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On verra sans doute dans ce titre une référence aux atterrissages de certains participants à lEspace Boogie 2K dans des zones quelque peu éloignées du terrain. Ce nest évidemment que pure coïncidence ! Il sagit en fait de la boisson sucrée-salée particulièrement énergétique et reconstituante servie par lexcellente équipe de soutien médical de ce boogie aux infortunés parachutistes déshydratés par le magnifique soleil de lAllier.
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Après Quincy en 97, Espace Boogie est mon deuxième grand boogie et je lattendais avec impatience depuis mon retour en France, il y a un an. Bien sûr, Vichy ne se compare pas à Quincy en termes de taille, de nombre daéronefs et de participants, mais cela permet de se sentir beaucoup moins anonyme. Free-fly à la carte Outre les organisateurs de sauts de free-fly habituels de Lapalisse (Gilles Défourneaux, Arno Fletcher, Philippe Vallaud), on trouve cette année à Vichy le gratin du free-fly international : les Flyboyz venus de Perris Valley via Quincy ; Marco Tiezzi, lItalien volant autour de son Pilatus, rapidement entouré de sa tribu datmonautes ; Nico Arnaud, émule de Marco, qui organise lui aussi de magnifiques sauts de formation à 45 degrés ; Omar Alhegelan (tout juste rentré du Brento en compagnie de Sébastien Mérian avec de très belles vidéos) et Tazio Madliger. Si jen oublie ici, quils me pardonnent, cest que je nai pas eu loccasion de les croiser en chute ! La grande bringue dégingandée qui répond au petit nom de Loïc Jean-Albert traîne ses basques sur le terrain, alternant sauts de wing suits et sauts de free-fly. Certains dentre nous ont eu la chance de voir la face inversée et réjouie de Loïc, qui samusait à sinsérer dans les groupes au moment de lembarquement. Seb Mérian et Pierre Maarek jouent les électrons libres et engrangent, comme dhabitude, un nombre considérable de sauts !
Gilles organise, quant à lui, des sauts de free-fly tête-en-haut, et réalise tout au long de la semaine de jolies formations avec un groupe soudé et enthousiaste. Le boogie se terminera même par de superbes sauts mixtes mêlant les groupes de Gilles et dArno dont jai eu la chance de faire partie. Je nai pu participer aux sauts atmonauti mais à en juger par les images surprenantes de ces sauts mi-flock mi-track et la mine rayonnante des free-flyers du groupe de Marco, ils furent riches en sensations nouvelles et fortes. Marco, soucieux de sécurité, a su briefer son groupe souvent hétéroclite. Tout au long de la semaine, il organise aussi des big ways tête-en-bas, plutôt réservés aux free-flyers chevronnés. Mis à part les groupes de Philippe et de Gilles, il ny a pas, en début de semaine, de groupes particulièrement stables : les free-flyers virevoltent dun groupe à lautre, désireux de sessayer aux techniques américaines et italiennes ! Tous les parfums sont disponibles : tête-en-bas, chute assis, tube, track, flock ! Le free-flyer na quà faire son choix. Néanmoins, ces groupes éphémères, sils permettent de découvrir toutes les variations du free-fly, noffrent pas de suivi réel : le débriefing existe, certes, mais reste assez sommaire et le free-flyer en quête de conseils reste un peu sur sa faim.
De leur côté, les Flyboyz organisent des sauts de tous types et emmènent régulièrement des petits groupes pour des sauts plus intimes. Tous les free-flyers voulant sauter avec Fritz, Mike ou Eli auront pu le faire durant cette semaine, que ce soit en track, en tube, assis ou tête-en-bas. On comprend bien que les Flyboyz se soient trouvés face à un dilemme : faire sauter le plus de gens possible ou faire évoluer, tout au long de la semaine, des groupes de niveaux plus homogènes ? Je trouve que les VoleGarçonz ont rempli leur contrat : tout le monde a pu séclater avec eux, free-flyers et même relativeurs !
De son côté, Omar participe et/ou organise lui aussi des sauts variés. Il conclura la semaine par un saut presque 100 % féminin (presque, puisquil y participera lui-même !) réunissant 18 charmantes free-flyeuses pour un beau saut mixte tête-en-haut/tête-en-bas. Le boogie de Vichy est clairement un terrain de jeux privilégié pour le free-flyer en quête de nouvelles sensations : sauter un tube aux pieds, se mêler à un flock ou à un saut de track à 39 (sauve-qui-peut !), faire partie de big ways, font partie de ces nouvelles expériences que le free-flyer sûr de lui pourra tenter. Il est clair que les free-flyers intermédiaires -dont je fais partie- ont plus de difficultés à sinsérer sans appréhension dans des groupes de taille plus importante sils ne sont pas organisés spécifiquement pour eux. Il me semble toutefois que si une légère frustration a pu être ressentie par certains en début de semaine devant lapparente désorganisation des sauts, la grande majorité des free-flyers ont été satisfaits de leurs expériences. Et pour terminer en beauté ce boogie ensoleillé, sur mon dernier saut vendredi soir, jai pu apprécier pour la première fois le plaisir de la libé. Allez garçon, un scotch bien tassé avec mon vichy-fraise !
![]() Petit lexique...
Track : Note de la rédaction : Ce texte nest quune des 3 parties du reportage sur le boogie de Vichy 2000. Les autres parties traitent : de lorganisation générale, du vol relatif et des sauts en combinaisons ailées, ainsi que de nombreuses anecdotes...
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