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Un Safety day et deux AG

À Paris, sous l'égide du SNPP et de la FEPP

Un des points clefs du Safety day : le "Guide des bonnes pratiques du parachutiste tandem".

Week-end studieux à Paris, les 5, 6 et 7 décembre 2025, pour les professionnels du parachutisme qui se sont réuni une fois de plus lors de ce traditionnel rendez-vous annuel, en trois volets.

Texte et photos par Bruno Passe

Au total sur les trois jours, ce sont près de 90 participants qui ont été accueillis dans la salle de réunion de l'IGESA Voltaire, près de la porte d'Italie. La bonne fréquentation observée ces dernières années ne se dément pas, de même que l'intérêt envers "le secteur professionnel". Mais de quoi s'agit-il exactement ?

Il faut le préciser, surtout dans une activité comme le parachutisme où le mot "professionnel" peut avoir plusieurs significations. Entre "parachutistes professionnels" (paras-pros) et "professionnels du parachutisme", le mot "professionnel" englobe celles et ceux qui exercent une profession liée à la pratique du parachutisme, que ce soit dans le secteur du sport ou du travail aérien.

La FEPP est la fédération des exploitants professionnels du parachutisme. L'adjectif "professionnel" se rapporte ici au statut social, au sens général et quel que soit le secteur.

Le SNPP est le syndicat national des parachutistes professionnels : l'adjectif "professionnel" se rapporte ici aux titulaires du brevet de parachutiste professionnel, les "para-pros", dans le jargon parachutiste. Ce brevet est délivré par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) dans le secteur du travail aérien.

Pour connaître le contexte et l'historique de ces deux entités, FEPP et SNPP, si vous ne les connaissez pas, il est important, pour la bonne compréhension de cet article, de lire notre reportage sur l'édition précédente où nous avons déjà tout expliqué en détail.

SAFETY DAY TANDEM

 

Safety day 2.0 pourrait-on dire, avec une première partie au format d'un QCM informatisé qui se lance via un QR code révélé à l'ouverture de séance, le vendredi 5 décembre. Les 62 participants y accèdent via leur smartphone ou leur ordinateur. Ce n'est pas un examen, la note n'est pas éliminatoire, mais l'ensemble des notes permet aux formateurs d'évaluer le niveau général des participants et de déterminer les sujets où il y a/aurait des lacunes et donc sur lesquels il faut/faudrait travailler.

Le QCM est basé sur 22 questions dont certaines sont illustrées en images (vidéo ou photo provenant de sources françaises ou étrangères) mettant en lumière des incidents ou des accidents en tandem et à propos desquels les participants doivent choisir entre différentes procédures ou séries de procédures. Parmi ces images, certaines sont assez communes, d'autres sont effrayantes, tout est vrai, tout est arrivé et dans certains cas, l'issue est grave voir mortel.

Olivier Maheu, Christophe Collin et Ludovic Chevet (de gauche à droite sur la photo) ont animé cette journée de Safety day à Paris.

Un dispositif éprouvé, aux résultats mesurables

C'est en 2015 que cette formule du "Safety day" a été mise en place et la participation y est devenue obligatoire à partir de 2016, et au minimum une fois tous les deux ans. C’est un prérequis pour les membres du SNPP qui souhaitent adhérer au contrat d’assurance proposé et mutualisé auprès du courtier AMTI. C’était une volonté de l’assureur qui voyait là un moyen de canaliser l’accidentologie, afin de limiter les volumes de remboursement, et donc l'augmentation des coûts.

Et c'est un succès puisque, comme en 2024, il est constaté une diminution de l’accidentologie dans la pratique du tandem : le Safety day porte donc ses fruits, grâce aux efforts de tous, et il s'en suit une nouvelle baisse de 5% de la prime d'assurance.

RETEX, bonnes pratiques et matériel : nourrir la culture sécurité

Une fois le QCM terminé, le programme du Safety day s'est poursuivi sur des présentations et des échanges divers.

Un projet de mise en place d'un RETEX a été évoqué, il s'agira d'un recueil d'incidents et d'accidents dans le but de mettre en place une base de données ouverte, ce qui se fait déjà dans le milieu aéronautique, mais qui n'existe pas chez les para-pros. Il s'agit aussi de mettre à profit l'opportunité de disposer des vidéos embarquées.

Pour que ce projet puisse aboutir efficacement, il doit s'instaurer dans un climat de confiance et dans le but d'anticiper les accidents potentiels et de préserver la sécurité à un moment où les statistiques accidents sont plutôt bonnes. Certes on observe une baisse de l'accidentologie, mais c'est aussi un moment où il ne faut pas "se reposer sur ses lauriers", en veillant au maintien des bonnes pratiques et à la mise en place de nouvelles procédures, au-delà de celles qui existent déjà.

Christophe Collin revient sur la diffusion et l'utilisation du "Guide des bonnes pratiques du parachutiste tandem".

À ce titre, le risque avéré de décrochage des points haut sur le harnais passager du Sygma (UPT) en configuration "passager au-dessus", après libération ou autre cas de figure, a été pris en illustration. Dans le même registre, et même s'il est encore tôt pour en tirer des conclusions, l'accident mortel en tandem survenu en juin 2025 en Angleterre a été évoqué.

D'autres sujets étaient à l'ordre du jour du Safety day à Paris : un rappel a été fait sur les conditions de délivrance du certificat médical d'aptitude physique et mentale de parachutiste professionnel, suivi d'un topo sur le développement du site Paratos.fr et sur la diffusion du "Guide des bonnes pratiques du parachutiste tandem" présenté l'année dernière - guide qui a été fourni à tous les membres du SNPP - et sur son utilisation.

Des extraits du guide ont servi de support pour faire un rappel sur son utilisation, ainsi qu'une révision de certaines procédures, avec des exemples spécifiques sur certaines fiches. L'objectif est de motiver les participants à utiliser le guide, pour contrer "l'effet tunnel" et aussi – par exemple - pour faire face aux différences entre les équipements (parachutes) et aéronefs utilisés, etc.

Le Safety day à Paris fait salle comble.

Révision de certaines procédures, et évocation sur la mise en place éventuelle de nouvelles, autour d'un nouvel équipement américain.

Un rendez-vous rassembleur

Un peu plus tard dans la journée, un retour a été fait sur le QCM : une sorte de "corrigé" en direct, où toutes les bonnes réponses ont été présentées, en visionnant les vidéos ou photos d'illustration, lorsqu'il y en avait. C'était encore l'occasion de faire un rappel sur les bonnes pratiques, car cette session du Safety day du mois de décembre à Paris n’est pas la seule du genre : il y en a d’autres, à d'autres dates et dans d'autres lieux, et les participants changent régulièrement.

Ce Safety day s'est clôturé par un point sur les nouveautés du matériel, on y apprend notamment qu'un fabricant américain va autoriser un support de perche et qu'un nouvel équipement tandem fait son apparition sur le marché français.

À la fin de cette journée de Safety day à Paris, les trois intervenants - Ludovic Chevet, Olivier Maheu et Christophe Collin - ont été vivement applaudis et remerciés pour la qualité de leurs prestations et les échanges intéressants et constructifs qui en ont découlé.

Alan David présente le nouvel équipement tandem Evo du constructeur américain Firebird, basé à Deland. Il est compatible avec toutes les voiles de secours TSO C23 D ou F, E-TSO, de diverses marques, de conception 9 caissons et dans une gamme de tailles comprises entre 350 à 400 pieds-carrés. Pour les voiles principales, la gamme de compatibilité s'étend de la taille de 310 à 360 pieds carrés. Le constructeur travaille sur un support de perche spécifique et débrayable qui devrait être commercialisé prochainement sur ce harnais.

AG du SNPP, le 6 décembre

 

Le samedi 6 décembre, l’assemblée générale du SNPP s'est déroulée selon cet ordre du jour :
- lecture du rapport relatif à la situation financière du syndicat et bilan de gestion financière de l'année 2025, suivis du vote s'y rapportant,
- point sur les actions auprès de la DGAC,
- point sur l'assurance en 2025 et projection sur 2026,
- rapport moral de l'année 2025 suivi du vote s'y rapportant,
- élections au conseil d'administration, suivies de nomination(s) et remplacement(s) éventuels de membre(s).

Le comptage des membres présents et représentés a démontré que le quorum était atteint et les premiers votes portés à l'ordre du jour ont commencé. Le vote pour le rapport financier l'a approuvé à l’unanimité.

Mixité, honorabilité et perches : échanges avec la DGAC

La suite de l'AG s'est déroulée conformément à l'ordre du jour. Une partie importante s'est articulée autour de trois points - la mixité dans les avions, les contrôles d'honorabilité, l'utilisation des perches - et en présence de trois représentants de la MALGH (Mission aviation légère, générale et hélicoptère au sein de la DGAC) :
- Gilbert Guicheney, chef de la MALGH,
- Karine Gay, ingénieure principale des études et de l'exploitation de l'aviation civile, adjointe au chef de la mission de l'aviation légère, générale et des hélicoptères.
- Gilles Le Breton, chargé d’affaires.

Intervention de Thibault Adnet sur le thème "Parachutiste professionnel et EAPS".

Thibault Adnet (BPJEPS, DEJEPS, para-pro, instructeur para-pro, ancien membre de la commission des DT à la FFP, ancien membre du groupe de travail sur les passerelles, membre du conseil d'administration du SNPP et de celui de la FEPP) a mené un exposé intitulé "Parachutiste professionnel et EAPS". Il a d'abord fait un rappel historique sur la notion de "mixité dans les avions", à une époque où la FFP avait souhaité créer des passerelles entre les brevets "sport" (BPJEPS) et "aviation civile" (para-pro), ouvertes aussi à certains militaires.

Les passerelles ont été créées et elles ont fonctionné, mais ce projet en plusieurs étapes devait ensuite aboutir sur la création d'un diplôme unique. Après plusieurs années, il a été finalement abandonné. Plus récemment, dans un courrier daté du 12 juin 2025, la fédération a clarifié sa position concernant la "mixité dans les avions" qu'elle décrit comme un "fantasme juridique".

Dans une deuxième partie de son exposé, Thibault Adnet a repositionné le Brevet de parachutisme professionnel comme un facilitateur à la création d'entreprise, surtout depuis la mise en place de quotas dans l'accès au cursus du BPJEPS, et bientôt sous forme de concours. Plus de 1000 brevets de parachutistes professionnels ont été délivrés à ce jour.

Ensuite, les trois représentants de la MALGH ont été invités à s'exprimer et puis à répondre aux questions de l'AG sur les trois points : "mixité", contrôles d'honorabilité et utilisation des perches.

Les trois représentants de la MALGH ont été invités à s'exprimer et puis à répondre aux questions de l'AG : Gilbert Guicheney, chef de la MALGH, debout sur la photo, avec (à sa gauche) Karine Gay et (à sa droite) Gilles Le Breton.

Après avoir rappelé la raison d'être et le mode de fonctionnement de la MALGH, Gilbert Guicheney s'est globalement positionné dans un rôle modérateur. Il a rappelé la position de son ministère et la réponse du ministère de tutelle, au 6 décembre 2025, l'un comme l'autre ne remettant pas en cause la "mixité dans les avions".

Gilbert Guicheney, chef de la MALGH, s'est exprimé longuement sur les sujets de la mixité, de l'honorabilité et des perches.

"Nous n'avons à ce jour aucun élément objectif pour remettre en question les pratiques existantes" a-t-il déclaré au sujet de l'utilisation des perches pour les prises de vues embarquées en tandem. Toutefois, il a insisté sur l'importance de la définition, de la mise en place, du maintien et de l'évolution des bonnes pratiques dans ce domaine. Et cela même si l'utilisation des perches s'étend désormais à l'étranger et qu'elle devrait être prochainement certifiée par un fabricant américain de parachutes.

Karine Gay, a rappelé certaines obligations réglementaires contenues dans l'AIR-OPS (réglementation pour l'exploitation d'avions et hélicoptères), que ce soit pour les exploitants SPO comme NCO. Elle a précisé que ces obligations, par exemple l'interdiction pour les organismes NCO de faire appel à des "box" ou à des sites de vente spécialisés sur Internet, ont été rappelées lors du dernier congrès de la FFP, et qu'elles le seront encore lors du prochain.

Assurances : une dynamique vertueuse confirmée

En début d'après-midi, un point a été fait sur les assurances et les courtiers qui couvrent l'activité para-pro, tels la GFF, Atlantas et SAAM/AMTI, ce dernier étant le courtier préconisé par le SNPP et représenté durant l'AG par François-Joseph Vassal. Comme expliqué précédemment dans la partie Safety day, la période actuelle est satisfaisante sur le plan de la sécurité et grâce aux bons résultats obtenus dans la baisse de l’accidentologie, une nouvelle diminution de 5% de la prime d’assurance AMTI est confirmée pour 2026. C'est ainsi qu'un remerciement a été adressé à tous les parachutistes tandem pour leur professionnalisme. En retour, les nouveaux brevetés sont encouragés à souscrire auprès du partenaire AMTI, qui accompagne le SNPP et la FEPP depuis plus de 14 ans. A noter la possibilité, sur demande et pour les primo-accédants, de ne payer que 50% de la prime si la souscription est postérieure au 31 mai.

Toujours sur le sujet des assurances, les débats ont porté sur le produit spécifique "AMTI Solo Non Professionnel". Ce qui a amené un participant à soulever un point important en ce qui concerne la pratique du parachutisme pour les titulaires du brevet BPA (ou qualifications d’un niveau supérieur) de la FFP en dehors de ses structures affiliées et/ou agréées, et plus précisément l'étendue des garanties RC et IA dans ce cas.

Bien que le site Internet de la fédération précise clairement que leur pratique est couverte en RC : "dans tous les cas, dans les limites géographiques suivantes : Monde entier, à l’exclusion des États-Unis et de la France (pour les licences “étranger”, la couverture RC est limitée à la France)' et que les garanties IA "sont étendues aux activités pratiquées en dehors des structures affiliées et/ou agréées FFP dans les limites géographiques suivantes : Monde entier", il a été préconisé par l'AG de demander une confirmation écrite auprès de la FFP. Ce qui a été fait mi-décembre, et la fédération a confirmé positivement, via le DTN (directeur technique national) Jean-Michel Poulet.

Votes, élections et reconnaissance

Il a ensuite été procédé au vote pour le rapport moral, qui a été approuvé à l’unanimité. Puis l'AG est passée en mode électif pour son conseil d'administration. Ludovic Chevet était sortant, il s'est représenté et il a été réélu. Les deux nouveaux candidats, Jeremy Lefebvre et Bruce Jobin, ont été élus également.

Thibault Adnet vient de remettre la Médaille de l’aéronautique à Olivier Maheu. Ils sont accompagnés de José Da Conceicao (à gauche sur la photo) président de la FEPP.

L'assemblée générale s'est clôturée dans la bonne humeur, avec la remise de la Médaille de l’aéronautique à Olivier Maheu, sur proposition de la FEPP et du SNPP. La décoration lui a été remise, au nom du Gouvernement de la République française, par Thibault Adnet qui a déclaré : "Cette reconnaissance officielle témoigne de l'engagement et des actions remarquables qu’Olivier a menées durant plus de 30 ans de carrière au service de l’aéronautique civile et de la Police (dont le RAID). Au nom de la FEPP et du SNPP, nous le remercions pour son dévouement au service des professionnels de l'aéronautique".

AG de la FEPP, le 7 décembre

 

Les exploitants professionnels du parachutisme, membres de la FEPP (fédération des exploitants professionnels du parachutisme), se sont réunis le dimanche 7 décembre 2025 en assemblée générale mixte.

Présidée jusqu’alors par José Da Conceicao, l'AG venait conclure ce week-end studieux à Paris. Elle a commencé par les votes : les décisions du dernier Conseil d’administration, ainsi que le procès-verbal du 8 décembre 2024, ont été approuvées à l’unanimité, de même que le bilan comptable présenté par le trésorier, Abdallah Skander. L’exercice clos au 30 juin 2025 affiche un résultat positif de 6 394,73 euros.

La FEPP regroupe aujourd’hui 42 adhérents : 30 sociétés de travail aérien, 7 écoles, 2 syndicats, 2 souffleries et un organisme de formation. Si deux structures ont quitté la fédération en 2025, l’ensemble reste représentatif d’un tissu professionnel diversifié, confronté à des exigences réglementaires croissantes.

José Da Conceicao (à gauche sur la photo, président de la FEPP), Pierre-Yves Eugène (vice-président) ouvrent l'assemblée générale du dimanche 7 décembre.

Conformité et navigabilité : vers des solutions mutualisées

Parmi les sujets centraux de l’assemblée, la gestion de la conformité des structures SPO a occupé une place importante. Face au coût élevé de l’embauche d’un Responsable de la conformité (RSC) en interne, la FEPP a fait le choix, courant 2025, de s’appuyer sur un acteur externe. Un contrat a ainsi été signé avec CPS Aviation, dont un représentant est venu présenter les services, notamment la représentation du RSC pour les exploitants adhérents.

Dans la même logique de mutualisation, les difficultés rencontrées par certains membres avec leurs CAMO* – parfois perçues comme "juge et partie" – ont conduit l’assemblée à demander au vice-président Pierre-Yves Eugène de lancer une étude de faisabilité pour la création d’un CAMO mutualisé au service de la FEPP. Un projet encore exploratoire, mais qui pourrait répondre à la fois aux enjeux de coûts et de souplesse opérationnelle.

Formation et culture sécurité au cœur des priorités

La fédération poursuit également son engagement fort en matière de sécurité. Comme expliqué en première partie de cet article, le Safety day organisé par le SNPP continue de rassembler largement les professionnels, avec un impact positif reconnu sur la baisse de l’accidentologie.

Les formations CRM* mono-pilote seront reconduites en 2026, en visioconférence, tout comme les stages SGS*, dont le renouvellement reste fortement recommandé malgré un taux de formation déjà élevé chez les exploitants.

Autre dossier suivi de près : la création d’un diplôme d’opérateur au sol en travail aérien. Porté depuis plus de deux ans par Karine Germa, ce projet, intégrant notamment la gestion radio sol et la distribution carburant, est désormais proche de son aboutissement. Une avancée attendue pour mieux reconnaître et professionnaliser ces fonctions clés.

Outre les formations, un point a été fait sur les Manex*, sur les rapports avec les DSAC*, sur les évènements majeurs et sur les difficultés rencontrées durant la saison 2025, ainsi que sur les demandes particulières des adhérents.

Nouvelle présidence : une présidente !

Moment fort de l’assemblée : le renouvellement du Conseil d’administration. À l’issue des élections, Tiffany Blomme a été élue présidente de la FEPP pour trois ans. Elle sera entourée de Pierre-Yves Eugène et Thibault Adnet à la vice-présidence, Pauline Cetier au secrétariat général, Alexandre Ladruze comme secrétaire, Abdallah Skander à la trésorerie et José Da Conceicao en tant que trésorier adjoint.

Le Conseil n’a pas manqué de saluer l'arrivée et l'engagement d'une femme à la tête de la fédération, ces trois jours à Paris ont démontré qu'elle est appelée à porter une vision ambitieuse pour le secteur professionnel.

En parallèle, l’assemblée a unanimement nommé Pierre Lhopitallier membre d’honneur, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle et de son dévouement à la profession.

Les parachutistes professionnels et les exploitants professionnels du parachutisme ont d’ores et déjà rendez-vous à Paris pour un nouveau "week-end prolongé" de Safety day, AG du SNPP et AG de la FEPP, les 4,5 et 6 décembre 2026.

La participation féminine aux AG du SNPP et de la FEPP (de gauche à droite) : Nadège Qujada (Alsace Parachutisme - Colmar), Tiffany Blomme (XLR Parachutisme - Soulac) et Pauline Cétier (Ciel d'Aventure - Lyon). Tiffany et Pauline ont été élues au Conseil d’administration de la FEPP.

*Petit lexique aéronautique

CAMO signifie Continuing Airworthiness Management Organisation, en français : Organisme de gestion du maintien de la navigabilité. Un CAMO est en charge de garantir qu’un aéronef soit conforme aux exigences réglementaires (EASA / DGAC) tout au long de sa vie opérationnelle. Il planifie, contrôle et garantit que la maintenance est faite correctement et à temps.

MANEX signifie MANuel d’EXploitation. Le MANEX est le document officiel qui décrit comment un opérateur exploite ses aéronefs, conformément à la réglementation et à ses propres procédures approuvées par l’autorité (DGAC / EASA). Il est obligatoire pour un exploitant aérien commercial.

Un exploitant SPO est un opérateur aérien effectuant des Specialised Operations (en français : opérations spécialisées). Un exploitant SPO réalise des vols à des fins spécifiques autres que le transport aérien commercial de passagers ou de fret, souvent avec des profils de vol particuliers, le largage de parachutistes en fait partie. Ces opérations sont régies par le règlement EASA Air Ops – Part-SPO.

Un exploitant NCO est un opérateur aérien effectuant des vols Non-Commercial Operations (en français : opérations non commerciales). Il s’agit d’exploitations sans transport commercial de passagers ou de fret, généralement à des fins privées ou associatives, le largage de parachutistes en fait partie. Un exploitant NCO opère sous la réglementation EASA Air Ops – Part-NCO.

Un stage SGS est une formation au SGS – Système de Gestion de la Sécurité (en anglais SMS – Safety Management System). Un stage SGS vise à former le personnel aéronautique aux principes, outils et obligations du système de gestion de la sécurité, exigé par la réglementation EASA / ICAO pour de nombreux exploitants et organismes.

Une formation CRM est une formation au Crew Resource Management (en français : gestion des ressources de l’équipage). La CRM vise à améliorer la sécurité des vols en développant les compétences non techniques des équipages et du personnel aéronautique : communication, prise de décision, leadership, gestion des menaces et des erreurs. Elle part du constat que la majorité des accidents ont une cause humaine ou organisationnelle, plus que technique.

La DSAC est la direction de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) chargée de la surveillance, du contrôle et de la certification de la sécurité aérienne en France. Elle est l’autorité compétente pour l’application des règlements EASA sur le territoire français. En tant que telle, elle est le "gendarme de la sécurité aérienne civile en France", contrôle et surveille l’ensemble des acteurs du secteur. La DSAC est organisée en DSAC centrale et DSAC interrégionales (IR), qui assurent le suivi de proximité des acteurs aéronautiques.

À lire également
● L'article sur l'édition 2024 de l'évènement "Safety et AG chez les pros".
● L'article sur l'édition 2023 de l'évènement "Safety et AG chez les pros".

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