Par Bruno Passe
      Images Loïc Jean-Albert

"Le vol était toujours le même : taux de chute lent et ajustement de la hauteur par changement de direction latérale. Je venais coller la falaise à ma droite et si je voulais me dégager, je virais sur la gauche pour reprendre du gaz dans la pente."

On constate aujourd’hui que Loïc adapte désormais sa position et le vol de sa combinaison par rapport à l’angle de la pente, en ajustant sa trajectoire par des modifications d’assiette.

"Avec un peu plus d’expérience et afin d’affiner ma technique, j’essaye d’attaquer le relief dans l’axe de la pente, sans avoir forcément de voie de dégagement autre que d’améliorer ma position ou d’atteindre une cassure de pente. Ma position est toute tendue et mon assiette est plus piqueuse, ce qui me laisse de la marge vers le haut. Si ça ne passe pas, j’ai la possibilité de ressourcer et de m’écarter de la pente. Je connais maintenant assez bien l’angle que je peux emprunter dans le relief. Il me faut d’abord repérer les trajectoires envisageables en fonction des cassures de pentes sur lesquelles il me sera possible de récupérer de la hauteur pour ouvrir. J’essaye également de garder de la marge d’un côté ou d’un autre."

Tout ce travail s’effectue en visuel dans le relief. En général, Loïc effectue un premier saut de repérage où il garde beaucoup de marge, puis il vient se coller davantage dans l’axe de son choix.