Notre petit monde du parachutisme, à Lannion et Perros-Guirec, a perdu un de ses piliers. Titulaire de plus de 2000 sauts, Jean-Yves Le Goffic, est décédé. Il était une figure de Lannion et Perros-Guirec. S’il en rêvait depuis tout jeune, il n’avait effectué son premier saut qu’à l’âge de 33 ans. Mais Jean-Yves s’était bien rattrapé : il avait largement dépassé la barre des 2000 sauts, au-dessus d’une bonne cinquantaine de sites, en Corse comme en Guadeloupe. Mais son site de prédilection restait Trestraou, à Perros-Guirec.
Hommage de Marie Coadic :
« Jean-Yves,
C'est en 1997 en entrant dans cette grande famille du parachutisme, que j'ai eu la chance et l'honneur de te rencontrer.
Nous avons ensuite travaillé ensemble au développement du club, pour lequel tu étais le secrétaire général. Tu étais toujours là, toujours aux petits soins avec tous et évidemment avec les plus jeunes, un petit mot, un conseil ou une petite blague du genre : « Bah alors les gars, on regarde pas avant de sauter ? ».
Ce club, ce sport pour lequel tu étais passionné, que tu voulais faire découvrir au plus grand nombre, la précision d'atterrissage que tu affectionnais tant. Tu étais de toutes les compétitions bretonnes avec ta bonne humeur et tes chansons, et cette année tu avais même participé à la coupe de France et aux championnats de France, une première, tu étais si content.
Je me souviens également ta joie - notre joie - à l'ouverture du para-club de Lannion, il y a 3 ans, quand le jour de son ouverture et du premier décollage, tu es venu vers moi et que tu m'as dit «Ça y est, on a réussi ! On en rêvait depuis tellement longtemps et ils l'ont fait».
Depuis jeudi, lorsque ta chère fille m'a appelé pour m'apprendre la terrible nouvelle et me demander de prévenir tous les copains, je reçois énormément de messages à transmettre à tes proches. Ils disent tous à peu près la même chose et je m'en fais l'écho aujourd'hui. Un homme simple, un passionné, un joyeux luron avec ses blagues de «potache» (dans le texte), un homme bienveillant et sage, un pilier, un autre dit «Merci pour ce que tu m'as apporté et apporté au club durant toutes ces années», une autre «J'admire depuis longtemps Jean-Yves pour sa bienveillance, son dynamisme et son parcours inspirant dans la pratique du parachutisme, il avait toujours le sourire et m'a beaucoup touchée», etc. Je ne peux tout citer, bref un mec en or !
Pas de médaille honorifique, ni de reconnaissance institutionnelle, tu ne voulais pas en entendre parler et cela te mettait presque en colère, si toutefois c'était possible ! Aujourd'hui pourtant nous t'honorons – ne t'en déplaise !
Si tu n'étais pas un homme grand, tu étais un grand homme, tu vas laisser un grand vide et nous ne t'oublierons pas.»
ERRATUM : Suite à un problème technique, une regrettable coquille s'est produite dans notre édition papier du ParaMag n° 390 de Novembre, où le nom de Jean-Yves Le Goffic a été écrit "Le Gofc". La rédaction de ParaMag présente ses excuses à la famille et aux proches de Jean-Yves, et cet erratum sera publié dans l'édition ParaMag n°391 de Décembre.