Critérium PA et VR
Le nouvel insigne du Centre de Formation et d’Entraînement Parachutiste de Haut Niveau (CFEPHN), représentant l’archange Saint Michel et dessiné par le capitaine Geille.
 
Du 29 septembre au 3 octobre derniers à Gap, une nouvelle entité militaire a été chargée de l’organisation de cette compétition interarmées,équivalente au championnat de France militaire.
Par Thomas Jeannerot, Photos Olivier Henaff
Le podium P.A. individuelle, Photo : Christine Henaff
Les excellentes conditions climatiques du site étaient présentes toute la semaine et ont permis de passer toutes les manches de précision d’atterrissage et de vol relatif dans d’excellentes conditions, de quoi ravir l’ensemble des compétiteurs et organisateurs.

En plus d’avoir des représentants de chaque armée, des compétiteurs de la Police Nationale ont fait le déplacement pour cette compétition. La «soirée de gala» fut organisée dans le hangar principal du CNES fraîchement déménagé. On a pu entendre ici et là, durant cette soirée de clôture, des compétiteurs ravis de l’ambiance conviviale régnant tout au long de cette compétition.

En VR, pas de surprise pour la première place du podium où l’on retrouve l’équipe de l’Armée de l’Air qui confirme son excellent niveau. La deuxième place revient à l’équipe de la gendarmerie, talonnée par l’EFMP qui effectuait sa première compétition de l’année.

En PA d’équipe, alors que l’EFMP était hors classement, l’ETAP domine logiquement de bout en bout la compétition, suivie de l’équipe Armée de l’Air et du régiment du 1er RHP. Là encore, toutes les armées étaient représentées avec une équipe par armée et trois équipes régimentaires pour l’Armée de Terre.

En PA individuelle, on retrouve sur le podium trois membres de l’équipe de France militaire en la personne de Ronan Henaff, François Martzolff et Philippe Valois. L’organisation, excellente, laissera certainement la porte ouverte à d’autres compétitions de ce genre, tant la manifestation fut un réel succès.
Entretien avec le Lieutenant Colonel Redon
Ci dessus. Patrick Ventaja au posé.
Un mois après avoir emménagé dans ses nouveaux locaux, le hangar principal du CNES à Tallard , le CFEPHN, Centre de Formation et d’Entraînement au Parachutisme de Haut Niveau, accueille et organise cette compétition nationale avec une soixantaine de participants venus de tous horizons et de toutes les armées.

Patron du CFEPHN, dont il est l’artisan de la création, le LCL Redon cumule les fonctions de directeur de l’Équipe de France Militaire de Parachutisme (EFMP), de directeur des Équipes Parachutistes de Présentation et de Compétition de l’Armée de l’Air (EPPCAA), de conseiller technique en parachutisme sportif auprès du Commissariat aux sports militaires et de secrétaire permanent au sein de la Commission Interarmées pour la Sécurité des Activités de Parachutisme Sportif (CISAPS).

ParaMag : Dans l’avenir, est-ce que d’autres compétitions seront organisées par le CFEPHN ?

LCL Redon : Il y en aura d’autres. Les compétiteurs ont beaucoup apprécié le Critérium Interarmées et en redemandent. J’aimerais beaucoup organiser une compétition de niveau international et pourquoi pas, un championnat du monde militaire. C’est un objectif ambitieux mais pas totalement utopique si nous obtenons le soutien des armées et un minimum de moyen.

En pleine restructuration des armées, et notamment de suppression d’un nombre important d’unités, la création de cette unité, le CFEPHN, est-elle surprenante ?

Cela peut paraître surprenant en effet. Toutefois, il est utile de rappeler que cette création n’a généré que deux postes supplémentaires. L’ossature de cette unité existait déjà avec l’EFMP et son encadrement, qui étaient affectés au sein de l’État-Major des Forces de Sécurité et d’Intervention. L’Armée de l’Air a été séduite par un argument de poids : le retour sur investissement du parachutisme de haut niveau vers le parachutisme opérationnel. C’est ainsi que nos athlètes participent au maintien des compétences des parachutistes spécialisés de l’Armée de l’Air.

Le rayonnement de l’Armée de l’Air, de la Défense, du parachutisme et de la France, fait aussi pleinement partie des missions du CFEPHN. Le 14 juillet 2008, les sauts sur le stade de France et les futurs sauts pour l’ouverture du championnat du monde de ski en 2009 sont des vecteurs de communication importants qui militaient aussi pour cette création.

De nouveaux locaux avec du personnel supplémentaire au sein de cette unité nouvellement créée, avec pourtant des résultats en berne. Est-ce le début d’une nouvelle ère pour l’Équipe de France Militaire de Parachutisme ?

Oui, c’est le début d’une nouvelle ère. J’ai le sentiment qu’il a eu une perte d’identité et de repère au fil des années. La création de cette unité, ses nouveaux locaux mais aussi les nouvelles missions, vont contribuer à une identité militaire plus forte ainsi qu’une plus grande cohésion de l’équipe. Dans ce cadre, sur l’initiative d’un camarade, le commandant Gilles Prost, nous avons eu la chance de nous voir attribuer un insigne d’unité, lourd de symbole puisque dessiné par le Capitaine Geille, inventeur du parachutisme militaire français.

Enfin, l’arrivée de jeunes à l’équipe va contribuer à cette dynamique et donc, j’en suis convaincu, nous aider à retrouver le rang qui était le nôtre au plan mondial, il n’y a pas si longtemps que cela.