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Édito

Un parachutisme contrasté


La plupart des activités de parachutisme étaient encore interdites en France métropolitaine au moment de notre bouclage (fin février). La situation sanitaire, contrastée entre un couvre-feu généralisé et des reconfinements locaux, ne laisse que peu de visibilité sur les conditions du début de la saison parachutiste.

Par Bruno Passe

Pour ces raisons, la décision a été prise une nouvelle fois (la troisième depuis juillet 2020) de décaler notre parution mensuelle et de publier un numéro unique pour les deux mois de mars et avril.

Après avoir vécu une météo de fin d'hiver elle aussi tout en contraste, où la neige et la vague de froid de janvier ont rapidement laissé la place à une météo printanière, dès la fin février, les parachutistes trépignent et s'inquiètent pour leur saison 2021.

Là aussi, tout est contrasté : le parachutisme est stoppé en France métropolitaine, mais certains professionnels peuvent sauter d'avion (ou d'hélicoptère), dans certaines conditions, mais pas les pratiquants de loisir. Les BASE jumpers peuvent sauter de falaise, en respectant (ou pas…) les restrictions de circulation. Certains territoires français d'outre-mer (il est question maintenant d'ultra-marin, pour plaire au ministère…) ont la chance de voir leurs DZ et leurs souffleries ouvertes.

Le parachutisme est stoppé aussi en Belgique, en Allemagne, mais il avait repris en Italie durant le mois de février. Et il devait reprendre à Skydive Empuriabrava, en Espagne, à partir du 19 mars.

Il est possible de sauter dans certains pays, sur certaines drop zones (Dubaï, États-Unis …), certains boogies ont lieu (Égypte, Maldives, …), mais les difficultés pour voyager à l'étranger freinent la participation.

Il faut reconnaître que tout ceci est déprimant pour ceux qui restent bloqués par terre, ou dans leur pays, et ils sont nombreux. Un certain nombre de pratiquants ont décidé d'arrêter le parachutisme, devenu trop restrictif, ou trop onéreux, et ils sont passés à autre chose. À l'évidence, le parachutisme perd également un volume de nouveaux pratiquants, qui se sont ou qui vont se laisser tenter par un autre sport, une autre pratique, un autre loisir.

ParaMag continue de tenir son rôle de média indépendant, en exploitant le peu d'actualité parachutiste qui reste, en mettant à profit cette pause forcée pour s'intéresser davantage au passé proche ou lointain, au parcours marquant de personnalités du parachutisme nous ayant quittés récemment, jeunes ou moins jeunes.

Quitte à s'exempter d'un exotisme devenu quasi inaccessible au commun des pratiquants, ParaMag veut rester proche de vous et il n'échappe pas à ces images de pistes de ski sans skieurs, de stades aux gradins absolument vides. Comme il l'a fait durant le premier confinement, ParaMag se tourne aussi vers le futur, en se penchant encore sur un autre type d'actualité, plus politique, mais qui va engager, cette année plus que jamais, l'avenir du parachutisme français.

Tout n'est donc pas réjouissant, et c'est sous forme de clin d'œil décontracté que nous débutons les 68 pages de cette édition quasi printanière, en illustrant cet édito avec une photo originale, où contrastent la neige, le soleil et les tenues légères !

 

Légende de la photo :
En attendant que les DZ rouvrent, p'tite pause ParaMag sous le sunlight breton !
Léna et Vince, le 10 février 2021, en Breizhourie.
Merci à la photographe Christine Le Bouquin !

 

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