L’effet fish-eye amplifie la taille des nuages guadeloupéens.

Toute en longueur, La Désirade s’offre aux visiteurs venus du ciel.

Tenue de circonstance pour Yoan et Nicolas.

vec ces quelques pages de soleil et de ciel bleu, l’équipe Diagonale se propose de nous faire rêver et voyager en images, mais aussi de nous informer sur ces deux activités distinctes qui allécheront sans nul doute ceux qui, aux portes de l’automne, se surprennent habituellement à penser : “Mais où donc vais-je aller déplier cet hiver ?!...”

La Guadeloupe

Tatiana et Pascal en free-fly à Saint-François.
En arrière-plan, à courte portée de Pilatus, on distingue
les îles de La Désirade (à gauche) et de Petite-Terre.

Après quelques succulentes saisons, le centre de parachutisme de la Guadeloupe a connu un malaise interne qui a perturbé son fonctionnement durant deux années consécutives, juste après l’année 2 000. Son activité s’en est trouvée ralentie. Cet hiver, autour d’une nouvelle équipe et d’un Pilatus, le centre para a retrouvé l’ambiance enchanteresse d’une drop zone tropicale dans laquelle l’équipe Diagonale et ses élèves se sont plongés.

L’équipe du centre para de la Guadeloupe est constituée de Jean-Marc Beauvarlet le directeur technique, Tatiana Pinard et Sylvain Gravillon en tant que D.T. adjoints ainsi que Julien Franceschi en initiateur free-fly. La mise en place tardive de la nouvelle structure du centre de la Guadeloupe n’a pas permis à Diagonale de développer une information anticipée sur leur désir de déplacer leur activité vers les horizons turquoise des Antilles.

Toutefois, 25 personnes se sont inscrites rapidement (dès octobre) pour participer à cette session de perfectionnement et partir en novembre. Il s’agit d’anciens élèves ayant appris la chute en stage P.A.C. avec Diagonale et qui ont occasionnellement eu plaisir à revenir dans les Hautes-Alpes pour en apprendre davantage de leurs instructeurs dont ils avaient apprécié le professionnalisme.

L’école Diagonale, c’est de la P.A.C. tout le temps et pas mal de tandems, mais c’est surtout un suivi en progression pour tous ceux qui ont choisi de continuer à pratiquer. Ainsi, en compagnie des instructeurs de l’école, Marc Caradec et Pierre Desmet, les adeptes de Diagonale revenant à Tallard continuent leur découverte de la chute pour se perfectionner en free-fly et passer les brevets B2 et B4. À noter que la tendance Diagonale est plutôt free-fly, sauts funs et vol tridimensionnel. De quoi ravir les néophytes qui veulent en apprendre davantage sur le vol tête en haut et tête en bas, les sauts de track et d’autres aspects ludiques qui sont le reflet d’une telle vision du parachutisme. Et c’est ce chapitre que 25 ex-élèves Diagonale sont venus découvrir en Guadeloupe.

Durant un mois, Marc et Pierre étaient présents au quotidien sur la drop zone pour encadrer les inscrits au stage de perfectionnement venant par périodes de une à trois semaines. Certains sont venus pour quelques jours seulement. Une personne est venue pour seulement quatre jours. Une hôtesse de l’air est aussi venue pour plusieurs périodes de quarante-huit heures en bénéficiant des vols préférentiels que lui offre à sa profession. C’est dire si l’activité Diagonale était attirante et satisfaisante.

De France, le vol vers la Guadeloupe est direct avec un décalage horaire de six ou sept heures seulement, ce qui est peu pour une destination si tropicale. Sur place la vie est facile et l’on apprécie rapidement la drop zone et son environnement parachutiste qui se répartit entre les hébergements U.C.P.A., des maisons de location ou des bungalows en bord de plage. L’ambiance "un barbecue par ci - un resto par là !" bat son plein, le tout dans une atmosphère plutôt locale et retirée des zones trop touristiques de l’île. Pour ce qui est de la magie du saut, les photos parlent d’elles-mêmes. Avec la mer, ses îles et ses lagons et une piste de décollage aux pieds des plages, le centre de la Guadeloupe offre un des meilleurs arrière-plans pour les yeux d’un parachutiste.

Les élèves de Diagonale ont donc fait un bon choix : D.Z. paradisiaque, ambiance excellente et sauts qualitatifs encadrés par des instructeurs top niveau, le tout pour un coût s’élevant seulement au prix du billet d’avion, aux frais sur place et au tarif habituel des sauts encadrés par Diagonale. Les dirigeants de l’école envisagent de retourner en Guadeloupe l’hiver prochain en proposant différents packages au meilleur rapport qualité/prix et diverses particularités comme par exemple des sauts sur les îles de La Désirade, Marie-Galante et les Saintes.

La Tunisie

La démarche était différente pour Marc Caradec et Pierre Desmet quand ils se sont rendus à Tozeur en février dernier, au milieu d’une des zones les plus désertiques de la Tunisie. Il s’agissait d’une reconnaissance pour Diagonale qui compte organiser l’an prochain une seconde session hivernale dans un endroit tout aussi captivant que la Guadeloupe, mais d’un caractère définitivement saharien. Une organisation est en place depuis quelques années sous le nom connu de Pink Skyvan, une société autrichienne qui vend du parachutisme de façon itinérante avec un Skyvan rose surmotorisé garantissant un taux de montée de 1 500 pieds minutes, soit dix minutes environ pour arriver à l’altitude de largage. Les week-ends ou semaines Pink Skyvan sont organisés généralement sur différentes drop zones d’Europe. En février, l’activité Pink Skyvan bat son plein dans le désert tunisien et au-dessus d’un aéroport qui ne reçoit que la ligne Tunis-Tozeur, une seule fois par jour. Deux Boing 747 y sont abandonnés sur le tarmac. Ils appartiennent à Saddam Hussein et sont bloqués sur l’aéroport depuis l’embargo de 1991. Les oiseaux établissent demeure dans les réacteurs.

L’endroit est idéal pour ceux qui aiment déplier à un rythme soutenu, et c’est le cas de la clientèle principalement allemande et autrichienne que l’on rencontre au cours de ces trois semaines tunisiennes. Une bonne centaine de personnes s’y rend généralement. Les meilleures journées, le Pink Skyvan largue une vingtaine de fois par jour. Les furieux de la doublette peuvent facilement passer 15 sauts par jour à 4 500 mètres, altitude sympathique vendue à 25 Euros le saut. Pour la tendance free-fly, une barre est installée pour se surprendre sous le seuil de la tranche arrière du Skyvan. Les conditions de Tozeur sont anticycloniques avec blue sky au quotidien, tout pour plaire à Marc Caradec et Pierre Desmet. L’an prochain, l’activité Diagonale vivra certainement une étape à Tozeur après la première en Guadeloupe. L’idée de package pourrait aussi faire son chemin d’ici là, avec des extras comme les sunset loads au-dessus des décors naturels du tournage de "La guerre des étoiles".



191 avril 2003