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Safety Day et AG chez les pros

Parmi les temps fort du safety day : la présentation d'un nouveau livret intitulé "Le guide des bonnes pratiques du parachutiste biplace". Photo Bruno Passe

Retour sur un événement national et incontournable dans l’actualité des parachutistes professionnels et des professionnels du parachutisme : les journées du Safety Day et les AG du SNPP et de la FEPP, qui se sont déroulées au début du mois de décembre 2024. Sécurité, tandem, technique, obligations statutaires et assurances sont au cœur de ces réunions annuelles, mais aussi quelques nouveautés que nous allons vous présenter dans cet article.

Par Bruno Passe

Pourquoi utiliser deux fois le même mot - parachutistes professionnels et professionnels du parachutisme - dans deux ordres différents ? Parce qu’ils ont des significations différentes, pas seulement en fonction de l'ordre, mais aussi en fonction du contexte.

C'est ainsi que tous les "para-pros" sont des professionnels du parachutisme, mais que l’inverse n’est pas systématiquement vrai… Subtilité de la langue française, complexité de la législation française ou jeux de mots ? Les trois à la fois… On commence par vous décoder tout ça !

Dans le jargon parachutiste, "para-pros" désigne un parachutiste titulaire du brevet de parachutiste professionnel, brevet délivré en France par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Pour pouvoir exercer son activité, un "para-pro" doit être titulaire d’un certificat médical d'aptitude physique et mentale de parachutiste professionnel, délivrée par un centre aéromédical français et dont la période de validité est fonction de tranches d'âges.

Créé en 1956, le brevet de parachutiste professionnel est historiquement le premier brevet civil lié au parachutisme, marquant la transition du parachutisme militaire au parachutisme civil, dans les années 1950. Les détenteurs de ce brevet étaient autorisés – et ils le sont toujours actuellement - à exercer contre rémunération tous types de sauts en parachute.

Une autre grande transition s'est opérée dans les années 1970 : celle du parachutisme civil (rattaché au ministère chargé des Transports et à l’Aviation civile) au parachutisme sportif (rattaché au ministère chargé des Sports).

Déjà en 1968, la Fédération nationale des parachutistes français (FNPF) avait changé de nom pour devenir la Fédération française de parachutisme (FFP). Ce changement correspondait à une volonté de structurer davantage la pratique du parachutisme en tant que sport et de renforcer son organisation sous une appellation unifiée et officielle.

La transition du parachutisme civil vers le parachutisme sportif s'est opérée en deux étapes clés :
- En 1972, un protocole d'accord entre les deux ministères a initié le transfert de la tutelle du parachutisme sportif au ministère de la Jeunesse et des Sports.
- Le 13 mai 1975, le décret n° 75-364 a officialisé ce transfert, attribuant au ministère chargé des Sports les responsabilités précédemment exercées par le ministère chargé des Transports et à l’Aviation civile, notamment en ce qui concerne le contrôle de la fédération (FNPF devenue FFP).

L'obsolescence du brevet "para-pros" était donc programmée, et elle avait démarré, mais la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile) a conservé le brevet dans ses textes règlementaires, sans jamais l'abroger. Dans les années 1980, la pratique du parachutisme en tandem est apparue. Dans les années 1990, lorsqu'elle s'est développée, certains "para-pros" ont commencé à pratiquer le saut en tandem contre rémunération, puisque c'était dans les prérogatives de leur brevet professionnel.

La corporation "para-pros" s'est organisée pour s'adapter à cette pratique, et en 1997, le SNPP mettait en place sa première formation.

Dans les années 2000, l'Aviation civile a validé la création d'une qualification "biplace" spécifique, et donc d'une formation spécifique, liée au brevet de parachutiste professionnel.

C'est ainsi que la pratique du parachutisme en tandem a largement contribué au regain d'intérêt qu'a connu le brevet "para-pro" et l'ouverture de nouvelles zones de saut professionnelles exclusivement dédiées à cette pratique de saut en tandem "biplace".

À noter qu'il existe deux dénominations pour parler de l’activité de saut en parachute tandem, les parachutistes professionnels utilisant couramment la dénomination "biplace", en référence à leur réglementation et à leur activité de travail aérien. Dans cet article, nous utilisons indifféremment les deux : tandem et biplace.

Le syndicat national des parachutistes professionnels (SNPP) a été fondé en 1991, succédant au Groupement des parachutistes professionnels et des Cadres techniques (l'association créée en 1980). Il se définit lui-même en tant qu'interlocuteur légitime et privilégié de la Direction générale de l'Aviation Civile (DGAC) pour les questions liées au parachutisme professionnel en France. Il comprenait 129 membres en 2023.

Selon le site Paratos (voir explications ci-dessous) : "Le SNPP représente la grande majorité des parachutistes professionnels en activité. Il joue un rôle essentiel dans la mise en place et la mise à jour de la réglementation, ainsi que dans la négociation des contrats d'assurance. Ses actions ont permis une augmentation de la sécurité et une baisse de la cotisation d'assurance annuelle. En tant que porte-voix des parachutistes professionnels français, le SNPP s'engage à défendre les intérêts de ses membres et à promouvoir une éthique professionnelle rigoureuse."

Le SNPP, dont l'assemblée générale s'est tenue le samedi 7 décembre à Paris, est au cœur de ces trois journées à Paris, entre le "safety day" (qu'il organise) et l'assemblée générale de la FEPP (à laquelle il participe).

Vous commencez à y voir plus clair (?) entre "parachutistes professionnels" (paras-pros) et "professionnels du parachutisme", cette expression pouvant englober celles et ceux qui exercent une profession liée à la pratique du parachutisme, que ce soit dans le cadre du sport ou du travail aérien.

Dans le domaine spécifique du travail aérien, l’activité professionnelle ne concerne pas que le tandem : il y a aussi des "para-pros" qui œuvrent en tant que vidéoman, organisateur de manifestation aérienne, instructeur, parachutiste d’essai, etc. Et ils sont eux-aussi titulaires d’un "brevet d'état".

L’expression "professionnels du parachutisme" correspond aussi au domaine d'activité de la FEPP, la fédération des exploitants professionnels du parachutisme (voir ci-dessous) et du SPPS - UNSA, le syndicat des professionnels du parachutisme sportif. Le SPPS est une association qui a été créée le 12 février 2003, elle s’adresse aux titulaires du BEES (brevet d’état d’éducateur sportif), du BP JEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport), qu’ils soient salariés ou indépendants.

La FEPP, fédération des exploitants professionnels du parachutisme, a été créée en 2013 sous le nom de Groupement des exploitants professionnels du parachutisme (GEPP). C'est une fédération aéronautique (placée sous le contrôle de la DGAC) qui regroupe notamment les opérateurs d'avions largueurs et les entreprises liées aux métiers du parachutisme, quel que soit leur secteur d'activité : sportif et/ou professionnel.

Elle compte 51 adhérents, incluant des écoles de parachutisme, des souffleries, des sociétés de parachutisme professionnel et des syndicats.

Son siège social est situé à l'aérodrome de Lézignan-Corbières, en Occitanie.

La FEPP décrit ainsi ses principales missions :
● représentation de ses membres auprès des instances officielles,
● développement des métiers liés au parachutisme,
● promotion de l'éthique professionnelle et la culture aéronautique,
● évolution de la réglementation sportive et aéronautique,
● négociation des contrats de groupe pour obtenir les meilleures conditions pour ses membres,
● participation à la gestion et/ou à l'exploitation d'aérodromes.
● organisation de formations pour les professionnels du secteur, telles que le Brevet d’opérateur en travail aérien – plieur de parachutes et d'autres formations spécifiques (CRM mono pilote, stage SGS,…).

L'assemblée générale de la FEPP s'est tenue le dimanche 8 décembre et elle clôturait ces trois journées à Paris. Revenons-en au point de départ de ces trois jours : le "safety day" qui s'est tenu le vendredi 6 décembre.

SAFETY DAY des PARAS-PROS

À Paris, le safety day est mené par Christophe Collin et Olivier Maheu. Photo Bruno Passe

Le safety day est une évolution du colloque "biplace" du SNPP, instauré au début des années 2000. Il s’avérait utile pour débattre au sujet du matériel, du pliage, de la sécurité, de l'accidentologie dans la pratique du tandem.

En 2015, le colloque biplace a été remplacé par le safety day. En 2016, la participation au safety day est devenue obligatoire une fois tous les deux ans pour les membres : c’est un prérequis pour pouvoir adhérer au contrat d’assurance. C’était une volonté de l’assureur qui voyait là un moyen de canaliser l’accidentologie, afin de limiter les volumes de remboursement, et donc les augmentations de primes.

À cette époque, l’accidentologie était relativement stable, mais le montant de remboursement de certains sinistres avait sensiblement augmenté, une simple fracture pouvant générer des remboursements de plus de 100.000 euros. À titre d’exemple, en 2014, un seul accident avait coûté 1,2 million d’euros !

Le constat en 2024, c'est que le safety day porte ses fruits, l’accidentologie reste stable à un niveau plutôt bas et il n’y a pas d’augmentation d’assurance prévue. Une "bonne nouvelle" était même annoncée pour le lendemain, en AG.

La session du safety day du mois de décembre à Paris n’est pas la seule du genre : il y en a eu d’autres au Havre, à Vannes, à Lézignan-Corbières, et en 2025 c'est envisagé aussi à Roanne, Guéret …

Elle avait fait salle comble l'année dernière, mais avec 26 participants cette année il y a moins de monde. L'explication se trouve certainement dans la périodicité de l'obligation pour l'assurance : une fois tous les deux ans.

C'est dommage, car son contenu est intéressant et cette session à Paris était menée par deux nouveaux intervenants : Christophe Collin (directeur technique adjoint chez Vendée Évasion et IPA instructeur para-pros) et Olivier Maheu (IPA instructeur para-pros et formateur biplace).

Le safety day s'est ouvert avec le site Paratos.fr en toile de fond et une partie de son contenu comme fil conducteur. Ce nouveau site avait été présenté l'an dernier au safety day, une présentation plus sommaire a été faite cette année ainsi qu'un point sur son utilisation, après un an de fonctionnement.

Paratos, de quoi s'agit-il 

Paratos.fr est un site Internet dédié aux parachutistes professionnels, visant à leur faciliter l'accès à l'information, à la formation et au maintien des compétences. Il a été réalisé et édité par Christophe Collin, qui en dirige la publication.

Le site propose des ressources sur divers aspects du parachutisme professionnel, notamment :
● La réglementation, avec des informations sur les règles et normes encadrant la pratique professionnelle du parachutisme dans le cadre du travail aérien.
● Un rappel et des détails sur l'obtention et le renouvellement de la licence "para-pro" et sur les exigences médicales via la visite médicale d'aptitude physique et mentale.
● Les assurances, avec des conseils sur les contrats adaptés aux parachutistes professionnels.
● Les syndicats, avec des informations sur les organisations syndicales liées au parachutisme, telles que le Syndicat national des parachutistes professionnels (SNPP).
● Des informations sur le fonctionnement de la Caisse de retraite du Personnel navigant et son accessibilité aux parachutistes professionnels.

Ouverture de la session du safety day du mois de décembre, avec le site Paratos.fr comme fil rouge. Photo Bruno Passe

En plus de ces ressources, Paratos sert à l'organisation de stages de formation pour préparer aux examens théoriques et pratiques du parachutiste professionnel. Les supports de formation sont accessibles tout au long de l'année aux stagiaires via une plateforme dédiée.

Le site met également l'accent sur la sécurité des activités aériennes, en proposant des analyses de retours d'expérience et en soulignant l'importance des facteurs humains et des compétences non techniques dans la pratique du parachutisme.

En résumé, Paratos est une plateforme complète offrant aux parachutistes professionnels des informations essentielles, des formations spécialisées et des ressources axées sur la sécurité et les valeurs humaines dans le domaine du parachutisme. Son contenu est évolutif, par exemple avec la création d'une Newsletter "alerte info para-pros".

Autre temps fort du safety day à Paris : la présentation d'un nouveau livret intitulé "Le guide des bonnes pratiques du parachutiste biplace" (voir photo en début d'article). Il a été rédigé par Christophe Collin, avec l’aide de Ludovic Chevé, Théo Gagliardini et Olivier Maheu. Le guide est en cours d'édition et il sera distribué via le site Paratos.

Son objectif est de sensibiliser les lecteurs/utilisateurs sur les bonnes pratiques, afin d'éviter les dérives et de rester conforme à une pratique en sécurité.

Une partie de la journée "safety day" a été consacrée à l'utilisation du récapitulatif des procédures, contenu dans le guide. Ce manuel a été conçu sur la base des manuels constructeurs et des formations enseignées sur le terrain. Il comporte trois parties : les procédures standards, les procédures incident (avec des fiches schématisées) et les facteurs humains. Des QR codes sont utilisés pour amener le lecteur sur des contenus spécifiques.

Les travaux sur les procédures se font sur la base de vidéos incidents/accidents disponibles via les QR codes inclus dans le guide. Photo Bruno Passe

D'autres points sont à l'ordre du jour du safety day : des tours d'horizon sur l’évolution de la réglementation, sur les conditions de renouvellement des qualifications et des certificats d'aptitude médical, les périodes de validité en fonction de l’âge et des périodicités, la surélévation du niveau d’admission et des renouvellements (suite à la gestion d’un cas particulier).

Un tour de table a été réalisé sur les cas non conformes vécus dans l’année écoulée. S'en est suivi un retour d'expérience approfondi sur des cas spécifiques tels que le "side spin", ou encore les interférences bras ou jambes avec le RSE, sur la base de vidéos incidents/accidents disponibles via les QR codes inclus dans le guide. À chaque fois un rappel a été fait sur les bonnes procédures à appliquer dans les différents cas de figure.

Le constat est que certaines procédures sont incontournables, car explicitement décrites par les constructeurs, d'autres sont évolutives, comme la gestion des twists selon une méthode plus moderne que les classiques battements de jambes (voir la vidéo "Arrêtez de battre des jambes pour résorber vos twists" en bas de cette page : https://www.paratos.fr/tandem). Une méthode qui intéresse tout le monde, car elle est applicable aussi en solo !

Autre exemple : un rappel a été fait sur les possibilités et/ou la nécessité d’utiliser le Jack (coupe sangle) qui n’est pas là QUE par obligation réglementaire.

Dans tous ces cas d'urgence, incident ou accident, il s'agit de savoir bien gérer le "moment de sidération", par application des bonnes procédures. Et c'est un des messages importants de cette journée.

Le safety day s'est terminé par une note positive en ce qui concerne l'accidentologie, car 2024 est une bonne année sur le plan de la sécurité. Il y a dix ans de cela, l'accidentologie pouvait monter jusqu'à une quarantaine de sinistres par an. Actuellement la situation s'est améliorée avec un nombre d’accidents qui a diminué (il y a eu moins de 10 déclarations d'accident en 2024 sous couverture AMTI) et le safety day en est certainement une des raisons principales, grâce à la mise à jour et au maintien des bonnes pratiques qu'il apporte.

AG du SNPP

L'AG du SNPP est menée par son président : Pierre-Yves Eugène (polo bleu à gauche dans la photo). Photo Bruno Passe

L’ordre du jour de l’assemblée générale du samedi 7 décembre comportait :
● la lecture du rapport relatif à la situation financière du syndicat et bilan financier de l’année 2023 (suivi du vote),
● la lecture du rapport relatif à la situation morale du syndicat (suivi du vote),
● un point sur les actions de la DGAC,
● le dossier modification de l’arrêté biplace,
● le dossier "passerelles" : MJS/DGAC/militaire,
● un point sur l’assurance en 2024 et projection 2025,
● le site Internet,
● la nomination et le remplacement éventuel des membres du conseil d’administration.

Le comptage des membres présents et représentés a démontré que le quorum était atteint et les votes portés à l'ordre du jour ont commencé. Les votes du rapport financier et du rapport moral ont été approuvés à l’unanimité.

Sont élus ou réélus au comité directeur : Thibault Adnet, Pierre-Yves Eugène, Emmanuel Gelly et Jonathan Vatan.
La suite de l'AG s'est déroulé conformément à l'ordre du jour.

Une parenthèse a été ouverte au sujet des formations : suite à une note de direction de la DGAC datée d’avril 2023, un nouveau protocole est en place. Il comporte l’obligation d’une déclaration préalable à toute formation, et une nouvelle procédure qui concerne les vidéos de suivi. La réglementation en vigueur précédemment disait que les vidéos pouvaient être demandées par la DGAC. Le nouveau protocole précise que dorénavant les vidéos doivent être obligatoirement envoyées à l’autorité de surveillance et que leur archivage est obligatoire durant au moins un an. Chaque année, une quinzaine de personnes suivent les formations en vue d’obtenir le brevet de parachutiste professionnel ou la qualification biplace.

Autre sujet qui revient régulièrement, celui des "passerelles" entre les brevets "sport" (BPJEPS) et "aviation civile" (para-pro), ouvertes aussi à certains militaires. Elles ont été initiées dans un esprit de mixité entre les secteurs concernés, et elles ont fonctionné durant quelques années, l’objectif était de tendre vers un titre unique. Mais ce projet n'a pas abouti et il est stoppé.

Un point a été fait sur les assurances et les courtiers qui couvrent l'activité para-pro, tels la GFF, Atlantas et SAAM/AMTI (ce dernier étant le courtier préconisé par le SNPP). Un rappel historique intéressant a été fait par Pierre Lhopitalier, évoquant le fait que le courtier Atlantas fut le premier à couvrir son activité "para-pros", depuis le décollage de l'avion jusqu'à ce que la voile du parachutiste soit maitrisée, garantie avion et paras. C'était parfait, mais suite à des pressions faites sur l'assureur (AXA, qui assurait également la FFP), ça s'est arrêté et il a fallu trouver un autre courtier. Et ce fut AMTI.

Comme expliqué précédemment dans la partie safety day, la période actuelle est satisfaisante sur le pan de la sécurité. Et l'AG s'est clôturée sur une bonne nouvelle : grâce aux bons résultats obtenu dans la baisse de l’accidentologie, et donc du nombre de déclarations d’accidents, le courtier SAAM/AMTI annonce qu'une phase de réduction de la prime d’assurance est entamée avec une baisse de 5% en 2025.

AG de la FEPP

Durant l'AG de la FEPP, présentation d’un nouveau logiciel de gestion de centre de parachutistes, dénommé PeakTime. Photo Bruno Passe

L’assemblée générale mixte de la Fédération des exploitants du parachutisme professionnel s’est tenue le 8 décembre 2024, sous la présidence de José Da Conceicao, président.

Sur les 51 entités adhérentes, 37 étaient présentes ou représentées, le quorum était donc largement atteint. Le rapport d’approbations des comptes et le rapport du conseil d’administration ont été approuvés à l’unanimité. Skander Abdallaha été élu au poste de trésorier de la FEPP, Pierre Lhopitallier étant actuellement le secrétaire général. À noter que le Conseil d’administration de la FEPP sera entièrement renouvelé lors de la prochaine AG, en décembre 2025.

Sur certains sujets, la FEPP travaille en commun avec le SNPP et le SPPS (syndicat des professionnels du parachutisme sportif). Ainsi, un certain nombre des points abordés durant cette AG de la FEPP (dont celui des assurances), l’avait déjà été la veille, par le SNPP.

Une présentation a été faite sur le suivi de la conformité des structures membres de la FEPP. Il a été souligné qu’il est impératif de désigner un Responsable Conformité (RSC) au sein des structures SPO adhérentes. Toutefois, le coût de l’embauche d’un RSC pour l’ensemble des adhérents étant élevé, il a été proposé de faire appel à un organisme indépendant spécialisé dans les services aéronautiques et la réglementation SPO.

Il a été confirmé que suite à des événements tragiques ayant impliqué des pilotes, la réglementation aérienne s’oriente vers l’obligation d’un suivi psychologique pour les pilotes. Un tarif négocié avec Aéromissions est en place pour la délivrance d'attestations concernant ce suivi psychologique. Bien que cette démarche ne soit pas encore obligatoire pour les SPO, elle devrait le devenir prochainement.

L’organisation de formations pour les professionnels du secteur est une des missions de la FEPP. Comme en 2024, un stage de CRM (crew resource management) mono pilote sera proposé aux pilotes, incluant la formation initiale et le renouvellement. Le lieu de la formation reste à définir et pourrait être organisé à distance.
En ce qui concerne le SGS (système de gestion de la sécurité), un stage initial et de renouvellement sera également proposé, avec une date à définir prochainement.

Le projet de création d’un diplôme "Opérateur au sol en travail aérien" suit son cours. En plus du pliage des parachutes, il inclurait des compétences telles que la gestion de la radio sol, la distribution du carburant et d’autres tâches spécifiques. Il passerait par la mise en place d'un CQP (certificat de qualification professionnelle) qui se décomposerait en trois modules : starter - plieur de voile principale - plieur de voile tandem. La formation s’effectuerait en alternance entre l’organisme de formation et l’entreprise structure d’accueil, au sein de laquelle un tuteur serait identifié. Il est envisagé de solliciter une aide financière du SNPP et du SPPS pour soutenir la création de ce diplôme.

Un projet de modifications des statuts de la FEPP a été présenté, il s'oriente vers une simplification dans les candidatures au conseil d’administration. L'objectif est de permettre à ceux qui ont envie de s’y investir de le faire quel que soit leur secteur d’activité. Le projet a été adopté à l'unanimité.

Un changement de lieu a été évoqué pour l'organisation de la prochaine AG, mais il s'avère qu'à cette époque, le choix de Paris reste plus pratique, sur un plan géographique et calendaire, avec des proximités de dates sur les autres évènements (AG SNPP et safety day).

L'AG de la FEPP s'est clôturée dans la bonne humeur, avec la remise de la Médaille de l’aéronautique à Laurent Simonnet (Fly Attitude) et à Thibault Adnet (Yep Yep Parachutisme). Les décorations ont été remises par Didier Germa, au nom du Gouvernement de la République française : "C'est avec une grande fierté et émotion que nous remettons la médaille de l'Aéronautique à nos deux collègues et amis Thibault Adnet (médaillé à gauche) et à Laurent Simonnet" a déclaré Didier Germa. "Cette reconnaissance officielle témoigne de l'engagement et des actions remarquables que Thibaut et Laurent ont menés durant plus de 30 ans de carrière au service de l’aéronautique civil et militaire. Ils ont connu dans leur carrière aéronautique des moments riches et forts en émotions. Au nom du SNPP et de la FEPP, nous les remercions pour leur dévouement au service des professionnels de l'aéronautique."

Les parachutistes professionnels et les exploitants professionnels du parachutisme ont rendez-vous à Paris pour un nouveau "week-end prolongé" de safety day et AG, les 5, 6 et 7 décembre 2025. ◼︎

À l'issue de l'AG de la FEPP, Didier Germa (tout à droite sur la photo) a remis la Médaille de l’aéronautique à Thibault Adnet (médaillé à gauche) et à Laurent Simonnet (médaillé à droite). Présents également sur la photo : José Da Conceicao (président de la FEPP, tout à gauche sur la photo) et Pierre-Yves Eugène (président du SNPP en arrière-plan). Photo Bruno Passe

ÉPILOGUE
Nouveau logiciel PeakTime

En épilogue de l'AG de la FEPP, l'entreprise IT Bubbly est venue présenter son nouveau logiciel PeakTime. Il s'agit d'un logiciel de gestion de centre de parachutistes qui est développé en partenariat avec l'entreprise Fly Attitude, à Montargis/Vimory.

Léonard Chabredier et Bryce Arnodin (représentants de IT Bubbly, en gris sur la photo) ont répondu aux nombreuses questions de l'assemblée, qui s'est montrée très intéressée par le nouveau logiciel. Photo Bruno Passe

Le logiciel PeakTime est multifonction : il enregistre et gère les réservations et leur suivi (depuis la prise d'acompte jusqu'au règlement), la planification des sauts (de la prise de rendez-vous jusqu'au planning journalier), le suivi des règlements (acomptes et paiements), le calcul du chiffre d'affaire et de la TVA, le suivi des commissions partenaires, les facturations diverses, l'avionnage et l'édition des fiches de masse et de centrage (avec suivi du poids des parachutistes, porteurs et passagers tandem), édition de campagnes e-mails et SMS, etc.

La présentation était très intéressante, elle s'est faite en présence de Laurent Simonnet et Steve Delaborde (co-dirigeants de Fly Attitude) et des représentants de IT Bubbly, Léonard Chabredier et Bryce Arnodin. Ils ont répondu aux nombreuses questions de l'assemblée, qui s'est montrée très intéressée par le nouveau logiciel. contact@itbubbly.com

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