PARTICIPATION RECORD à la COUPE DU MONDE 2025

Photo ci-dessus : le podium de la catégorie open, 1 - Sebastian Garcia Gutierrez (Espagne), 2 - Mervyn O'Connell (Australie), 3 - Niklas Daniel (États-Unis). Photo UPCS Skydive Hohenems
La coupe du monde de speed skydiving ("parachutisme de vitesse", en français...) s'est déroulée du 26 au 29 août 2025 à Hohenems, en Autriche.
Par Bruno Passe, avec la participation de Daniel Niklas
Elle est marquée par une participation soutenue : 65 compétiteurs et 11 nations représentées. Le championnat d'Europe était jumelé au classement coupe du monde dans 5 catégories. Le jeune espagnol Sebastian Garcia Gutierrez remporte brillamment 4 classements : coupe du monde open et junior et championnat d'Europe open et junior.
"Avec une telle participation, la coupe du monde de speed skydiving 2025 en Autriche, est la plus grande compétition jamais organisée dans le domaine du parachutisme de vitesse" affirme l'américain Daniel Niklas, coach, compétiteur et champion du monde 2024 de speed skydiving.
Il poursuit : "Et avec 18 femmes inscrites, il a également établi une nouvelle référence en matière de participation féminine dans cette discipline. Un signal fort qui montre que ce sport continue de se développer, non seulement en termes de nombre de pratiquants, mais aussi en termes de vitesse. Des records continentaux ont été battus. Des records mondiaux ont été battus. Des records personnels ont été atteints, et ce en grand nombre."
La discipline du speed skydiving consiste, pour les concurrents, à aller le plus vite possible en chute libre. Le score retenu correspond à la vitesse verticale moyenne (mesuré en km/h, arrondie au centième) de la période des 3 secondes les plus rapides dans une fenêtre située entre le départ de l'avion à 4000 mètres et la hauteur "plancher" de 1700 mètres.

Dès les premières secondes après la sortie, les compétiteurs optimisent leur position pour tirer parti de la densité d'air qui est plus faible à haute altitude. Photo Michael Brewer
C'est une hauteur de sécurité pour assurer un temps de ralentissement nécessaire à l'ouverture du parachute dans de bonnes conditions. Chaque concurrent est équipé d'un traceur GPS officiel qui enregistre ses performances. Le total cumulé sur 8 manches détermine le vainqueur. C'est une discipline individuelle où les meilleurs atteignent des vitesses supérieures à 520 km/h.

Vue embarquée d'un compétiteur durant un saut de speed skydiving, s'agissant d'une vidéo promotionnelle (à voir en page suivante), le compteur de vitesse intégré est un effet graphique. Photo Niklas Daniel
La discipline du speed skydiving est peu connue en France et pourtant c'est chez nous que la première compétition européenne a vu le jour. C'était du 17 au 19 septembre 1999 à Gap-Tallard, sous l'impulsion de Mike Brooke et de Didier Boignon, la discipline naissante était alors appelée "KL en chute", une dénomination inspirée du "Kilomètre lancé" en ski.
De mémoire de freeflyer, il semble que c'est le célèbre freeflyer Charles Brian qui a mis le feu aux poudres, en 1995, en "se mesurant" à plus de 500 km/h tête en bas avec un prototype Skycorder, une information validée et publiée par le magazine spécialisé américain Skydiving.
À partir de là, les concours de vitesse individuelle "tête en bas" ont commencé de façon informelle, boostées par l'arrivée sur le marché d'avertisseurs sonores - Pro-Track par Larsen&Brusgaard, Evolution 2000 par Cool & Groovy - capables de mesurer les performances de leur porteur en chute libre. Étendus à des logiciels, ils apportaient la mesure et la mémorisation de nouveaux paramètres, dont les vitesses verticales.
Des pionniers français
En 1998, des compétitions expérimentales virent le jour, avec plus ou moins de succès, en Floride (Deland), en Norvège, en Angleterre. En novembre 1999 en France, à Gap-Tallard on parlait déjà d'un championnat d'Europe avec 15 compétiteurs/trices engagé(e)s, 5 pays représentés et des lots alléchants dont un sac-harnais Atom Millenium, des casques intégraux et des Pro Track, l'avertisseur sonore de Larsen & Brusgaard qui s'affirmait déjà comme l'outil de mesure le plus fiable à l'époque.

Gros plan sur l'équipement de Mike Brooke durant l'étape de la coupe du monde 2001 de speed skydiving à Lapalisse, avec les deux ProTrack positionnés sur les côtés du parachute. Inspirée des courses de KL en ski de vitesse, la combinaison est fabriquée dans un tissu très glissant, tout comme le parachute, un prototype Atom développé par Parachutes de France spécifiquement pour la discipline de vitesse. Photo Martin Ciekala - Archives ParaMag
Il faut dire que Niels Brusgaard, un des deux génies ayant créé la marque qui portent leur nom - Larsen&Brusgaard, connue de nos jours sous le nom de L&B Altimeters - était présent sur les compétitions, avec tout un panel d'instruments, et qu'il pratiquait également la discipline naissante.
Le principe mis en place à Gap en 1999 consistait à mesurer la vitesse moyenne entre 2000 mètres et 1600 mètres, avec un départ à 4000 mètres et un arrêt impératif du piqué à 1200 mètres, sous peine de disqualification. À ce jeu-là, Mike Brooke était le gagnant, mesuré à 534 km/h en vitesse de pointe à l'entraînement, réalisant 524,13 km/h en compétition. Il était talonné à 484,32 km/h par le Norvégien John Aerne Loken.
L'histoire du speed skydiving était en marche et, sous l'impulsion de Mike Brooke et de quelques pionniers de la discipline, elle passait par la création de l’ISSA (International speed skydiving Association). En 2000, un circuit coupe du monde s'est mis en place, avec plus ou moins de succès en fonction des étapes : Deland (Floride), Lincolnshire (Royaume-Uni), Botten (Suisse), Lapalisse (France), Empuriabrava (Espagne) et Texel (Pays-Bas).

Embarquement des compétiteurs durant la 2° coupe du monde à Texel, en Hollande, en juillet 2001. À noter les ProTrack positionnés sur les sangles latérales des parachutes et la majorité de combinaisons extralisses. À gauche de la photo : Mike Brooke, vainqueur de cette compétition. Photo Hervé Diennet - Archives ParaMag
En France, les étapes de speed skydiving ont eu du succès, celle de mai 2001 à Lapalisse ayant attiré 19 compétiteurs et 8 pays représentés. Canal+, TF1, France 2 avaient fait le déplacement pour couvrir l'événement, donnant lieu à 3 reportages sur la discipline : 10 minutes dans l'émission “Un monde de brutes” sur Canal+, un sujet pour Stade 2 et un spot pour le jingle “Au nom du sport” sur TF1. L'arrivée d'une nouvelle discipline de vitesse pure au sein du parachutisme avait séduit les médias.
En septembre 2001, l'étape de Lille-Bondues attirait 30 compétiteurs répartis en catégories : 17 confirmés, 7 débutants et 6 féminines.
Durant la décennie qui a suivi, l’ISSA a fait progresser la discipline sur le plan technique et sportif, élaborant les règles initiales et organisant les compétitions nationales et internationales. Ce rayonnement a abouti à la mise en place d'un format World Cup Series, qui existe toujours actuellement.
La FAI entre dans la course
Une décennie plus tard, la CIP (commission internationale de parachutisme au sein de la FAI) s'est intéressée à la discipline. Elle l'a adoptée officiellement en 2013 et la première coupe du monde de speed skydiving s'est déroulée en 2014 à Prostejov, en République tchèque. Après deux années au format coupe du monde, le premier championnat du monde de speed skydiving a fait son entrée "par la grande porte", au Mondial 2016 à Chicago.

Une partie des compétiteurs/trices engagé(e)s dans une étape de l'ISSA World Cup Series 2025 en Italie. Cette année marquait le 10° anniversaire de l'évènement à Skydive Fano. La parité est respectée, que ce soit sur le plan "homme/femme" comme "débutant/confirmé". Source ISSA
L'ISSA a continué et continue d'exister, le succès de son format Word Cup Series ne se dément pas. Cette année, il comportait 8 étapes dans 7 pays différents : Nouvelle-Zélande, États-Unis, Australie, Angleterre, Allemagne, Italie et Suède. L'ISSA tient à jour des classements permanents et des archives historiques, que ce soit pour les épreuves actuelles, mesurées par GPS, comme pour les anciennes performances mesurées à l'aide d'appareils barométriques, dont le ProTrack.
Pendant ces deux premières décennies, les vitesses ont été mesurées et calculées avec ces appareils de ce type, sur la base de la pression barométrique. Il s'est avéré qu'aux vitesses les plus élevées, cette méthode manquait de précision, car les appareils barométriques sont affectés par le flux d'air autour du corps du concurrent. En travaillant sur les règles techniques, sur le positionnement et le nombre des appareils utilisés, la cohérence des classements était préservée (les règles étant les mêmes pour tout le monde et basées sur des moyennes).
L'apparition d'appareils GPS tels que le Flysight (utilisé aussi dans les disciplines de wingsuit) a mis en lumière certains écarts avec les résultats des appareils barométriques.

Une compétitrice en sortie d'avion (photo de gauche) et au retour du saut, durant la 4° étape de l'ISSA World Cup Series 2025 à Skydive Dunkeswell, en Angleterre. Elle utilise un casque fourni par l'organisation, équipé d'un traceur GPS Flysight, qu'elle confie au juge immédiatement après l'atterrissage. Photo SkydiveBuzz - ISSA
Grâce aux recherches et aux tests menés avec le soutien de la commission de parachutisme de la FAI (ISC), du développeur de Flysight GPS et de quelques membres de la communauté du speed skydiving (compétiteurs, juges et organisateurs), il a été établi que les mesures GPS étaient suffisamment fiables et précises pour que l'ISC les accepte comme moyen de mesure de la vitesse, ce qui a marqué le début d'une nouvelle ère dans le speed skydiving.
Coup de frein chez les rapides
Depuis 2019, les mesures en compétition se font au GPS et les meilleures performances, sont redescendues sous la barre des 600 km/h. C'est ainsi que de nouvelles opportunités s'ouvrent aux compétiteurs de battre des records nationaux, continentaux ou mondiaux en compétition.
Le record "barométrique" masculin était détenu par le Suédois Henrik Raimer avec 601,26 km/h, performance mesurée en 2016 à Chicago durant le Mondial (et donc validée par la FAI). Ils ne sont que 2 (avec le Russe Dmitry Gmyzin mesuré à 600,34 km/h en 2017 durant la coupe du monde) à avoir dépassé la barre de 600 km/h (en mesure barométrique).

L’Allemand Marco Hepp, en piqué intégral. Avec l’énergie qu’un parachutiste de vitesse dégage, on peut parfois l’entendre depuis le sol lorsqu’il sort de son piqué! Photo Tim S. ISSA
C'est bien au-dessus du record GPS obtenu par l'Allemand Marco Hepp durant les championnats du monde en 2022 : 529,77 km/h (performance validée par la FAI). Mais ce record vient d'être battu par l'Espagnol Sebastian Garcia Gutierrez, mesuré à 539.51 km/h lors de cette coupe du monde 2025 à Hohenems, qu'il vient de gagner avec brio.
Chez les féminines, deux figures marquantes se bagarrent aux alentours des 497 km/h : l'Américaine Brianne Thompson avec 497,80 km/h (en 2024) et l'Australienne Natisha Dingle avec 497,31 km/h (en 2025).
Le speed skydiving aujourd'hui
"Parachutisme de vitesse" (en français...), le speed skydiving est une discipline de haute technicité, mêlant aérodynamique, stratégie et maîtrise du corps à très grande vitesse. Elle est parfois présentée comme la discipline la plus rapide des sports non motorisés. À relativiser tout de même, car il faut un avion pour monter à 4000 mètres d'altitude... Il n'empêche que les vitesses atteintes par ces parachutistes sont impressionnantes.
La technique consiste à maintenir la position de son corps en chute libre pour aller le plus vite possible. C'est bien sûr la position tête en bas qui est la plus rapide. Les compétiteurs n’ont pas le droit d’ajouter du poids à leur corps ou à leur équipement.
La performance est individuelle, les classements se font sur 8 manches (1 saut par manche, minimum 1 manche par compétiteur pour valider les épreuves). Le total cumulé sur 8 manches détermine le vainqueur. Les règlements FAI précisent les catégories (open, féminine, junior, par nation et par équipe mixte de 2), l’équipement (électronique embarquée en altimétrie et GPS, casque intégral), les fenêtres d'altitude, etc.

Travail au sol sur le placement de la tête et de son angle avec le corps, pour réduire au maximum la surface projetée. Source AXIS Flight School
À haut niveau la différence se fait sur l'aérodynamique du corps avec une bonne gestion de l'alignement tête-en-bas pour la réduction maximale de la surface frontale. L'utilisation de combinaisons lisses et proches du corps est généralisée. La stabilité et la constance sont des facteurs de réussite en compétition, et l’écart-type sur 8 manches est un critère clé (les meilleurs restent dans un écart de ±5–8 km/h). C’est bien la régularité qui détermine le vainqueur, tandis que la vitesse la plus rapide sur une seule manche détermine les records.
Ces dernières années, les rivalités en compétition internationales ont été marquées entre les États-Unis, l'Australie, et l'Allemagne, avec un élan européen remarquable de l'Espagne, l'Autriche et la République tchèque.
Parmi les figures marquantes, on distingue :
- Daniel Niklas (États-Unis), champion du monde 2024,
- Marco Hepp (Allemagne), recordman GPS 2022,
- Kyle Lobpries (États-Unis), champion du monde 2021,
- Thomas Moritz Friess (Allemagne), champion du monde 2018,
- Henrik Raimer (Suède), "poids lourd" des records et champion du monde 2016,
- Marco Wiederkehr (Suisse), vainqueur du classement général World Cup Series de 2005 à 2007, en 2009, de 2011 à 2015,
- Luc Maisin (Belgique), joue sur les 2 tableaux : 3° au classement barométrique avec 577.93 km/h (2018), il se maintient dans le club des +500 au classement GPS avec 507.77 km/h (2021),
- Natisha Dingle (Australie) et Brianne Thompson (États-Unis) sont les deux références féminines actuelles.

L’Allemand Marco Hepp, qui a établi le record du monde en compétition avec 529,77 km/h (classement GPS) lors des championnats du monde 2022 de la FAI. Ce record a été battu lors de la coupe du monde cette année. Photo Tim S. ISSA
Retour à Hohenems, pour la coupe du monde
"Malgré la météo, toutes les épreuves ont été menées à bien" poursuit Daniel Niklas. "C'est dans un ciel plus nuageux que d'habitude que les huit épreuves de la catégorie Open ont été disputées, ainsi que deux épreuves dans la catégorie Équipe mixte. Cela a été possible grâce à une coordination étroite, une détermination sans faille et une équipe qui sait se mobiliser dès que le feu vert est donné."

La photo des compétiteurs réunis à Hohenems pour cette coupe du monde 2025 de speed skydiving. Photo Urs Schloske
Résultats
6° coupe du monde de speed skydiving à Hohenems, en Autriche
Catégorie Open
(sur 8 manches et 61 compétiteurs)
Clt - Compétiteur (Pays) - Moyenne en km/h
1 - Sebastian Garcia Gutierrez (Espagne) - 536,75
2 - Mervyn O'Connell (Australie) - 528,38
3 - Niklas Daniel (États-Unis) - 522,30
Catégorie Féminine
(sur 8 manches et 18 compétitrices)
Clt - Compétitrice (Pays) - Moyenne en km/h
1 - Natisha Dingle (Australie) - 485,46
2 - Tanita Rutherford (Australie) - 484,40
3 - Ingrid van Deelen (Pays Bas) - 464,99
Catégorie Junior
(sur 8 manches et 9 compétiteurs)
Clt - Compétiteur (Pays) - Moyenne en km
1 - Sebastian Garcia Gutierrez (Espagne) - 536,75
2 - Linus Eckenigk (Allemagne) - 489,94
3 - Michael Urban (Autriche) - 446,03
Catégorie Féminine Junior
(sur 8 manches et 3 compétiteurs)
Clt - Compétitrice (Pays) - Moyenne en km/h
1 - Nelia Molder (Allemagne) - 379,72
2 - Anabel Brugger (Allemagne) - 347,55
3 - Paige Smith (Grande Bretagne) - 324,28
Equipes nationales
(sur 8 manches et 7 nations)
Clt - Pays - Moyenne en km/h
1 - Australie - 500,91
2 - Allemagne - 493,62
3 - États-Unis - 483,59
Equipes mixtes
(sur 2 manches et 16 équipes)
Clt - Equipe - Moyenne en km/h
1 - Australie 1 - 507,11
2 - Australie 2 - 490,20
3 - Hollande 1 - 486,66
(Lien vers les résultats complets)

Le podium féminin du championnat d'Europe, compétition jumelée à la coupe du monde en Autriche : Ingrid van Deelen (or), Sara Lundqvist (argent) et Anna Lea (Bronze).
Suite aux scores obtenus en Autriche à la coupe du monde, trois parachutistes font désormais partie du cercle très fermé de ceux qui ont officiellement dépassé les 530 km/h en compétition. Ils ont ainsi bouleversé le classement GPS perpétuel de l'ISSA. Il s'agit de :
- l'Espagnol Sebastian Garcia qui a établi un nouveau record mondial avec une vitesse de 539,51 km/h,
- l'Américain Niklas Daniel qui a établi un nouveau record continental nord-américain à 535,43 km/h,
- l'Australien Mervyn O'Connell qui a battu le record continental océanique à 533,02 km/h.
La France absente
En France, la dynamique insufflée par les pionniers de la discipline à la fin des années 1990 et par les centres organisateurs des premières compétitions - Lapalisse, Gap, Lille - est complètement retombée depuis longtemps.
On peut encore lire les noms des compétiteurs français dans le classement barométrique perpétuel de l'ISSA, pour ceux qui ont dépassé les 400 km/h, il s'agit de : Mike Brooke, Alex Derouin (performance la plus récente, datant de 2015), Fabrice Lebiedzinski, Guillaume Victor Thomas, Jean-Christophe Magnient, Olivier Maire, Didier Boignon, Hervé Diennet, Bruno De Petriconi, Johan Rousseau, Thibault Millischer, Louis Vandeventer, Didier Moinel De La Lande, Vincent Robieux.
Mais depuis 10 ans, la France est complètement absente du circuit compétition, que ce soit en FAI ou en ISSA.
Et pourtant cette discipline a bel et bien le vent en poupe à l'international ! À titre de comparaison avec d'autres disciplines individuelles sur les autres coupes du monde en 2025, il n'y avait que 9 compétiteurs (7 nations) engagés en freestyle et 37 compétiteurs en wingsuit performance.

Graphique de l’évolution du nombre de compétiteurs en speed skydiving de 2016 à 2025. La discipline a vu sa participation croître sensiblement, avec un record historique cette année à Hohenems (65 compétiteurs et 11 nations). Cette dynamique confirme la montée en puissance du speed skydiving au sein du parachutisme sportif.
Si l'on pousse la comparaison à certaines disciplines d'équipe, le constat est qu'il manque de nations participantes en VR féminin, en VR 8 et dans certaines disciplines artistiques. Et s'il n'y a pas au minimum 4 nations engagées dans une discipline, les titres internationaux ne peuvent pas être délivrés. Le cas se produit souvent pour les championnats d'Europe.
En voile contact, cela fait déjà plusieurs années qu'il n'y a plus de coupe du monde, par manque de nations, la commission internationale de voile contact ayant décidé de les supprimer pour que les équipes restantes puissent se concentrer sur les championnats du monde.
Dans cet état des lieux morose, la participation record à la coupe du monde 2025 de speed skydiving fait d'autant plus belle figure ! Et si la France s'y intéressait de nouveau ?
L'appel de la vitesse
"Chez AXIS Flight School, nous sommes ravis de voir à quel point la discipline du parachutisme de vitesse est en plein essor" conclue Daniel Niklas. "Sur cette coupe du monde, la barre a été placée plus haut. Encore une fois..."
Il poursuit : "C'est une discipline accessible, elle ne nécessite pas d'équipement spécifique autre que celui qui est utilisé pour le freefly. Il faut tout de même un deuxième avertisseur sonore et un casque intégral. Elle se pratique depuis n’importe quel type avion. C'est une discipline individuelle, pas besoin de monter une équipe ou de trouver un vidéoman. La communauté internationale est très ouverte que ce soit sur le site de l’ISSA ou sur celui d'AXIS Flight School, on trouve plein d'informations et de conseils. Et si tu venais avec nous, découvrir les sensations du parachutisme de vitesse et repousser tes limites ?"

Le pilote automobile Mario Andretti a dit un jour : "Si tout semble sous contrôle, c'est que vous n'allez pas assez vite." Sur cette photo, Daniel Niklas essaie de voler aussi vite que possible en équilibrant sa position tête en bas (avec un angle de plongée compris entre 83 et 87 degrés) et en effectuant le moins de mouvements possible. Photo Michael Brewer
Bien sûr, il y a des règles de base à connaître pour sa sécurité et celle des autres. Et surtout pour éviter de perdre des sauts inutilement.
Daniel Niklas écrit régulièrement des articles techniques pour débuter ou pour se perfectionner dans cette discipline qu'il enseigne au sein de son école l’AXIS Flight School (axisflightschool.com). Un de ces articles est à retrouver en page suivante, en version française. ◼︎
À lire également
● Article "KL en chute, à Gap-Tallard", par Michel Pissotte, paru dans le ParaMag n°149 d'octobre 1999 (page 44)
● Article "Coupe du monde de speed skydiving, étape de Lapalisse", par Martin Ciekala, paru dans le ParaMag n°170 de juillet 2001 (page 32)
● Article "Les défis du Nord, challenge de speed skydiving à Lille-Bondues", par Michel Pissotte, paru dans le ParaMag n°174 de novembre 2001 (page 18)