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Arizona Challenge

28° édition et 30 ans d'Arizona Airspeed !

Le traditionnel Arizona Challenge s’est déroulé du 24 au 27 mai dernier à Eloy, en Arizona. Ce rassemblement international en vol relatif est toujours organisé sur quatre jours, durant le mois de mai, par la fameuse équipe nationale américaine Arizona Airspeed, multiple championne du monde. Il consiste à réussir une grande figure complexe et inédite, en grand final du rendez-vous. Selon les années, il réunit entre 60 et 100 personnes. Il était marqué cette année par un événement spécial : le trentième anniversaire de l'équipe !

Par le Dr Oksana Golubtsova

PROLOGUE

Nos plus fidèles lecteurs connaissent bien cet événement, puisqu'il en est à sa vingt-huitième édition, et nous en avons forcément déjà parlé dans ParaMag. Chaque année l'Arizona Challenge est centré autour d’un thème nouveau. Par le passé de grandes formations baptisées “rubic”, “caterpillar”, “hope diamond”.

En 2014, pour l'anniversaire des 20 ans d'Arizona Airspeed, c'est un fantastique "jewel" (joyau) à 100 qui fut brillamment réussi. Pour cette édition spéciale, Patrick Passe expliquait, dans le ParaMag n°325 de juin 2014 :

"L'Arizona Challenge est l'un des rassemblements les plus qualitatifs en vol relatif, et il a vu naissance peu de temps après que la fameuse équipe de VR4 Airspeed prenne ses quartiers sur la drop zone d'Eloy, en 1994, afin de s'entraîner à plein temps et en vue de remporter les championnats du monde. Aujourd'hui, Airspeed est toujours basée à Eloy, et avec toujours le même objectif : gagner ! En 20 ans, les équipiers d'Airspeed on bien sûr changé, mais ils ont tous gagné au moins un ou plusieurs championnats du monde.

L'Arizona Challenge est un rendez-vous de quatre jours organisé par quelques-uns des membres d'Airspeed, dont un leader en particulier, pour chacun de ces rendez-vous annuels.

Depuis la naissance de l'Arizona Challenge, il y a eu de grandes époques marquées par de grands leaders qui menaient l'Arizona Challenge. Il y a d'abord eu l'époque "Jack Jefferies" qui bénéficiait encore du gros intérêt général pour la grande formation à la fin des années 90. L'Arizona Challenge comptait toujours une centaine de personnes à cette époque, et le challenge du rendez-vous était le plus souvent une figure inédite à 100.

Puis il y a eu l'époque "Craig Girard" qui comptait moins de personnes, en moyenne 80. Mais les sauts étaient toujours très qualitatifs avec des relativeurs très expérimentés en séquence et en grande formation. Avec Craig Girard, l'Arizona Challenge changeait un peu sa formule. Durant les 3 premiers jours, les membres de l'équipe Airspeed se partageaient le groupe pour organiser des sauts de séquence de 20 à 40, et dont les thèmes se rapprochaient du style de la figure-challenge à réaliser le dernier jour. Puis Craig Girard dévoilait le challenge, des figures le plus souvent hétéroclites et fragiles.

Ensuite il y a eu l'époque "Mark Kirkby", un type incroyable qui était dans la toute première équipe Airspeed durant les années 90, et qui, après un break de plusieurs années, resigna chez Airspeed et continua à gagner le titre suprême ces dernières années. Avec Kirkby, le style de l'Arizona Challenge était plus conventionnel, avec des figures bien carrées ou rondes comportant des accordéons, des in-out, mais ses challenges étaient toujours très beaux et très techniques."

Sur cette photo, deux générations d'Arizona Airspeed, de la première à l'actuelle, deux générations de champions du monde. (En haut, de gauche à droite) Kirk Verner, Dan Brodsky-Chenfeld, Mark Kirkby, Jack Jefferies. (En bas, de gauche à droite) Joey Marshall, Niklas Hemlin, Mikhail Markine, Christopher Kuhlmann. Photo Mike McGowan

L'équipe Arizona Airspeed est actuellement composée de Niklas Hemlin, Mikhail Markine, Joey Marshall, Christopher Kuhlmann et Alex Swindle à la vidéo. Elle est championne du monde en titre de vol relatif à 4, suite à sa victoire en 2022, à Eloy. En avril dernier, avec une moyenne de 34,3 points, elle a encore gagné l'or à la coupe du monde de vol relatif en soufflerie qui s'est déroulée à Macau, en Chine.

Tout cela fait beaucoup de noms prestigieux à citer dans le même article ! En anglais, certains considèrent cela comme du "name-dropping". Nous avons demandé à Oksana Golubtsova, une participante à l'Arizona Challenge 2024, de nous raconter son expérience, et elle prévient dès le début de son texte : "Attention : il y aura encore beaucoup de «name-dropping»!"

RÉCIT

Par le Dr Oksana Golubtsova

Déjà l’année passée, lors de mon premier Arizona Challenge, j’ai su que je devrai absolument revenir en 2024. En effet, cette année, l’évènement s’annonçait spectaculaire : lors de ce 28ème Arizona Challenge nous allions célébrer en même temps le 30ème anniversaire de cette remarquable équipe qu’est Arizona Airspeed ! Les personnes en charge de l’évènement n’étaient nulles autres que les détenteurs du titre eux-mêmes, Niklas Hemlin, Mikhail Markine, Joey Marshall et Christopher Kuhlmann [attention, le name-dropping commence…], avec un soutien organisationnel vraiment remarquable et hyper efficace de Kelsey Marshall.

Cette année nous étions nombreux, avec plus d’une centaine de participants au 28ème Arizona Challenge (contre 64 l’an dernier), représentants à peu près une vingtaine de pays. Pour en citer quelques-uns :  Australie, Belgique, Brésil, Canada, États-Unis, Inde, France, Hongrie, Islande, Lituanie, Mexique, Népal, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Ukraine et… Texas (car mes chers amis de là-bas sont absolument convaincus que le Texas est un pays… ! Et nous n'allons rien leur dire, ok ?) .

Une centaine de participants pour cette édition marquée par les 30 ans de l'équipe Arizona Airspeed. Photo Mike McGowan

Fait amusant : parmi les personnes présentes, deux ont participé à absolument toutes les éditions du Challenge, et il y en a eu 28. Il s'agit d'Ellen Bakke Monsees et Ed Pawlowski : c'est incroyable ! Niklas les a légitimement mis à l'honneur dans son "speech" d'ouverture de l'événement. Tout en plaisantant, certains participants ont proposé d'accorder une promotion spéciale à ces vétérans, afin de les récompenser pour toutes ces années de fidélité à l'Arizona Challenge, en leur offrant la gratuité pour tous les suivants (on ne sait pas si les organisateurs ont apprécié cette idée…).

Jours 1 & 2 : VR20 et célébration

Il faut remarquer que vers la fin du mois de mai, il commence à faire déjà assez chaud en Arizona ! À partir de midi, la température monte aux alentours de +40° C (à l’ombre). De fait, ce n’est pas exceptionnel de commencer à sauter tôt le matin. Pour le premier jour, le vendredi 24 mai, nous nous étions donné rendez-vous à 7h15 (et le manifeste était ouvert dès 6h30 pour les check-in de ceux qui venaient d’arriver). Bien entendu, tout le monde était là bien avant, pour profiter de ces formidables retrouvailles auprès d’amis avec lesquels nous avions partagé des centaines (et pour certains, des milliers) de sauts et de moments innombrables sur les DZ d’ici et d’ailleurs.

Les cinq groupes ont été annoncés et le coup d’envoi de la première journée du Challenge a été donné. Il s’agissait de sauts des formations complexes en VR20 depuis les deux Twin Otter.

Afin de faciliter la construction du premier point à 20, deux groupes de 20 étaient répartis 10 par 10 dans deux avions volant en patrouille. Les deux groupes étaient donc largués dans le même passage, avec un bon écart entre eux : original et efficace !

Je me suis trouvée dans le groupe du Craig Girard, multiple champion du monde en VR4 et VR8 et un des anciens d’Arizona Airspeed (qu’est-ce que je disais au sujet du name-dropping?) La journée est passée à une vitesse inouïe, et nous avons pu effectuer quatre sauts de VR20 à 4100 mètres (13,5 mille pieds) dans la matinée, avant que le vent ne finisse par se lever, aux environs de 14 heures.

Saut d'échauffement à 20, durant le premier jour. Photo Arizona Airspeed

J’utilise cette occasion pour remercier vivement les organisateurs qui ont su faire de notre sécurité une priorité, et n’ont pas hésité à clôturer les séances de sauts dès que les conditions météorologiques n’étaient plus favorables. En Arizona, la météo n’est pas toujours clémente : vent fort, rafales et "dust devils", (des tourbillons de poussière impressionnants) y sont monnaie courante.

Et comme le dit l'adage parachutiste : "il vaut mieux rester par terre et ne pas sauter, que d’être en l’air et regretter d’y être… !"

Pour la deuxième journée, le rendez-vous était fixé à 6h15 pour un premier embarquement à 7h00. Les groupes ont été mélangés et cette fois c’est Mikhail Markine qui nous a pris en charge pour la journée, et qui nous a proposé des défis de toutes sortes. Comme ils aiment ironiser là-bas : "No fun was had at all… !" Autrement dit, on s'est bien éclaté, ces quatre sauts avec Mikhail ont été riches en défis, en émotions, en fantaisie, jusqu’à ce que la météo ne s’impose de nouveau avec ses rafales.

Beaucoup de champions sur cette photo qui regroupe les membres et ex-membres d'Arizona Airspeed présents à Eloy. Au centre, le couple Hills, co-fondateur et co-propriétaire de Skydive Arizona. Photo Mike McGowan

Cependant, la journée n’était pas encore terminée, car, le soir même, tout le monde était convié à une remarquable célébration pour les 30 ans de l’équipe Arizona Airspeed ! L’endroit avait été soigneusement choisi pour l’occasion : une magnifique salle chez Robson Ranch Grill, qui a ouvert ses portes dès 18h, pour accueillir près de deux cents invités ! Tous les anciens de l’équipe ont été mis à l’honneur (et la liste est remarquablement longue !). C’était un moment très émouvant, tous étaient sur scène, y compris les quatre OG ("original gangstas") : Dan Brodsky-Chenfeld, Kirk Verner, Mark Kirby et Jack Jefferies (un très dense name dropping, je sais…). Le formidable maître de cérémonie, Sonic (Kamuran Bayrasli), a créé un véritable feu d’artifice de photos et de vidéos d’archives, accompagnées d’intarissables anecdotes sur l’histoire de l’équipe durant ces 30 dernières années. Les remerciements les plus chaleureux ont été adressés à la famille Hills, sans le soutien de qui cette aventure - devenue une extraordinaire "success story" - aurait été impossible.

Jour 3 : grande formation et succès !

Inspirés par la remarquable soirée de célébration la veille, où nous avions côtoyé les légendes de notre sport, nous étions fin prêts pour la troisième journée du Challenge. Ce jour-ci, il était question de grande formation, ce qui a nécessité un total de cinq avions pour 108 parachutistes (y compris trois talentueux vidéomen : Craig OBrien, Mark 'Trunk' Kirschenbaum et Alex Swindle).

La flotte des deux Skyvan et des trois Twin Otter a été mise en place pour les deux derniers jours et les sauts de grande formation. Photo Arizona Airspeed

L’an dernier, nous avions construit une grande Excalibur, le fameux trophée en forme d'épée conçu par Bill Ottley et qui récompense les champions du monde de vol relatif à 4 et à 8. Cette année nous allions tenter de composer dans le ciel pas moins de six épées, pour célébrer les six championnats du monde de VR4 remportés par l’équipe Arizona Airspeed. Pour y parvenir, il nous fallait d'abord construire une formation en forme d'étoile à six branches, chaque branche représentant une épée. Une fois cette première figure complétée, par des lâchers de prise judicieusement positionnés dans la base, nous obtenions six pièces qui représentaient les six épées Excalibur volant en no-contact dans le ciel !

Schéma de la figure aux six épées Excalibur (cliquer sur l'image pour accéder à l'animation Skydive Designer).

Nos places respectives dans la formation nous ont été attribuées grâce à l’application Skydive Designer, développée par Rob Jonson. Quelle idée géniale il a eu de créer cette "app" qui permet de concevoir et de dessiner à l'infini des séquences et des figures de vol relatif, quelles que soient leur taille. Au moment où les places sont révélées, chacun est curieux de savoir où il se trouve dans cette formation inédite et aussi dans quel avion (car l'app Skydive Designer calcule cela également !)… Pour ma part, je me trouvais au fond du dernier avion de gauche, dernière à partir du Twin Otter "en aveugle". Et là je me suis dit : "wow, cool, ça va piquer". Et effectivement, ça a piqué ! Lorsque j'ai consulté les données de mon Flysight, j'ai constaté que pour atteindre la formation et rejoindre ma place dans les temps, j'avais dépassé la vitesse de 300 km/h.

Cette courte vidéo ci-dessous vous donnera une idée de ce à quoi ressemblait la sortie groupée d’une centaine de parachutistes depuis cinq avions !

Vue embarquée de la sortie groupée d’une centaine de parachutistes depuis cinq avions (cliquer sur l'image pour voir la vidéo).

Les deux premiers sauts ont servi à se familiariser avec la figure, calibrer le taux de chute, vérifier les approches et la séquence de la construction. Lors du troisième saut, nous avons presque réussi à la compléter, il manquait "un chouia". Mais selon le photographe Craig O'Brien "la lumière n’était pas parfaite" (…elle est bien bonne celle-là !) et nous étions bons pour un dernier essai. Notre MC de la soirée la veille, Sonic, était là aussi, et faisait de son mieux pour nous encourager. Enfin, lors du quatrième saut, la première figure et le lâcher de prises vers la deuxième ont été exécutés avec succès. Mais à vrai dire, la figure des six pièces sans contact n'est validée que par une seule et unique image de la vidéo. Durant la transition, il y a eu un léger cafouillage au centre, un extérieur a cru voir le signe de la fin de saut et il l'a fait suivre. À cause de cela, un autre extérieur est parti trop tôt en dérive et le lâcher des six pièces n'est pas très clair. Mais officiellement, nous avons bel et bien réussi à réaliser la formation en "no-contact" !

Le premier point de la séquence des six épées Excalibur. Cette photo prise par en dessous est en miroir de la photo d'intro de notre article, prise par dessus. Photo Craig O'Brien

La figure des six pièces représentant les épées Excalibur volant sans contact n'est validée que par une seule et unique image vidéo. Sur cette photo, deux prises sont encore visibles. Photo Craig O'Brien

Jour 4 :  Arizona Airspeed logo et Memorial Day

Pour l’ultime journée de saut, nous avons été fidèles à nous-mêmes et avons commencé traditionnellement tôt, dès 6h30 du matin. Cette fois le défi était résolument de taille, il s’agissait de construire le logo de l’Arizona Airspeed, rien de moins !

Schéma de la figure au logo d'Arizona Airspeed (cliquer sur l'image pour accéder à l'animation Skydive Designer et voir le principe de la construction en trois phases).

La construction n’était vraiment pas évidente, et nous avons dû utiliser, lors du briefing, la bonne vielle technique du "dirt diving", où tout le monde se couche par terre en respectant ses emplacements, ce qui permet d’estimer les distances et les angles nécessaires lors de la construction, afin de la réussir du mieux possible. Cette autre figure, très complexe, n’avait jamais été réalisée par le passé, et nous étions mis au défi d’être les premiers à y parvenir. Il fallait bien une raison pour que ce splendide évènement mérite son appellation de "Challenge" !

La construction de la figure en forme du logo Arizona Airspeed se fait en trois phases, avec des figures intermédiaires au centre. Cette photo correspond à la dernière phase, qui n'aboutira pas cette année. Photo Arizona Airspeed

Nous étions donc "repartis pour un tour", et cette fois le point de largage culminait à 5500 mètres d’altitude (18,3 mille pieds), toujours avec un apport supplémentaire en oxygène. Si jamais vous vous posez des questions sur la technique optimale de la respiration dans ces conditions, voici un article (en anglais) qui peut vous être utile à ce sujet.

Et si jamais vous ne vous posez pas de questions sur les dangers de l'hypoxie en parachutisme, et bien vous devriez lire un autre article (en français), écrit par le docteur Jean-Louis Garello, car il ouvre les yeux (et l'esprit !) sur le sujet : "L'hypoxie  d'altitude" paru en page 32 dans le ParaMag n°110 de juillet 1996.

Le premier essai de la figure en forme de logo d'Arizona Airspeed s’est avéré prometteur, et nous avons pu vérifier nos hypothèses concernant cette formation inédite. En effet, celle-ci s’est révélée fragile et remarquablement délicate à construire. Néanmoins, tout le monde était déterminé et nous avons continué nos essais. Cette journée du 27 mai était aussi celle du Memorial Day, et un moment de commémoration a été observé après le premier saut, pour honorer la mémoire de ceux tombés pour la Patrie. Comme l’an dernier, Tony Peralta s’est joint à nous, pour nous jouer Taps avec sa trompette.

Pour la journée du Memorial Day, Tony Peralta joue un air de trompette Taps, en mémoire de ceux tombés pour la Patrie. Photo Craig O'Brien

Le deuxième essai a presque été concluant, mais des efforts étaient encore nécessaires pour parvenir à notre objectif. Au troisième saut, la tension était palpable… sans doute trop, puisqu’une partie de la formation a fini par s’écrouler sur elle-même ! Et ce en dépit de tous les efforts pour la maintenir. Ainsi, face à une situation irrécupérable, quelques parachutistes situés sur l’extérieur (y compris moi-même) ont pris l’initiative d’entamer leur dérive plus tôt. Par rapport à une séparation "normale" celle-ci m’a parue durer une éternité, et en ouvrant mon parachute j’espérais être toujours en Arizona et pas au Nouveau-Mexique… ! C’est à ce moment que les cours du pilotage sous voile suivis chez Flight-1 durant ces cinq dernières années se sont avérés fort utiles. J’ai pu rentrer saine et sauve et me poser sur le terrain alternatif d’atterrissage, près de la soufflerie.

Au départ d'un saut à 108, depuis deux Skyvan et trois Twin Otter volant en formation. Photo Craig O'Brien

Enfin, le temps était venu de s’essayer à la quatrième et dernière tentative. Les pilotes continuaient de nous gâter avec un pilotage en formation géré au cordeau. Il faut dire que, lors de ces quatre jours, la puissante machine bien huilée de Skydive Arizona nous a généreusement alloué le maximum de ses ressources pour parvenir à notre objectif. La météo était au rendez-vous et au moment de la sortie, nous étions emplis d’espoir et de bonne volonté. Toutes les précautions nécessaires avaient été prises lors de la construction. Nous avancions, lentement mais sûrement, et cela se profilait plutôt bien au départ. Le logo prenait forme progressivement sous nos yeux attentifs, morceau par morceau.

Tentative de construction de la figure en forme du logo Arizona Airspeed. Photo Craig O'Brien

Nous touchions du doigt notre ultime victoire lorsque, tout à coup, les "kicks" venant du centre furent aperçus, annonçant le moment de nous séparer. Cette fois encore, nous ne fûmes malheureusement pas en mesure de compléter la figure. En même temps, nous réalisions toute la difficulté de tenter quelque chose qui n’avait jamais été fait. Mais ceci n’est pas un échec ! Il s’agit au contraire d’une précieuse expérience qui nous a tous enrichis et nous a permis de nous sentir comme partie intégrante d’une équipe soudée face à un tel niveau de défi. Nous reviendrons donc l’année prochaine, plus forts et plus motivés que jamais, pour nous immerger encore dans ce magnifique rêve azuré qui porte le nom de "Arizona Challenge" !

 

À propos de l'auteur

Dr Oksana Golubtsova, USPA D-39764, BS D-117214, FAI D-000646

Oksana a fait ses trois premiers sauts en parachute militaire en 2000, à Kyiv, en Ukraine, son pays d'origine, pour reprendre le parachutisme sportif en mai 2016 au Para-club Namur, en Belgique. Avec environ 1400 sauts à son actif, elle est désormais coach USPA (fédération parachutiste américaine) en vol relatif. Elle possède aussi cette qualification au sein de la British Skydiving (fédération parachutiste anglaise).

Oksana se passionne depuis toujours pour les grandes formations, discipline dans laquelle elle a pris part à quelques records nationaux et d'état. Elle participe régulièrement aux évènements de haut niveau, sur invitation, aux États-Unis et en Europe : P3 Power Play, Arizona Challenge, All American, Hohemens Challenge, Klatovy Challenge & Perris Games avec Patrick Passe, etc.

Elle s’entraine également en vol relatif séquentiel à 4, à 8 et à 16, en avion et en soufflerie.

Sur le plan professionnel, Oksana est (entre autres) CFO chez Flight-1 et Flight-1 Technologies. C'est donc tout naturellement que, depuis quelques années, et surtout grâce au coaching en pilotage sous voile de Flight-1, elle est devenue adepte de cette discipline. Elle se considère un «baby swooper» et continue de s’entrainer avec passion en swooping et en flocking (le vol relatif sous voile et sans contact).

Elle conclue : "Je remercie chaleureusement tous ceux qui m’ont inspiré et aidé à progresser : mentors, entraîneurs, organisateurs, coéquipiers, amis et ma famille !"

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