C'est en novembre dernier que l'équipe de tournage des épisodes de la série des Capitaine Marleau a fait étape à Nevers pour le tournage des scènes aériennes de l'intrigue de ce soir, jouée dans les milieux parachutistes. Des paras locaux ont servi de doublures aux acteurs principaux pour une scène de vol relatif à deux.

Article de Pierre Duriot, publié dans le ParaMag n°355 de décembre 2016

Photos Martin Vauzelle

La saison de parachutisme s'étire dans l'automne et pourtant les impératifs de production restent pour la réalisatrice Josée Dayan, au travail sur la série policière du Capitaine Marleau diffusée en France sur France-3. Il fallait trouver séance tenante, pour un scénario joué dans les milieux parachutistes, un club encore ouvert, avec un avion suffisamment vaste pour accueillir un cameraman, un VR4 et un VR2. Le PAC-750 du Centre Parachutiste Paris-Nevers, basé sur l'aéroport neversois de la Sangsue, a offert sa large carlingue à l'équipe de tournage, le week-end des 19 et 20 novembre. Mieux, des parachutistes locaux se sont improvisés doublures d'acteurs le temps d'un VR2.

Céline Forsans et Julien Michels ont incarné, pour un saut et une courte réplique, les héros du téléfilm policier dont l'épisode devrait être diffusé en Belgique, au Luxembourg et en France d'ici quelques mois. Les deux mêmes ont participé, encore en tant que doublures, à d'autres scènes tournées en région parisienne. Pour les sportifs réguliers du club, ce fut une rotation inhabituelle, avec un premier passage à 4000 mètres avec un VR4, puis un second, avec un VR2, filmés par les videomen du club et entrecoupés par des largages individuels, le tout suivi par une caméra numérique embarquée, sur l'épaule d'un cameraman.

Céline Forsans et Julien Michels répètent leur sortie.
Photo Martin Vauzelle

Beaucoup d'émotion, de fébrilité même, autour du cameraman installé au milieu de l'avion, muni d'un parachute et amarré au banc par une longe. Ouverture de porte et départs en rafale, plans dans la carlingue, réglage des derniers départs et descente porte ouverte pour celui qui découvrait d'un coup l'intense moment du largage. Cette expérience inhabituelle de fin de saison, dans les frimas de l'automne, a enthousiasmé les derniers paras présents sur le tarmac et tous ont écouté avec attention les consignes de sortie, participé activement aux quelques scènes aériennes.

Au sol, un autre pôle de prise de vue a filmé les atterrissages et l'ensemble des scènes sera coupé et monté pour l'un des épisodes d'une série regroupant déjà de nombreux fans adeptes du style déjanté de la miss Marleau.