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AU moment où cette édition paraîtra, les filets d’air seront encore bien frais. Certains terrains de France auront déjà réouvert leurs portes aux pratiquants les plus courageux, même si d’autres, au tempérament plus migrateur, seront partis (ou pas encore rentrés) sous des latitudes plus chaudes.
D’autres n’auront toujours pas sorti le parachute du placard et seront encore sur leurs skis. Mais il existe désormais une alternative pour utiliser les deux en même temps, en hors-piste ou sur certaines pistes de ski. Déjà présentée l’année dernière dans ParaMag, cette nouvelle discipline confirme son essor. Et elle prend tout naturellement une orientation vers le vol libre.
La technique et le matériel évoluent, notre reportage sur les Tignes Airwaves, publié dans cette édition, est l’occasion de faire le point. Tignes n’est pas la seule station à accueillir officiellement le speed riding. À Val Fréjus, une école est ouverte * depuis décembre 2005. Elle propose un encadrement professionnel, du matériel adapté pour découvrir, s’initier et se perfectionner.
Ce nouveau sport de glisse a de quoi séduire, il semble intéresser les organisateurs et les médias et les fabricants (skis, parapentes, parachutes) pourraient suivrent. Après Tignes, c’est Val Fréjus qui organise un rassemblement du même type : le Planet’Air Festival, qui se déroulera du 4 au 11 mars prochain. Là encore, les pointures du parapente acrobatique, du free ride, du snowkite et autres sports de glisse seront présentes ; et bien évidemment le speed riding aussi qui verra vraisemblablement là sa première compétition. Des équipes sont déjà formées, on y retrouve même Babylon, oui "nos" champions du monde de freefly en titre !
Un bon skieur, sans aucune notion de parapente, peut être formé au speed riding en peu de temps, sur une petite butte et ensuite monter en station. En deux heures, il obtient déjà de bonnes sensations et la pratique est envisageable, même avec des conditions météo moyennes. Cette activité est accessible, mais parachutistes, attention, avant d’étaler votre voile n’importe où, n’importe quand et de décoller, réfléchissez...
Comme nous l’avons remarquer déjà fait à plusieurs reprises dans de précédentes éditions, le parapente s’inscrit dans une pratique fédérale au sein de la F.F.P. Bien évidemment, cette activité dispose de sa propre fédération, la F.F.V.L., fédération française de vol libre. Il est donc possible de souscrire une assurance en tant que "pratiquant" auprès d’une de ces fédérations. Mais attention, il ne suffit pas qu’un parachutiste coche la case "parapente" au moment où il souscrit son assurance F.F.P. pour qu’il soit automatiquement assuré ! Pour être couvert, il faut être titulaire du brevet B "parapente F.F.P." (ou de son équivalent F.F.V.L.). Et pour espérer être couvert en pratiquant le speed riding... C’est la même chose !
Alors, facile le speed riding ? Oui, facile aussi de percuter un rocher, un arbre ou un autre rider. Et de remettre le parachute au placard pour plusieurs mois.
Bons vols, et surtout, bons sauts !
Bruno Passe
(*) Contact Frank Coupat
06 73 35 66 66, infos sur
speedriding.canalblog.com
