L'année 2013 s'achève. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler une bonne année parachutiste.
C'est vrai que l'année 2012 avait placé la barre très haut, elle fut exceptionnelle à plus d'un titre : les brillants résultats de la France lors des extraordinaires championnats du monde à Dubaï, le fantastique exploit de Felix Baumgartner avec ses multiples records à 39.045 mètres, l'incroyable cascade de Gary Connery qui se posa sans avoir à ouvrir son parachute, pour ne citer que ces 3 exemples.
En 2013, des hausses de taxes (TVA et TICPE) et des remises en question majeures de certains statuts sociaux du parachutisme ont eu pour conséquences, dans certains centres, de voir atteindre le niveau plus que symbolique du saut à 30 euros.
En 2013, le parachutisme a connu aussi de bons et grands moments, bien sûr. Mais ces moments-là furent gâchés par d'autres, tragiques. Il n'est pas utile d'y revenir ici en détail, d'autant que ce numéro comporte encore un retour d'accident mortel supplémentaire, survenu en cette fin de saison.
Trop de parachutistes ont perdu des amis, trop de familles ont été touchées. Beaucoup de domaines d'activité sont concernés : en chute, sous voile, confirmés et moins confirmés, en saut d'avion, en BASE jump, et même un terrible accident d'avion survenu si près de la France, en Belgique.
De tels accidents touchent forcément l'opinion publique et ils soulèvent naturellement des questions, et bien sûr des inquiétudes, au sein de la communauté parachutiste. Nous ne souhaitons pas rentrer ici dans des débats techniques concernant ces accidents, ni tirer des conclusions hâtives dont nous ne connaissons pas la portée.
Cette attitude est parfois reprochée à ParaMag, car elle est interprétée comme un manque de réactivité. Mais nous l'assumons et nous ne pouvons de toutes façons pas faire autrement, de nombreuses enquêtes étant encore en cours. Ce qui ne nous empêche pas de continuer à communiquer dans le bon sens.
Les conseils que nous pouvons donner sont d'ordre général : choisissez bien votre taille de voilure car la taille en influence le comportement, de l'ouverture jusqu'à l'atterrissage ; appliquez du mieux possible les procédures que vous avez apprises ; entretenez du mieux possible votre matériel. Notre article ce mois-ci sur la charge alaire et le pilotage sous voile va dans ce sens.
Les techniciens nationaux sont au travail, et à chaque fois qu'une nouveauté est mise en place, elle trouve aussi sa place dans ParaMag. Notre article ce mois-ci "Réflexion vers une évolution de la procédure de secours" a aussi pour but de contribuer à une réflexion au niveau national, réflexion que nous savons déjà entamée, mais qu'il faut continuer à développer.
Avec la mise en place de notre nouvelle offre Premium et de son pack Essentiel, nous contribuons largement à donner plus d'outils aux jeunes parachutistes pour qu'ils puissent parfaire leurs connaissances parachutistes, sur le plan technique bien sûr, et aussi sur le plan culturel, tout en se divertissant.
Si vous trouvez que c'est une bonne idée, pour 10 euros de plus sur le prix de l'abonnement, mais que vous lisez ces lignes sans être abonné, je n'ajouterai qu'une seule chose : "C'est bientôt Noël, période des cadeaux..."
"The show must go on", comme on dit, et ParaMag a besoin de vous pour continuer !
Toute l'équipe se joint à moi pour vous souhaiter un joyeux Noël, de bonnes fêtes de fin d'année.
Et nous vous disons : à l'année prochaine !
Bruno Passe
* Édito rédigé fin novembre, pour impératif de bouclage et parution dans l'édition ParaMag n°319 de décembre.