Si vous avez déjà discuté de vitesse maximum en chute ou si vous rêvez de devenir pilote de chasse, alors vous avez le profil du compétiteur de K.L.C. ou de "speed". Le but est très simple : aller le plus vite possible dès le départ de l'avion. Chaque saut d'entraînement est déjà une compétition avec soi-même, la vitesse étant connue dès l'atterrissage. Mais avant de partir exploser les chronos, un sérieux check-up sécurité est nécessaire.

      Par Mike Brooke



L'auteur en pleine vitesse : "Essayer de tenir une position tonique en se servant des bras et des jambes comme ailerons pour se stabiliser".

Ken Hansen en sortie d'avion, juste avant de basculer en prise de vitesse. A noter : le Pro-Track est placé sur la cheville - loin de l'onde de choc - pour une mesure plus précise, selon le constructeur.


L'auteur équipé d'un matériel spécifique au K.L.C. : combinaison type K.L. de chez Jonathan & Fletcher (il s'agit d'un prototype avec booster) et sac-harnais dans le même tissu que la combinaison. Rien n'est laissé au hasard pour affiner le Cx.


 
Adresses utiles

Jonathan & Fletcher,
tél. 04 50 64 27 27
ou mail info@jonathan-fletcher.com

Site web de l'auteur sur le K.L.C.
www.speedskydiving.net

 

otre parachute doit être de dernière génération, en très bon état et une vérification par le chef de centre peut s'avérer utile. L'équipement doit aussi répondre aux critères suivants :
éviter d'utiliser des velcros pour les cache-élévateurs,
si tel est le cas, ils doivent être neufs
les loops de fermeture doivent être bien tendus et en bon état !
le hand deploy est bien rangé, mais toujours à portée de main
les poignées doivent être bien accrochées
un déclencheur de sécurité est conseillé
la barrette de poitrine est un peu plus serrée que la normale
un altimètre sonore est obligatoire, un saut de speed dure nettement moins longtemps qu'un saut normal. Réglez le premier signal entre 1 500 et 1 700 mètres pour vous avertir de la fin des chronos. En effet, une des spécificités d'un saut de "speed" est qu'il doit comporter une zone de freinage avant d'ouvrir son parachute. Pensez que vous allez très vite et qu'un parachute est prévu pour des ouvertures à des vitesses de 200 km/h, il faut donc impérativement prévoir une phase de freinage.

En K.L., le kilomètre peut être parcouru en moins de 7 secondes ! Un altimètre sonore avec flashing ou un deuxième appareil n'est pas du luxe car à 400 km/h, les bruits aérodynamiques de la chute sont amplifiés comparés à ceux d'une chute normale.
N'hésitez pas à consulter le directeur technique pour d'éventuels conseils et vérifications.

L'équipement complémentaire

Vous n'avez pas besoin de matériel spécifique pour commencer le speed, mais certains équipements vous aideront à prendre encore plus de plaisir. Un casque intégral réduit mieux le bruit aérodynamique comparé à un casque souple et évite aussi de perdre ses lunettes ! Sur le casque, pensez à colmater les prises d'air autour de la visière. La combinaison style "K.L." n'est absolument pas obligatoire et n'apporte pas de gain significatif sous la barre des 400 km/h, un pantalon de free-fly ou même une combinaison de vol relatif aident à bien débuter. Par la suite, passez à quelque chose de plus près du corps, style lycra.

La combinaison K.L. donne un vol plus pur et une plus grande accélération, mais elle nécessite une plus grande maîtrise de la position. Un seul fabricant propose des combinaisons vraiment adaptées à cette discipline : "Jonathan & Fletcher" à Annecy le Vieux. Pour le Pro-Track, l'emplacement idéal est autour de la cheville car cette partie du corps est dégagée de l'onde de choc.

Le saut

Partir en premier pour éviter tout croisement en chute semble être la meilleure solution ainsi que d'essayer de voler perpendiculairement à l'axe de l'avion. En effet, durant les premiers sauts, vous risquez de dériver beaucoup en chute. Si vous partez en premier, n'ouvrez pas au-dessus de 1 000 mètres et, sous voile, ne remontez pas l'axe de largage afin d'éviter des croisements avec ceux qui sont partis derrière vous.
Repérez votre point de départ ainsi que votre point d'ouverture pour ensuite analyser votre trajectoire. Si vous avez la possibilité d'être filmé du sol, il faut profiter de cette aide pour analyser votre positon. La technique est simple : il faut offrir le moins de surface apparente possible à l'air et utiliser au maximum la gravité pour accélérer.
Chute debout ou tête en bas, à vous de choisir. Pour ma part, j'ai pris l'option tête en premier. La sortie de l'avion présente aussi plusieurs choix, mais le plus important est de trouver la bonne stabilité pour pouvoir prendre une position qui va vous faire accélérer un maximum !

Pour ce choix, évitez de trop vouloir regarder le sol car ceci déclenche une position cambrée qui n'aura comme conséquence que de vous entraîner dans un "bon track" sur le dos avec une vitesse dépassant difficilement 350 km/h. Essayez de tenir une position tonique en vous servant des bras et des jambes comme ailerons pour vous stabiliser.

Lors des premiers sauts, vous rencontrerez sûrement des oscillations très fortes qui vous feront découvrir les "boîtes" en speed. Pas de panique ! C'est tout simplement que votre position génère trop de turbulences qui rendent votre vol instable. Pour un débutant, cette zone de turbulences se situe aux alentours de 350 km/h, elle passera progressivement à 400, 450... Un bon saut de speed est un saut calme, sans oscillation, fait que d'accélération.


2 exemples de courbes fournies par le Pro-Track et le logiciel Jump-Track :
433 km/h : un saut qui accélère bien, mais une mauvaise position entraîne une "boîte". Un saut... normal à vos début ! 454 km/h : un bon saut qui a une accélération régulière, se stabilisant
à 454 km/h.
157 juin 2000