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Hommage

Rue Jean Chasac, à Biscarrosse

Encore une rue française qui porte le nom d'un parachutiste

Après Léo Valentin (voir "erratum" en bas de page), Jean Chasac est au moins le deuxième parachutiste à avoir son nom porté par une rue, en France. À Biscarrosse, la rue qui conduit à l'aérodrome s'appelle rue Jean Chasac ! Un parachutiste, et quel parachutiste... Il est difficile de résumer la carrière de Jean Chasac, tant elle est riche, ayant débuté en 1947, à une époque dont il fut un des pionniers.

Pascal Parpaite se souvient :

"Qualifié instructeur parachutiste civil en 1950 (sa qualification porte le n°3), il devient un an plus tard parachutiste professionnel et reçoit le n° de licence 007.

Jusqu’à la fin des années 50, il va enchaîner les meetings aéronautiques (locaux, nationaux, salon du Bourget, etc. et donnant aussi des exhibitions à l’étranger) avec entre autres vedettes des meetings Gilles Delamarre et Colette Duval.

il pratique aussi la compétition, classé 3ème aux championnats du monde 1954 organisés à St-Yan, il est désigné entraîneur de l’équipe de France de 1958 à 1961.

En 1952, il est muté à Chalon-sur-Saône, avec la fonction de chef de centre, pour y créer un nouveau centre régional. C’est là qu’il va initier les premiers sauts civils de nuit. Il exercera à Chalon jusqu’à sa mutation à Biscarrosse en 1960, où il se voit confier la direction du centre national de parachutisme. Plus tard ce sera celle de chef d’aérodrome.

Sous son impulsion, et sous sa direction, l'activité du centre de Biscarosse va se développer considérablement, avec le passage de 6000 stagiaires et 123 000 sauts réalisés depuis 1952. Les parachutistes quittent le site en 1972, toutefois le centre assurera toujours la formation des parachutistes professionnels, des pilotes largueurs et des plieurs de parachutes jusqu’en 1987."

Parmi les faits marquants de sa carrière à Biscarosse, on peut souligner sa participation à un autre fameux "coup médiatique", quelques années après le premier direct télévisé pour l'ORTF* et l'émission "5 colonnes à la Une" : l'inauguration en Eurovision de la deuxième chaîne de l'O.R.T.F. Le 30 septembre 1967, l'émission était aussi réalisée en direct (première diffusion Secam), avec toute l'équipe du CNP, et elle était présentée par Pierre Tchernia, sur des images en chute réalisée par Jacques Dubourg (voir référence ci-dessous).

Figure historique du parachutisme civil français, avec ses 2700 sauts (considérable pour l'époque) et plusieurs milliers d’heures de vol comme pilote, Jean Chasac fait partie des personnalités qui auront marqué l’Aviation civile. Il nous a quittés en juin 2017.

(*) C'était en 1961, à la Ferté-Gaucher, pour l'ORTF et la célèbre émission "5 colonnes à la Une", que la première prise de vue vidéo en chute libre fut réalisée par André Suire. Face à la caméra d'André Suire, c'est Jean Chasac qui était filmé et qui fut donc le premier parachutiste au monde à apparaître en direct devant des téléspectateurs.


À lire également
Dans ParaMag
- Article "Hommage à Jean Chasac", paru dans le ParaMag n°362 de juillet 2017
- Article "Les Hommes-Oiseaux - Sur les Ailes du Destin" - ParaMag n° 208 de septembre 2004
- Article "Jacques Dubourg : À la rencontre d’un homme remarquable" - ParaMag n°189 de février 03.
- Article "Ouverture basse dans les années 50", interview de Jean Chasac par Francis Heilmann - ParaMag n°295 de décembre 2011

Extrait de film d'époque : " Ouverture basse dans les années 50".
Film retrouvé par Francis Heilmann et sauvé de l'oubli par nos soins (mise en restauration et numérisation).
Archives : Francis Heilmann et ParaMag. Conseiller technique image : Thierry De Becker
Sur Internet
Le site de Jean Chasac, avec des albums photo, sur https://parapro.chez.com/
L'ouvrage "Biscarrosse mémoire du parachutisme civil - centre national de parachutisme 1953-1972" consultable en intégralité ici.

ERRATUM
Trois rues au nom de Léo Valentin, surnommé "l'homme oiseau"
Il faut toujours être prudent avec l'utilisation du mot "première" dans le milieu parachutiste, et cet article sur la rue Jean Chasac, (que nous avons publié dans notre édition ParaMag n°382 de mars dernier), le prouve une fois de plus. Dans notre édition magazine de mars, le texte commençait par "C'est sans doute la première fois que.../..." Contrairement à ce que nous avons laissé sous-entendre, la rue Jean Chasac, qui conduit à l'aérodrome de Biscarosse, n'est pas la première rue en France à porter le nom d'un parachutiste célèbre.

Nous remercions notre fidèle et attentionné lecteur, habitant au Mans, de nous avoir informés de l'existence de la rue Léo Valentin dans sa ville. Et à y regarder de plus près, nous avons même découvert que ce sont trois rues en France qui portent le nom de cet autre parachutiste célèbre, qui fut surnommé "l'homme oiseau" : une à Saint-Sauveur (Haute-Saône), une à Épinal (Vosges) et donc celle qui est au Mans. Ces trois villes ont bel et bien une rue portant le nom de Léo Valentin !

Pour Épinal, c'est logique puisque Léo Valentin y est né le 22 mars 1919. Pour Saint-Sauveur aussi, puisque c'est au cimetière de cette ville que repose Léo Valentin. Si parmi nos lecteurs, quelqu'un a une information sur ce qui a motivé les autorités de la ville du Mans à dédier le nom d'une rue à Léo Valentin, merci de nous en tenir informés.

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