Par Bruno Passe

endant une semaine, la pelouse mythique du Stade de France se transforme en plage, la plage Panach’, et de nombreuses activités sportives et aquatiques sont proposées aux visiteurs : beach soccer, beach volley, basketball, speedball, baseball, athlétisme, pétanque, golf, voile...

Durant tout l’événement, le stade de France soutient l’association ELA qui lutte contre les leucodystrophies, ces terribles maladies génétiques du système nerveux qui paralysent toutes les fonctions vitales. Suite aux sauts réussis sur la place Stanislas à Nancy (voir notre édition précédente), le président d’ELA avait demandé à Mario Gervasi, de Vertical Pôle, si un saut du même genre serait possible pour l’ouverture de cette semaine spéciale au Stade de France.

L’affaire n’est pas si simple qu’il y paraît, de nombreux câbles sont installés un peu partout. De plus un paramoteur et une montgolfière s’étant déjà crashés sur la pelouse à cause des phénomènes aérologiques, pas facile d’obtenir des autorisations.

Avec l’appui de Jean-Marc Seurin, D.T.N. et l’assistance au sol du colonel Jean Dermine (patron de l’équipe de France militaire de parachutisme sportif) les sauts ont eu lieu. Tour à tour, Mario Gervasi, Jean-Claude Lafaille (les hommes des 2 pôles), Philippe Valois (champion du monde de P.A./voltige) et Franck Rebouillet ont sauté d’un hélicoptère écureuil. Ils ont amenés avec succès le drapeau d’ELA sur la pelouse

ans le cadre des cérémonies organisées pour le 14 juillet 2004, des largages militaires furent organisées à Paris, sur les Invalides, le jour de notre fête nationale. Par chance, le ciel était bleu et le soleil était de la fête, plusieurs largages ont donc pu avoir lieu d’hélicoptères Puma à 3000 mètres d’altitude. Les parachutistes militaires étaient accueillis en fanfare au sein d’un public venu nombreux.

Cet endroit célèbre au coeur de Paris offrait une ère d’atterrissage plutôt réduite avec de nombreux obstacles tels que lampadaires, arbres et routes, ainsi que des conditions de vent assez turbulentes dues aux immeubles. Certains atterrissages ont bien failli déclencher le trouble et deux voiles (dont un tandem) ont accroché les obstacles, mais sans provoquer de dégât matériel ni de blessure.

Pour éviter un lampadaire, un autre tandem s’est posé durement sur le macadam. Ce furent des frissons garantis pour les passagers tandem, habitués toutefois aux sensations fortes puisqu’il s’agissait du célèbre cascadeur Rémy Julienne et du pilote automobile Henri Pescarolo ! Sous forme de décor, la voiture du film "Taxi 3" était présentée, accrochée sous trois parachutes ronds suspendus à une grue, afin de simuler un largage de matériel. Cette démonstration de parachutisme militaire était effectuée par le 1er R.T.P. de Toulouse et le thème en était le tournage du film "Taxi 3" auquel ont participé ce régiment, Rémy Julienne et Henri Pescarolo.

Que de bons souvenirs pour cette équipe dont on peut préciser (pour ceux qui ont vu le film) qu’elle avait réalisé un véritable largage de la voiture. La suite (atterrissage dans Paris) était évidemment "truquée" en numérique... On comprend donc mieux pourquoi ils avaient tous envie de sauter "pour de vrai" sur la capitale et ils l’ont fait !