![]() |
|
![]()
|
En effet, cette position regroupée occasionne des appuis avant trop important de par la traînée créée par la surface des jambes et lavant du buste. Les bras sont alors tirés vers larrière afin déquilibrer cet excès dappuis avant. Et au moment de tendre le bras pour tenter de réaliser une prise, leffacement de cet indispensable appui arrière déséquilibre toute la position et provoque généralement un dérapage à contre-sens de lappontage désiré (croquis 2). Plutôt que "position chute assis", on emploie désormais le terme "position tête en haut". En effet, cette dénomination transcrit davantage la bonne position de corps à adopter pour voler avec un partenaire. Quant à la "position chute assis", elle illustre plutôt les défauts à éviter.
La position tête en haut correcte réside dans un bon écart de jambes avec les tibias dans laxe vertical pour "planter" le corps dans lair. Le vent relatif passe ainsi entre les jambes plutôt que de se frotter à la surface postérieure des cuisses. Le torse doit être lui aussi dans laxe vertical afin dêtre en neutralité dappui avant ou arrière. Les bras sont amenés au niveau de la poitrine et descendus légèrement au-dessous de la ligne des épaules (croquis 3). De cette façon, ils bénéficient dun appui sur lair très important et contribuent à un équilibre du corps tout entier. Le bassin a aussi un rôle déterminant dans le maintien tonique de la position tête en haut. Cest lui qui va bloquer les jambes et le buste dans la verticalité. Leffort musculaire est abdominal. Pour obtenir un écart de jambes important, une bonne souplesse est nécessaire au niveau du bassin et des articulations du col des fémurs. Des exercices de stretching seront toujours bénéfiques pour élargir la position des cuisses. Toutefois, en vol, leffort ne doit pas compenser un manque de souplesse pour aller vers un bon écart. Il faut donc ouvrir les jambes autant que la souplesse le permet, sans chercher à aller plus loin. Leffort à déployer pour aller au-delà de sa souplesse provoquerait une mauvaise position des jambes. Dans cet article, certaines illustrations présentent une position tête en haut avec un écart de jambes très important. Un tel écart est seulement rendu possible par une souplesse de corps bien développée. Cette position est idéale, mais lécart présenté par le croquis 3 est suffisant.
(Croquis 4) Dès lors quune position correcte est assimilée, on peut commencer à envisager lappontage. Au début, il faudra adopter une discipline intérieure afin déviter de se concentrer sur la prise au détriment du maintien de la bonne position. Seule cette bonne position amènera à la prise. Dans un premier temps, les deux chuteurs se présentent face à face. Les genoux de lun sont proches de ceux de lautre, voire en no contact selon les écarts de jambes adoptés. Pour réaliser la prise, il faut bien penser à conserver la tonicité du bassin qui tient les jambes dans une position tonique. Bien que les bras vont maintenant travailler pour réaliser la prise, ils doivent toujours être en appui sur lair, léquilibre de la position générale en dépend. Puis le bras savance vers lavant pour chercher la prise. Il ne faut pas alors faire pivoter les épaules pour faciliter lappontage, ni pencher le buste en avant. Cela engendrerait un dérapage opposé à la direction où lon veut aller. Pendant lappontage, il faut se forcer à garder les épaules parallèles à celles de son coéquipier. Il faut toutefois accepter que le bras opposé à celui qui fait la prise aille chercher un appui compensatoire légèrement vers larrière du buste. Il ne faut pas non plus tendre le bras pour compenser un manque de proximité. La prise doit être faite entre 30 et 40 cm devant la poitrine, en cherchant à se prendre la main.
Les premières tentatives dappontage génèrent souvent un relâchement de la bonne position tête en haut, avec une prise dair sur le buste et donc une reculade. Pour contrer ce phénomène et éviter de multiples tentatives manquées de peu, il peut être utile darriver avec une légère inertie. Le simple fait damener la main devant soit pour apponter son partenaire donnera le coup de frein suffisant pour stopper son avancée. Quon se le dise, inutile ici de vouloir faire trop propre. Approcher, arrêter, prendre, cest bien joli dans la théorie, mais dans la pratique cest beaucoup plus difficile. Au début, les prises sont tout au mieux hésitantes et aléatoires.
Plus le taux de chute est lent, plus lappontage est facile. Et inversement, plus le taux de chute est rapide, plus les positions sont instables et plus lappontage est difficile. De ce fait, il est avantageux davoir un bon écart des membres inférieurs afin de créer des appuis sur lintérieur des jambes qui contribueront à un taux de chute confortable.
Pour faciliter le travail dappontage tête en haut, il vaut mieux "être seul dans la galère". Par conséquent, entre deux partenaires, les exercices dappontages sur les pieds peuvent savérer moins laborieux. Celui qui va être pris au pied le présente au niveau de la poitrine de celui qui travaille lappontage. Celui qui va être pris peut aider plus facilement celui qui va prendre. Les rôles peuvent sinverser au cours du même saut. | |||
|