2, il est censé conférer à son détenteur la maîtrise des sorties, des approches, des finales et des appontages, la conscience de la hauteur et du temps, l’efficacité et la sécurité à la séparation, les signes avant l’ouverture… Mais tout cela reste purement théorique.

Pourtant ces accidents se passent en ordre réglementaire, c’est-à-dire que les pratiquants avaient les qualifications requises pour effectuer le saut en vol relatif, le jour de l’accident.

En conséquence de quoi, je demande au Groupe de travail technique et DT, de durcir les critères de qualifications délivrées pour le B2 et pour l’initiateur vol relatif. Ceci afin de relever le niveau technique des pratiquants qui débutent ou enseignent cette discipline.

Conclusion : Ne vous fiez pas seulement à la qualification délivrée (dont on peut s’interroger sur sa valeur réelle), mais fiez-vous davantage à votre connaissance du terrain et des hommes.

Je vous passe un film pour illustrer mes propos, c’est le même accident filmé sous différents angles, en vitesse normale et à l’hyper ralenti."

(N.D.L.R. : Il s'agit de l'accident survenu le samedi 29 octobre 2022 à 18 heures 30 sur l’aéroport de Dijon)

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Point sur les CQP
CQP vidéo
Créé en 2013, son vrai nom est "CQP opérateur vidéo en tandem". Pour rappel, le CQP (certificat de qualification professionnelle) valide une qualification qui permet, dans le cadre fédéral, de filmer contre rémunération des baptêmes en tandem.
C'est une formation inscrite au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles). Mais depuis 2019, c'est France Compétences qui valide l'inscription au RNCP de ce CQP. Début 2022, au moment du renouvellement du "CQP vidéo", France Compétence a refusé son inscription au RNCP pour cause de non-conformité avec les critères édictés par la loi.
La FFP a donc relancé une formation en parallèle, sur le principe d'une qualification fédérale de type BOPVT (brevet d'opérateur photo vidéo tandem). Le CQP vidéo est toujours en cours pour les stagiaires inscrits et à jour sur le plan administratif, mais il va être remplacé progressivement par le BOPVT.
Six sessions de formation ont regroupé les CQP en cours et les BOPVT. Il y a eu 15 diplômés par la voie de la formation CQP et 24 BOPVT.
Sur le plan statistique : 947 CQP vidéo ont été délivrés depuis l'origine. 653 détenteurs sont toujours licenciés en 2022 (parmi lesquels 86 BPJEPS et 15 BEES 1).
La FFP pose la question : "Où sont passés les opérateurs vidéo ?"

CQP soufflerie
Dans ce domaine, on distingue deux types de diplômes : "moniteur de vol à plat en soufflerie" (MVPS) et "technicien sportif de vol en soufflerie" (TSS).
31 diplômes CQP MVPS ont été délivrés en 2022 (9 en 2021).
1 diplôme CQP TSS a été délivré en 2022 (1 en 2021).
Les formations CQP soufflerie sont réparties entre six organismes : Weembi (MVPS+TSS), Aerokart (MVPS+TSS), IFly Paris (MVPS), IFly Lyon (MVPS), Windalps (MVPS+TSS), On Air CQP (MVPS).
Voici le prévisionnel de formations pour 2023 :
● Aerokart : février, avril, septembre
● IFly paris : janvier, mai, septembre
● Weembi : janvier, mai, octobre
● IFly Lyon : janvier, juin, septembre
● Windalps : janvier, avril, septembre
● On'air : janvier, septembre

CQP plieur et réparateur de parachutes
Les diplômes délivrés en 2021 et 2022 : 1 formation CQP plieur et 1 formation CQP réparateur.
Les formations plieurs délivrées en 2021 et 2022 : 9 hommes et 1 femme qualifié(e)s.
Les formations réparateurs délivrées en 2021 et 2022 : 4 hommes et 2 femmes qualifié(e)s.
1 VAE CQP réparateur a été accordée à 1 femme en 2022

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DIMANCHE : LA RESTITUTION DES ATELIERS ET DES TRAVAUX

LES ATELIERS
L’atelier "développement durable" était animé par Isabelle Deschamps, présidente de Bouloc et Isabelle Dreyssé, présidente de Para club de Paris, toutes deux référentes de cette commission au sein de la fédération.
L’atelier "technique et DT" était animé par Raphaël Plantin, DT de Saumur, Frank Mahut, DTN Adjoint, Franck Cotigny, conseiller technique national et Tommy Mangin, DT de Corbas.
L’atelier "prévention contre les violences" était animé par Yves-Marie Guillaud, président de la FFP, Patrice Girardin, conseiller national sportif et Muriel Peltier, membre du comité directeur de la FFP et référente honorabilité du comité d’éthique et de déontologie.

LES TRAVAUX PARALLÈLES
Pascal Midy, responsable et élu référent du groupe de travail aéronautique, élu au Conseil national des fédérations de sports aériens (CNFAS), a animé les travaux autour de l’aéronautique. À noter : la présence de deux représentants de Pratt & Whitney, fabricant de moteurs d'avions, venus du Canada pour participer au congrès.
Éric Fradet, membre de la direction technique, a dirigé les travaux concernant l’ascensionnel et le parapente.
Ervin Greiner, président de la commission juge, a dirigé les travaux concernant le jugement.

Le dimanche matin, restitution des débats et travaux de l’atelier "technique et DT", par Raphaël Plantin. Photo Bruno Passe

La matinée de dimanche a donc été consacrée à présenter, en plénière, la restitution de tous ces ateliers. Voici une sélection, présentée sous forme de résumés, des restitutions de l'atelier technique et DT. 

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Public mineur et modification de la DT 49
Déjà abordé l'année dernière durant le séminaire des DT, le sujet de la gestion et de l’enseignement du public mineur était cette année encore à l'ordre du jour. Il s'agit de répondre, via le DTN, à une des demandes du ministère de tutelle, motivées par des accidents survenus à des pratiquants mineurs.

Sur l'aspect technique de ce sujet, il s'agissait, par exemple, de mettre en place des zones spécifiques pour le pliage des élèves. Après deux années de réflexion, il apparaît que cette mesure ne serait pas applicable partout, certaines salles étant beaucoup trop petites.
C'est donc une autre piste de réflexion qui a été explorée avec les techniciens : dans la salle de pliage, les élèves seraient identifiés selon un procédé laissé au choix des structures.
Le DTN a rappelé un constat important : un mineur qui attend trop longtemps une vérification parce qu'il n'ose pas la demander va être poussé à la faute là où un adulte n'hésite pas à déranger quelqu'un pour obtenir gain de cause.

C'est ainsi qu'évolue la DT 49 (directive technique qui détermine les méthodes d'enseignement, brevets fédéraux et encadrement des séances de saut), sa nouvelle version du 13 février 2023 ayant été approuvée récemment par le comité directeur de la FFP. Elle sera applicable à partir du 1eravril 2023.
Parmi les modifications, voici celles qui concernent l'encadrement des séances de sauts, de pratique école :
● "Dans le but de mieux accompagner les élèves lors du pliage et lors du suivi des phases de vérification, les écoles doivent mettre en place un ou des moyens qui permettent de les identifier facilement jusqu’à leur autonomie dans ce domaine."
● "Le public mineur doit faire l’objet d’un encadrement spécifique : un moniteur référent doit être identifié au sein de l’école. Toutes les phases d’apprentissage au saut en parachute et au pliage requièrent une attention particulière et adaptée à ce type de public."
● Le BPA et le brevet C ne sont plus accessibles aux mineurs : quel que soit leur niveau de pratique, ils devront attendre leur majorité pour pouvoir accéder à ces brevets.

D'autres points ont été abordés en ce qui concerne les mineurs : uniformisation des documents administratifs, dont l'autorisation parentale, mise en place d'une chartre, rappel sur la gestion du public mineur et plus particulièrement dans les locaux à sommeil et les déclarations légales qui vont avec, etc.
Un rappel technique a été fait en ce qui concerne les moniteurs fédéraux et les BPJEPS stagiaires qui n'ont pas le droit de prendre en charge du public mineur. Il est constaté que certains moniteurs refusent de prendre en charge des mineurs, et que c'est leur droit.

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L'après-PAC
Le sujet de la fidélisation des élèves post PAC jusqu'au brevet B a soulevé de nombreux échanges, car il y a un manque avéré de ce côté.
Deux courants sont apparus, le premier fait ressortir un volet technique selon lequel il y aurait une trop grande complexité au niveau des brevets. Le deuxième courant fait apparaître un manque de moyens humains.
Pour tenter de répondre au volet technique, un plan d'action est mis en place via une phase d'expérimentation. Deux centres sont chargés de cette d'expérimentation, il s'agit de Nancy et Pujaut. La première phase expérimentale, durant la saison 2023, portera sur l'instauration d'exercices à l'attention de ces élèves. Le côté ludique sera pris en compte ainsi que, le cas échéant, le niveau technique des jeunes lorsqu'ils pratiquent déjà le vol en soufflerie.
Sur le volet des moyens humains, il est avéré que les écoles savent gérer le tandem et la PAC, y compris sur le plan financier. Mais de quels moyens financiers pourraient-elles disposer pour le suivi post PAC ? Sont proposés les dispositifs de convention d'objectif et les subventions de l'ANS (agence nationale du sport), pour les associations, et du COI (convention d'objectif individuel) pour les associations et les OBL.
Une fiche serait utilisée pour identifier les demandes correspondant à la fidélisation des élèves, en préparation des stages et des moyens d'encadrement à mettre en place.
Dans ces actions, l'implication du binôme président/directeur technique serait un levier incontournable.

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Vers le format numérique
L'utilisation du format numérique pour certains documents et outils pédagogiques est une demande qui émane à la fois du terrain et des techniciens, afin d'évoluer, de vivre avec son temps et de pouvoir être réactif.
Il est ainsi prévu de mettre en place des QCM communs via le site de la FFP, ce qui va apporter plus de flexibilité, tout en permettant de solliciter le terrain et, si nécessaire, de procéder à un toilettage des questions.
Parmi les souhaits émis, les tutoriels sur Internet font également sujet : des tutoriels "faits maison" fleurissent sur les réseaux sociaux, certains sont corrects, d'autres sont contre-productifs. Une action devrait être engagée afin d'identifier les bons contenus, d'écarter les mauvais (ou à minima de faire une mise en garde) et d'en produire de nouveau, à commencer par un tuto sur le pliage de la voile principale.
L'ouvrage "Manuel général du parachutisme", publié en 2018 par la FFP et disponible actuellement exclusivement en version papier, devrait évoluer vers une version numérique. Il contient 370 pages réparties dans 10 chapitres à destination de tous les parachutistes, du pratiquant autonome souhaitant approfondir ses connaissances aux moniteurs qui souhaitent avoir un support concret.
Depuis sa publication, certains points ne sont plus en adéquation avec la pratique et des évolutions sont en cours. Dans un premier temps, une deuxième édition de ce manuel est prévue en version papier, ce qui va permettre de corriger les points en question, d'intégrer les nouveautés et d'adapter le format afin qu'il soit compatible avec la future version numérique.
Il en serait de même pour les directives techniques qui n'évolueraient plus par numéro, mais au fil du temps.

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Tests sportifs
Déjà abordé lors du dernier colloque, le sujet des tests sportifs pour les nouveaux pratiquants est une demande des directeurs techniques qui est revenue à l'ordre du jour cette année. Le constat est que la visite médicale atteste qu'il n'y a pas de contre-indication médicale, mais pour autant elle ne garantit pas que le pratiquant est apte à 100%. Actuellement, les DT n'ont pas les moyens de porter un jugement et encore moins celui de formaliser un refus, pour les cas où cela leur semblerait nécessaire.
L'objectif est de leur donner des outils et les tests sportifs en feraient partie. Une phase de tests est donc mise en place cette année, les tests proposés sont non obligatoires, il s'agit dans un premier temps de voir s'ils peuvent répondre à l'attente du terrain.

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Évolution des dispositifs FIR, REX et RI
Rappel : FIR (fiche d'information rapide), REX (retour d'expérience) et RI (relevé d'incidents). Le constat est que trop peu d'informations remontent du terrain par ces dispositifs.
Une précision est apportée au sujet de la FIR: elle sert essentiellement de déclaration d'accident auprès de l'assureur. L'accidentologie et l'assurance sont donc mélangées et cela provoque un effet pervers sur certaines déclarations, soit elles n'ont aucun intérêt sur le plan technique, visant simplement à mettre en route un dossier d'assurance, soit elles ne sont pas correctement renseignées, ce qui fausse l'aspect technique, pour privilégier l'aspect assurance.

Créé en 2012 et ouvert à tout le monde, le REX est un retour d’expérience d’une situation vécue ou observée par n’importe quel pratiquant, quel que soit son niveau technique, quelles que soient ses qualifications. Le REX est anonyme et il a pour vocation d’augmenter la sécurité des pratiquants en échangeant leurs expériences. Mais il est très peu utilisé, il n'y a eu que 8 déclarations en 2022, alors qu'il y en avait davantage auparavant (26 en 2013 et 2015, par exemple, 15 en 2019).
Avec si peu de déclarations, il est difficile d'utiliser les REX, surtout sur le plan statistique.

C'est dommage, car comme l'explique Éric Fradet : "Les REX sont une source d'enseignements et de réflexions sur les erreurs humaines et les comportements individuels et collectifs. Très souvent, un événement aurait pu se déclarer en accident…/…L’incident, l’accident sont souvent individuels, mais la sécurité peut progresser collectivement."

Restitution des débats et travaux (non pas de l’atelier BASE jump, comme l'image semble le montrer…), mais du groupe de travail aéronautique, par Pascal Midy. Lui aussi a insisté sur l'importance des REX. Photo Bruno Passe

Pour motiver les pratiquants et les dirigeants à utiliser davantage ces dispositifs, l'idée est d'intégrer leur utilisation dans les formations.
Une phase A serait orientée vers la formation, où serait intégré un apprentissage pour se servir de ces outils. Cela devrait permettre d'impliquer plus de monde, y compris parmi les initiateurs.
C'est ainsi qu'évolue aussi la DT 49, dans sa nouvelle version du 13 février 2023 (voir ci-dessus), qui intègre une information sur le REX dans les prérequis et conditions d'obtention du brevet A.
Une phase B consisterait à dissocier le sujet "assurance" du sujet "relevé d'incident".
Via l'informatique, la solution consisterait à une entrée unique qui dissocierait les sujets et qui les dispatcherait.

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Vous avez dit "hors sujet" ?!
Que viennent donc faire des sujets sur le développement durable et sur la prévention contre les violences dans un congrès technique de parachutisme ?
Allons voir cela de plus près…
Développement durable
Il s'agit pour la FFP de se conformer à la loi, dans le cadre de l'accord de Paris, aussi appelé "accord de Paris sur le climat". C'est un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015. L'objectif à long terme est (entre autres) de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et de réduire les impacts du changement climatique.
Le sujet est vaste, et il menace notre activité ! L'atelier était très intéressant, avec par exemple un passage sur l'implantation de grande zone photovoltaïque sur ou à proximité des aérodromes. Nous y consacrons un futur article, à suivre…

Restitution des débats et travaux de l’atelier l’atelier "développement durable" par Isabelle Deschamps et Isabelle Dreyssé. Photo Bruno Passe

Prévention contre les violences
Le sujet n'est pas nouveau : déjà en 2017, le CNOSF avait invité les fédérations à introduire, dans leurs instances, un comité et une charte de déontologie. Il s'agissait de se conformer au Code du Sport. Dès 2018, la FFP a donc institué ce comité obligatoire et adopté la charte d’éthique et de déontologie.
Depuis janvier 2020, suite à la libération de la parole de sportives de haut niveau, une prise de conscience s'est instaurée dans le monde du sport. Le Ministère chargé des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a fait de la lutte contre les violences une de ses grandes priorités.
Une cellule spécifique de signalements a été créée et un contrôle de l’honorabilité des bénévoles a été mis en place.
Les fédérations délégataires d’une mission de service public, telles que la FFP, ont la responsabilité d’appliquer cette priorité ministérielle dans leur politique sportive.
C'est ainsi (entre autres) que des outils sont mis à disposition des pratiquants : ils sont accessibles directement sur le site de la FFP, dans l'onglet "Pratiquants", aller sur "Prévention des violences / boite à outils".

Parmi les outils mis à disposition des pratiquants, il y a le flyer "Prévenir les violences dans le sport".

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CONCLUSION ET CLÔTURE

Les présentations et les exposés ont été conclus par Jean-Michel Poulet, directeur technique national, qui a déclaré "être satisfait du congrès technique, c'est une vraie réussite, les ateliers ont intéressés les participants, il y a eu beaucoup de questions, d'échanges. Le format a fait émerger beaucoup d'idées et d'informations. C'est ce que nous souhaitons, avoir des retours et des idées du terrain, ne pas piloter et imposer des règles depuis Paris qui ne correspondraient pas à vos besoins et à ce qu'il faut mettre en place pour que vous puissiez fonctionner en toute sécurité.

Jean-Michel Poulet, directeur technique national.

Toutes les commissions ont beaucoup de matière, nous allons avancer sur ces sujets et essayer de les faire évoluer tout en restant en corrélation avec le code du sport et en respectant les règles de l'aviation civile. Merci pour votre implication, votre participation…/…"

Yves-Marie Guillaud, président de la FFP, a clôturé le congrès en rappelant l'esprit parachutiste : "Nous partageons une activité hors du commun. Nous sommes peu nombreux et nous collaborons tous pour l'améliorer et pour essayer de la faire évoluer en fonction des nouveautés techniques, pour ensemble discuter de tous les sujets qui nous préoccupent. La réussite de congrès, on la voit sous l'angle technique, sous l'angle des discussions, sous l'angle des avancées et des réflexions, mais pour moi, l'essentiel, c'est de voir une famille qui s'est retrouvée après une longue séparation, à cause de la pandémie, et avec un esprit que j'ai trouvé intéressant et extrêmement positif.

Yves-Marie Guillaud, président de la FFP. Photo Bruno Passe

On ne cesse de dire que le bénévolat, c'est foutu, que le parachutisme, c'est foutu…
Hé bien des bénévoles, il y en a plein ici et ce n'est pas foutu du tout. Et pour le parachutisme, il a des actions qui sont mises en place.
Je veux que l'on soit positif, optimiste et cet optimisme c'est vous qui nous le procurez, à la fédération, par votre présence, par votre esprit de famille, par votre collaboration. Et j'espère que nous aussi vous transmettons cet optimisme.

Je vous remercie pour votre collaboration, pour vos sourires, pour vos engueulades, pour tout, car dans une famille c'est comme ça ! Merci d'avoir reconstitué, en 2023, cette famille et je vous donne rendez-vous en 2024 pour le prochain congrès technique national de parachutisme !"

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EN PARALLÈLE…

Les champion(ne)s et le personnel à l’honneur
Dès la première soirée du congrès, la FFP a mis à l’honneur les sportifs de haut niveau (SHN) médaillés en 2022 lors des grandes compétitions internationales. Tous n’ont pu être présents, mais 18 d’entre eux ont été salués et remerciés par Yves-Marie Guillaud, président de la FFP et Jean-Michel Poulet, directeur technique national :
Benoit Baeckeroot (argent - voile contact à 4), Nicolas Bardin (bronze - voile contact à 2), Magali Belgodère (argent - voile contact à 2), Lucas Colin (’argent - freestyle), Adeline Delecroix (or - précision d’atterrissage par équipe), Guillaume Dubois (or - voile contact à 2), Déborah Ferrand (or - précision d’atterrissage), Mathieu Guinde (or - précision d’atterrissage), Renaud Hemon (or - voile contact à 2), Thomas Jeannerot (argent - précision d’atterrissage), Léocadie Ollivier de Pury (or - combiné précision d’atterrissage et voltige), Mateo Limnaos (or -freefly), Alexandra Petitjean (or - voile contact à 2), Éric Philippe (or - pilotage sous voile), Stéphanie Texier (or - précision d’atterrissage par équipe), Elliot Tollemer (bronze - voile contact à 2), Jean Vignuales (argent - combiné : précision d'atterrissage), Mathieu Bernier (argent - vol relatif à 4).

18 des sportifs de haut niveau médaillés en 2022 lors des grandes compétitions internationales, posent pour la photo avec le président et le DTN. Le grand hall "art déco" et son large escalier lumineux ont servi de tribune pour cette sympathique cérémonie. Photo FFP

La médaille de la Jeunesse, des Sports et de l'Engagement associatif a été décernée à Naïma Berkani, membre du personnel fédéral, pour son engagement au sein de la FFP. Initié par David Roth durant son mandat de président, le projet s’est concrétisé lors de la promotion de janvier 2023. Depuis des années, Naïma assure avec beaucoup d'efficacité le poste de secrétaire administrative et commerciale au siège de la FFP, elle est aussi présente sur certains rassemblements nationaux. La médaille lui a été remise par le président Yves-Marie Guillaud.

Naïma Berkani est récompensée pour son engagement au sein de la FFP. Photo FFP

Frédéric Rami, cadre fédéral récemment retraité, avait été convié au congrès pour une remise de médaille. Ce fût l'occasion pour la FFP de rappeler le parcours de Frédéric et son engagement total, pendant près de trois décennies, au service de la fédération et du parachutisme. Après la remise de la médaille de la FFP par Yves-Marie Guillaud, Jean-Michel Poulet a souligné le sens de l’écoute, la prise en charge bienveillante et consensuelle dans le développement de dossiers majeurs comme le Handifly ou la formation tandem et la volonté d'amélioration constante de la sécurité des pratiquants qui ont toujours animé Frédéric.

Photo FFP

Les exposants
Les partenaires FFP exposant au congrès :
● Airtec, fabricant du déclencheur Cypres,
LB Altimeters, fabricant d'altimètres et avertisseurs digitaux,
Vigil AAD, fabricant du déclencheur Vigil,
IClick, développeur du logiciel Afifly.

Christophe Bertillon et Rémi Zabardi ont quitté leur atelier parisien de Parachute Proshop pour prendre part au Congrès. C'était une bonne opportunité pour eux d'échanger et de faire de nombreuses rencontres, sur cette photo ils sont accompagnés par Yves-Marie Guillaud (pull rouge…) et Nadine Bordas. Christophe Bertillon est aussi un compétiteur au HandiflyRace. Photo FFP

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À LIRE ÉGALEMENT, sur le même sujet  :
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"Activité 2022 : un sacré bon cru !"
Article ParaMag :
"Le CQP vidéo au ralenti"

ParaMag était présent à Dax, l'occasion de partager autour de quelques numéros "collector", dont le numéro 1 de juin 1987. Photo Bruno Passe

FLASH-BACK
Pas de colloque technique depuis janvier 2020, certes, mais en mars 2022, c’est dans un contexte de sortie de crise sanitaire que tous les plieurs et réparateurs qualifiés dans le cadre fédéral étaient conviés à Gap-Tallard, par la FFP et dans les locaux de France Parachutisme, pour participer à un séminaire des plieurs secours, premier du genre.

Séminaire des plieurs de secours

Quelques jours plus tard, le 16 mars, les directeurs techniques et les formateurs fédéraux avaient rendez-vous… derrière leur écran d'ordinateur ! Car c'est à distance que leur séminaire national s'était déroulé, le siège social de la FFP, situé rue de Fécamp à Paris, ayant été transformé pour l'occasion en studio de visio-conférence.

Séminaire des DT

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