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Léquipe et leur bagage |
» Parachutistes : Stéphane Marmier, Etienne Pellissier, Christian Landry, Boris Gaudard, Dominique Borgognon (remplacé en cours de route par Pascal Monnier), Thierry Sollberger, Norbert Crot, Greg Chatton (remplacé en cours de route par Daniela Bärtschi), Léonard Granges et Yves Humber-Droz
» Pilote : Pascal Schweizer (un grand merci pour ses largages précis !)
» Photos et vidéos : Etienne Pellissier, Stéphane Marmier, Thierry Sollberger, Leo Granges. Nous avons réalisé plus de 1 000 photos et 5 heures dimages vidéo.
» Bagage autorisé par personne : 10 slips, 10 paires de chaussettes, 10 t-shirts, 1 pantalon, 1 brosse à dents et cest tout, faute de place dans le Pilatus.
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Au milieu de lété, un groupe de parachutistes suisses a effectué un périple original. En une longue semaine, ils ont bouclé le tour de Suisse en Pilatus et en sautant tous les jours sur différents aérodromes. Sauter, plier et redécoller pour une nouvelle destination, ce fut le rythme quotidien de ce groupe damis sur une période de dix jours.
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Daprès Stéphane Marmier et Léo Granges
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Survol de Buochs, au bord du lac des Quatre Cantons. Photo Etienne Pellissier |
Le groupe comptait dix parachutistes expérimentés totalisant 18 000 sauts environ. Au cours de cette aventure, ils ont sauté sur 50 aérodromes parmi les 60 que compte la Suisse. Leur point de départ fut laérodrome dEcuvillens, à proximité de Fribourg, à lOuest de la Suisse. Ils ont ensuite traversé le sud du pays, en allant vers lEst. Puis ils sont remontés vers le Nord en faisant une boucle vers les magnifiques lacs au cur du pays. Ils ont poursuivi dEst en Ouest pour revenir à leur point de départ. Sur leur itinéraire, un saut fut effectué en France, à Annemasse, et un autre à Hohenems, en Autriche. Lavion utilisé était le Pilatus Porter suisse de Flying Devil. La manip fut organisée par Christian Landry, instructeur au Para-club Valais et également pilote. Cette aventure originale et unique a laissé des souvenirs impérissables dans le cur des participants. Durant ce marathon aérien de dix jours, le groupe réalisa une moyenne de cinq à six sauts et 30 000 mètres de «dénivelé» par jour. La plupart de ces sauts de vol relatif à 8 furent effectués à 4 000 mètres sol. Certains membres du groupe ne faisant que du freefly, la qualité des sauts était moyenne, mais tout le monde sest quand même bien fait plaisir.
Plus que la qualité des sauts, c'est l'aventure humaine qui a primé durant ce périple. En effet, le fait de se poser à chaque fois sur un aérodrome différent et à des altitudes différentes par rapport au niveau de la mer impliquait une certaine concentration. Laventure sest déroulée sans le moindre incident, avec seulement un largage hors zone, sur Bern-Belp, qui a permis aux parachutistes de tester leurs facultés de pilotage sous voile. La météo fut également de la partie car un seul saut s'est effectué en dessous de 4 000 mètres à cause des nuages. Le plus difficile dans l'organisation fut la gestion des autorisations de largage sur des aérodromes peu habitués à recevoir des parachutistes, ainsi que la composition de litinéraire pour minimiser les vols dun point à un autre, tout en tenant compte des zones pouvant alimenter en kérosène.
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Lac des quatre cantons. Photo Etienne Pellissier |
Léonard Granges, membre du groupe, conclut : « Avant notre départ, j'envisageais cette aventure plutôt comme des vacances. Mais les réveils à 6 heures du matin et les derniers sauts vers 19 heures m'ont plutôt fait penser à un stage d'entraînement des Marines. Maintenant, il est temps de jouir des images réalisées dans une ambiance grasse matinée. Ce fut une expérience humaine enrichissante, parallèlement à un approfondissement de la géographie suisse. Nous avons encore la tête dans les nuages, remplie de souvenirs émouvants et dimages de montagne, des lacs et des paysages magnifiques de la Romandie aux Grisons, en passant par le Tessin et le Jura. À chacune de nos étapes, nous avons reçu un excellent accueil des chefs daérodrome enthousiasmés par notre aventure. » |
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Courtelary
Photo Léonard Grange |
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• Étapes et anecdotes |
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Carte
Itinéraire de ce tour de Suisse avec tous les aérodromes où le groupe a sauté. Le point rouge indique laérodrome dEcuvillens, à proximité de Fribourg, lieu de départ et de retour du groupe parachutiste. |
Vendredi 25 juillet : Aérodromes d'Ecuvillens, Môtiers, Yverdon, Montricher, la Côte.
Anecdote : Jean, le remplaçant chef de laérodrome de la Côte, nous a prêté spontanément son bateau et sa maison pour dormir. Encore un grand merci pour sa gentillesse !
Samedi 26 juillet : Aérodromes d'Annemasse (France), Lausanne, Gruyère, Bex, Sion.
Anecdote : Dans notre itinéraire autour de la Suisse, nous avions également prévu de faire un petit saut chez nos amis français !
Dimanche 27 juillet : Aérodromes de Zweisimmen, Sannen, St Stefan, Thun, Reichenbach, Raron.
Anecdocte : Nous avons dormi près de Raron, à Visp, chez des nonnes très sympathiques.
Lundi 28 juillet : Aérodromes de Münster, Ambri, Lodrino, San Vittore, Locarno.
Anecdocte : A Ambri, le saut s'est effectué sur une mer de brouillard (inquiétant mais néanmoins superbe). La vallée étant très étroite, la tension dans l'avion se faisait sentir car le largage était au GPS. Il fallait faire totalement confiance au pilote. À San Vittore, l'aérodrome et ses pistes en herbe étaient pratiquement invisibles en altitude. |
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Entre deux destinations,
un repas vite fait dans l’avion.
Photo Etienne Pellissier |
Mardi 29 juillet : Aérodromes de Samedan, Bad Ragaz, Altenrein, Hohenems (Autriche), Sitterdorf.
Anecdocte : Nous avons aussi sauté chez nos amis autrichiens, à Hohenems.Ils nous ont accueillis chaleureusement. À Samedan, les atterrissages étaient plutôt durs. Lendroit se trouve à 1 707 mètres du niveau mer. À cette altitude, la densité de l'air est moindre et le sol se rapproche vite.
Mercredi 30 juillet : Aérodromes de Sitterdorf, Amlikon, Schaffhausen, Winterthur, Speck, Hasenstrick, Schänis.
Anecdote : Nous devions sauter à Mollis, mais un violent orage nous obligea à nous poser avec l'avion, ce qui fut également un peu stressant.
Jeudi 31 juillet : Aérodromes de Mollis, Wangen an der Aare, Hausen am Albis, Buochs, Meiringen, Kägiswil, Beromünster.
Anecdocte : Le matin, nous avons tout de même sauté à Mollis à environ 2 000 mètres, avec ouverture directe en sortie d'avion afin de voler entre les deux murs de 1 000 mètres de roche entourant l'aérodrome. Ce saut fut lun des plus beaux souvenirs visuels de notre périple. Un grand merci au chef de la zone de Meiringen qui est le seul grand aérodrome uniquement militaire a nous avoir acceptés. Le soir, nous avons passé la nuit dans un centre de rééducation pour jeunes. |
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Pila-camping sur laérodrome de La Côte, à Prangins. Photo Léonard Grange |
Vendredi 1er août : Aérodromes de Triengen, Buttwil, Birrfeld.
Anecdocte : A Buttwil, nous avons sauté à moins de 1 000 mètres sous une pluie battante. Certains ont eu la sagesse de rester dans l'avion. Comme c'était le jour de la fête nationale suisse, peu d'aérodromes étaient ouverts, donc peu de sauts prévus. Ce fut une pause bienvenue !
Samedi 2 août : Aérodromes de Fricktal, Langenthal, Kappelen, Bern-Belp, Grenchen.
Anecdote : A Bern-Belp, nous avons tous atterri hors zone. Nous sommes restés derrière les grilles de l'aérodrome, à lextérieur, jusqu'à ce que notre pilote puisse nous y faire entrer après son atterrissage sur la zone.
Dimanche 3 août : Porrentry, Bellechasse, Courterlary, Eplatures, Colombier, Ecuvillens (retour au point de départ).
Anecdote : Ecuvillens fut le retour à notre point de départ. Un apéro bien mérité nous attendait pour conclure ce merveilleux périple !
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Posé bucolique au cur de la Suisse. Photographe Léonard Grange |
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