Les Tête en l'air, version 2008, à Pujaut durant un saut de détente et au complet, avec le vidéoman.
 

Erratum

» Une erreur s'est glissée dans notre précédente édition, article sur la coupe de France à Chalon. L'équipe de freestyle Tri Sly Nancy est composée de Juliette Croce et Lionel Barret, et non pas de A. Mainka, N. Gouttru et D. Kiger. ParaMag a fait une inversion entre la composition de Kristal et Tri Sky. Quand à "Gouttru", il s'agit en fait de Nicolas Goutin, désolé, mais c'est ce qui était écrit sur les résultats officiels...



Comme elle l'avait déjà fait en 2006, l'École de parachutisme Lyon Corbas a accueilli le championnat de France, du 23 au 25 août dernier.
Par Bruno Passe, avec la collaboration de Philippe Schorno, entraîneur national
A l'embarquement ! Photo Marlène Mondon
Présent durant toute la semaine ayant précédé la compétition, un Cessna Caravan assurait les largages sur un rythme soutenu et dans une météo favorable. La compétition, initialement prévue jusqu'au lundi, était bouclée dès le dimanche soir.

La bonne organisation lyonnaise n'a pas failli, avec une mise en place adaptée au nombre de compétiteurs inscrits. Tout s'est terminé dans une grande fête le dimanche soir, avec comme seule ombre au tableau l'accident de Stéphane Ruault, vidéoman de l'équipe System of Head Down Brienne qui s'est vue contrainte d'abandonner la compétition. Au premier saut du dimanche matin, il s'est blessé suite à un mauvais croisement en fin de flare avec un de ses coéquipiers. Nous lui souhaitons un bon rétablissement.

L'équipe Tête en l'air, version 2007, Photo Benjamin Loriou
Même si elle est un peu plus soutenue que sur les coupes de France, la participation reste très moyenne avec neuf équipes en freefly et onze en freestyle. Dix jours seulement après les championnats du monde, il n'était pas très étonnant de ne trouver aucune des équipes de France présente à Corbas.

"Nous avons du mal à développer le nombre d'équipes en artistique, constate l'entraîneur national Philippe Schorno. Il n'y a que la participation en freestyle N2 qui est en hausse cette année."
 
Le podium freestyle N1. Photo Coralie Murcia
En freefly N1, ce sont les trois équipes espoirs qui prennent les trois premières places.
Après plusieurs années de participation, l'équipe des Têtes en l'air Perros Le Blanc s'arrête sur une belle victoire. Ils sont suivis des Ronins Tarade Nice qui confirment ici leurs bons résultats obtenus en coupes de France. Osmose Chalon ne réalise pas un très bon championnat : "On attendait mieux de cette équipe qui était vainqueur en N2 l'an dernier, commente Philippe Schorno. Ils se sont dispersés au niveau de leur entraînement, au lieu de travailler les bases, notamment sur les imposés, ils ont voulu mettre l'accent sur leurs libres."
Le podium freestyle N2. Photo Coralie Murcia
En freefly N2, Krystal Brienne gagne avec plus de 2 points d'avance. "C'est une équipe prometteuse et motivée par le haut niveau, déclare Philippe Schorno. Je l'ai sélectionnée en espoir et je souhaite qu'elle se donne les moyens d'atteindre son but. Elle rentre maintenant dans un cursus et c'est à elle de faire ses preuves." En deuxième position, Exo 7 Aerial Pujaut affiche un bon bagage technique mais perd des points par méconnaissance de certaines parties du règlement, ce qui se traduit par des fautes.
Le podium freefly N1. Photo Coralie Murcia
En freestyle N1, ce sont également les trois équipes espoirs qui prennent les trois premières places. Le podium est le même que celui de la coupe de France avec les deux équipes de tête assez proches l'une de autre, mais Tri Sky Nancy se démarque à partir de la manche 5 et décroche la victoire.
Le podium freefly N2. Photo Coralie Murcia
En freestyle N2, la participation est bonne, avec une large majorité féminine, reflet de ce qui se passe à l'international. Les vainqueurs Hemisph'air Vannes - Nantes ont été détectés en soufflerie et une place leur était proposée en espoir pour 2008, mais ils ont décliné l'invitation.

Ils sont suivis par Valentine Zemori et Guillaume Fehr (vidéo). Eux aussi ont été détectés cette année pour leur bon potentiel et ils rentrent en espoir.

Philippe Schorno conclut : "Actuellement, malgré un certain manque d'entraînement chez la plupart des équipes N1 et N2, le niveau français sur le circuit national est bon en freestyle. Le freefly a un retard plus important à combler. En ce qui concerne les équipes de France actuelles, cela reste à confirmer, mais certaines d'entre elles ont annoncé qu'elle arrêtaient la compétition après les championnats du monde à Maubeuge. Il y aura donc des places à prendre, mais rien n'est acquis d'avance pour les espoirs. Dans chacune des deux disciplines artistiques, il y a 3 ou 4 équipes qui vont se battre pour deux places à prendre. En effet, à partir de 2009, il n'y aura plus au total que 4 équipes de France artistiques, 2 en freefly et 2 en freestyle. Le niveau des équipes actuelles est loin du compte par rapport aux attentes des prochaines échéances internationales, car je n'ai pas l'intention de faire de la figuration. Si les espoirs ne sont pas prêts, il n'y aura pas d'équipes de France !

Il reste 2 ans pour que ces équipes se mettent au niveau des meilleurs internationaux en championnat du monde et il y a du boulot ! Il va falloir enchaîner plus que 200 sauts par an pour atteindre ce niveau.

Nous fonctionnerons par étapes, chaque stage marquera un point de passage pour continuer, il y aura donc une reconduction par phases qualificatives. Je serai assisté par Nicolas Arnaud en tant que coach."

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