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Ethernal Boogie

À Skydive Boituva, pour la 11° édition

Sortie tête en haut à 7 de Caravan : on n’apprend rien sans pousser ses limites !

Du 6 au 10 février s’est tenu Ethernal Boogie, au Brésil. Si vous êtes à la recherche de quelque chose de magique, cet article est pour vous !

Par BiG NoZe, alias Guillaume

Contrairement à ce que son nom indique, Ethernal Boogie est un skill camp. Mais avec un petit twist qui rend cet évènement unique en son genre.
J’avais déjà entendu parler d’Ethernal par quelques copains que je croise sur les DZ internationales, et ça faisait un moment que l’idée me trottait dans la tête. L’occasion c’est présentée en croisant Paulo Perini, et en lui demandant naïvement s’il savait qui organisait le boogie. Souriant jusqu’aux oreilles, il me dit que c’est lui qui s’en occupe, avec Paulo Pires !

Me voilà donc inscrit, et alors que je ne suis jamais allé au Brésil et ne parle ni portugais, et ni espagnol s’il faut faire plus que commander à boire et à manger, ce voyage a déjà un petit parfum d’aventure.

Matias en trace au break off, avec une excellente vue sur la zone de posé et le swoop-pond.

La DZ

Idéalement située à seulement 1h30 en voiture de Sao Paulo, le centre de parachutisme de Boituva est facile à rejoindre depuis la France. Vol direct depuis Paris, une célèbre application de chauffeurs privés qui a son point de rendez-vous en sortant du terminal, des paiements sans contact même auprès des vendeurs ambulants dans la rue : tout est simple !
La DZ en elle-même est super bien équipée. La zone de posé bien verte et bien lisse est immense, le swoop pond vous tend les bras, la flotte de 6 Cessna Caravan et un Beech 99 de l’avionneur Skydive 4fun tourne efficacement pour nous monter dans le ciel brésilien.
Il existe plusieurs restaurants et bars, un hotel sur place, les locaux du Skydive Club Boituva sont récents et bien entretenus : d’entrée, on se sent bien !


En plus, je peux compter sur l’aide précieuse des organisateurs, aux petits soins pour aider les étrangers à venir. Réservation de l’hébergement, trouver un covoiturage pour rejoindre la DZ, petite traduction pour régler la paperasse avec le manifest : les coups de main ont été nombreux et m’ont tout rendu super simple.

Formation serrée tirée par Manfi : combien y a-t-il de parachutistes sur cette image ?

Les coachs

Qui dit skill camp dit coachs. Le line-up de cet évènement méconnu chez nous est impressionnant :
- les organisateurs, de FlyOn Freefly, Paulo Perini, bien connu en France, à Lille et à iFly et Paulo Pires, ainsi que Matias Baeza, un discret chilien qui envoie du lourd,
- Petter Stensvold ancien équipier de Zion, organisateur des Moving Days,
- Luis Prinetto et Roberto « Manfi » Volatore, de Fly4Life,
- Luis Adolfo Lopez Mendes des Fly Warrior,
- Les Lost Boys Rafael Dunin et Gil Guevara,
- Lamberto Micangeli, El Prince de Costa Rica,
- Et à la vidéo, le célébrissime Gustavo Cabana.

Avec plusieurs dizaines de milliers de sauts pour certains d’entre eux, le niveau de ces coachs de freefly est tout aussi incroyable que leur esprit fun et positif : chaque matin, c’est un bonheur de savoir avec qui on va passer la journée ! On ne regrette qu’une chose : qu’il n’y ait pas assez de journées pour sauter avec tous.

Emilio Coloma, le fondateur d’Ethernal, encadrés de Paulo Perini à gauche, et de Paulo Pires.

L’esprit Ethernal

Mais tout ça me direz vous, c’est la base des grands évènements de ce genre, alors pourquoi en faire toute une affaire ?
Le mieux, c’est sans doute de vous raconter mon trajet pour rejoindre Boituva depuis Sao Paulo. J’ai rencontré Emilio, mon chauffeur, un gaillard argentin sacrément athlétique d’une cinquantaine d’années, tout en sourire et en gentillesse, sans savoir encore qui il était.
Emi, comme tout le monde l’appelle, n’est rien moins que le créateur d’Ethernal Boogie ! Pendant le trajet, mais après avoir pris le temps de mettre de la musique, il m’explique qu’il voulait créer le meilleur évènement de freefly d’Amérique du Sud, pour aider le parachutisme à se développer, faire progresser les sautants et faire découvrir cette partie du monde aux parachutistes étrangers.

Après 10 éditions, et avec les difficultés dues à la survenue du Covid, il a souhaité passer la main, mais pas à n’importe quelles conditions : il m’explique que tout le monde peut organiser un gros évènement payant, mais que ce qui est important pour lui c’est le mot boogie.
Il faut du fun, il faut du partage. Son moteur dans le para, ce sont les gens : « Je travaille en Argentine, mais mes amis, ma famille, ma vie, elle est ici, avec ces gens, avec les parachutistes ». Vous avez dit passionné ?

Le Camp

Et on peut dire que les deux Paulo n’ont pas trahi l’esprit. Après avoir commencé le briefing de sécurité en rendant hommage à Emi, chaleureusement applaudi par tous les participants qui savent quel monument il est, le deuxième point est assez inattendu : « Aussi, très important, il y aura un DJ live de 9h jusqu’à la fin de la soirée, tous les jours ! »
Dans le tonnerre d’applaudissements qui suit cette annonce, je ne peux m’empêcher de me marrer, et de me dire que cet endroit est différent.
La suite du briefing était beaucoup plus classique, pour nous expliquer le brief terrain, nous présenter les coachs et donner les dernières instructions.
Le briefing à peine terminé, le DJ commence à mixer : ok, les mecs étaient sérieux !

Sunset aux couleurs incroyables au dessus de Boituva.

Le ciel brésilien à cette période de l’année change vite, mais nous offre des paysages et des lumières incroyables : j’y ai vu les couchés de soleil les plus beaux depuis un moment, et certains cumulus avaient l’air posés là uniquement pour qu’on aille jouer autour.
La météo nous a joué quelques tours, mais les 56 participants ont tout de même réussi à faire
1232 sauts dans une ambiance fantastique : les coachs sont au top, le niveau des Brésiliens qui participent au camp est élevé, renforcé par des Nord américains solides, et surtout tout le monde a le sourire !
Je crois que c’est ce qui m’a le plus marqué de tout mon séjour : la bienveillance et la bonne humeur communicative des Brésiliens sont incroyables. Break météo : on danse, on rigole, on monte un tournoi de ping-pong. Fin de la journée : un restaurant collectif s’organise et cinq personnes différentes te demandent si tu as besoin qu’on t’emmène !
Les participants se régalent, ça se voit, ça se sent. Les organisateurs sont contents, tout se passe bien. La bonne vibe est partout et je ressens cet esprit Ethernal dont parlait Emi : il y a un parfum de paradis parachutiste sur cet évènement.

Le groupe de trace se regroupe devant cette cathédrale de nuages.

La samba

La soirée de clôture est à l’image de la semaine : festive, électronique, brésilienne ! Un barbecue de brochettes typiquement paulista, la bière à volonté, les DJ qui enchainent les titres (dont, bien sûr Emilio : ce type sait tout faire).
Gustavo Cabana nous passe le pré-montage de la vidéo de l’évènement : les sauts des autres groupes sont impressionnants, et le ciel tellement incroyable que les plans de sunset sont les plus applaudis !
J’intercepte Paulo Perini pour le remercier encore de son aide et lui dire que j’ai passé une semaine géniale. Il est ravi et me dit qu’il espère que davantage de Français viendront l’an prochain. Il adore notre pays et voudrait nous faire découvrir le sien : « Il faut que d’autres Français il vient, et il profite du Brazil avec nous ! » me dit-il avec son petit accent.

J’ai fait de nombreux camps et boogies un peu partout dans le monde, mais j’ai rencontré ici des gens incroyables et une énergie hyper positive absolument unique. J’ai déjà envie de revenir !

Carnaval, la cerise sur le gâteau

Je ne le sais pas encore, mais mon super voyage au Brésil n’est pas fini : les dates d’Ethernal Boogie sont juste avant le Carnaval de Sao Paulo, alors si vous en avez l’occasion, restez un peu plus longtemps au Brésil. L’ambiance folle du boogie s’est poursuivie encore quelques jours dans les rues de la ville, au rythme de la samba et des paulista déguisé par milliers. C’est une expérience qui jure avec les rigueurs de notre hiver, un intermède entre les activités de montagne, un superbe moyen de commencer la saison de para avant que les températures remontent chez nous. Restez à l'affût des inscriptions en vous abonnant au compte de Paulo Perini sur Aozora : la 12e édition d'Ethernal Boogie se tiendra du 5 au 9 février 2024.

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À propos de l’auteur

BiG NoZe alias Guillaume est co-fondateur d’Aozora, le site web dédié au parachutisme : www.aozora.me
Après une formation PAC à Pamiers en 2005, il a depuis réalisé plus de 2700 sauts sur 42 DZ dans 12 pays répartis sur 3 continents, et plus de 60h de tunnel dans 14 souffleries à travers 7 pays.
Initiateur VR, ses premiers amours, il pratique maintenant activement le Freefly. Passionné de parachutisme, il sera ravi de vous tenir la jambe pendant des heures au bar de la DZ.

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GALERIE PHOTOS

Retour en images sur le déroulement d'Ethernal Boogie, avec les photos de Gustavo Cabana. (Cliquer sur une des photos pour l'agrandir et afficher la galerie en mode diaporama)

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Lien vers la galerie de Gustavo Cabana

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FLASH BACK
● Presque 20 ans en arrière…


En octobre 2004, à Boituva, l’équipe de France Babylon (constituée à l'époque de Vincent Reffet, Fred Fugen et Stéphane Fardel) a gagné le championnat du monde de freefly... Et cette année-là, il y avait trois équipes françaises sur le podium, plus les équipes de France sur les podiums de toutes les disciplines artistiques : freestyle homme et femme, skysurf homme et femme.
Une belle aventure à retrouver dans notre reportage de l’époque, publié dans le ParaMag n°210.
● Trois ans en arrière...
Reportage sur l'édition 2020, à Piracicaba, par Karine Joly

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