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Voici une nouvelle ouverture intempestive qui va enrichir généreusement la série d'images insolites de notre rubrique direct-live. Le saut se déroule durant le récent championnat de France à Tallard, en pleine compétition. Les images publiées ici sont celles qui furent livrées aux juges, celles d'une chute libre rapidement écourtée.

      Par Bruno Passe
      Vidéo :  Hervé Lagnien



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Gilles Perromat est un compétiteur bien connu sur le circuit coupe de France pour sa bonne humeur et son enthousiasme. L'an dernier, lors de la première étape à Bergerac, il étonnait les compétiteurs par son cri de guerre à la Néo-Zélandaise, poussé durant la remise des prix. Depuis, c'est presque devenu une tradition. Quelques semaines plus tard, il se faisait éliminer du championnat de France à Strasbourg pour s'être complètement déculotté sur son surf, durant un saut de compétition. Cette année, une autre surprise était au rendez-vous pour Gilles Perromat, mais cette fois il n'avait rien prémédité !




Lors d'un hélicoptère (autorotation très rapide et tête en bas), Gilles a subi une ouverture intempestive de sa voile principale. Il a été bien secoué, mais il s'en est sorti sans problème. Détaillons une à une les images de cet incident qui ne dure que quelques secondes sur la bande vidéo.




Images 1 et 2 : Gilles sort de l'avion et commence à dérouler son saut. Tout est normal. Pourtant le début de son programme amène l'extrémité de la planche et les bras du surfeur à évoluer vers le bas du sac principal, donc à proximité du hand deploy.




Image 3 : Une dizaine de secondes après le début du saut, on peut voir que le hand deploy de couleur noire est en partie sorti de sa pochette.




Image 4 : La sentence est immédiate, tête en bas et en autorotation ultra-rapide, l'extracteur sort complètement de sa pochette ! Aïe-aïe, ça risque de faire très mal... Ça va passer ou ça va casser ?




Images 5 à 8 : Alors que Gilles est toujours tête en bas et en autorotation, l'extracteur joue son rôle : il entre en tension, extrait le POD et délove les suspentes.




Images 9 à 14 : La voile commence à s'ouvrir, toujours tête en bas !Il faut préciser qu'il se passe à peine 2 secondes entre l'image 5 et 14, Gilles n'a donc pas le temps de faire grand-chose car on ne stoppe un hélicoptère lancé à pleine vitesse en une seconde. Toujours est-il que ça se passe plutôt bien : aucune interférence avec le surf, ni avec les membres, alors que les suspentes ne demandent qu'à s'enrouler du fait de la position et de la rotation !




Images 15 à 17 : Ça y est, Gilles est enfin revenu tête en haut, la voile qui s'ouvre le redresse dans une position un peu plus normale, bien qu'il ressemble plutôt à un pantin désarticulé.




Images 18 et 19 : La voile est ouverte correctement, juste avec quelques twists que Gilles aura largement le temps de résorber, vu la hauteur...




Image 20 : Hervé Lagnien, son vidéoman, se retrouve bien seul... Devant le grand angle de sa vidéo, il explique sa surprise avec les mains. Quelques secondes plus tard, il continue son "monologue manuel" expliquant (toujours avec les mains) qu'il continue seul le programme : un tour, puis un loop avant, puis arrière, etc... Il passe le temps comme il peut !




En conclusion, on peut dire que le surfeur a vraiment eu de la chance : les images fixes ne le montrent pas, mais Gilles a complété deux rotations à 180* entre les images 5 et 14, alors qu'il était tête en bas et surf au pied. Nous ne nous étendrons pas ici sur les conséquences d'une voile principale emmêlée dans un surf, ces 2 éléments pouvant alors devenir difficilement libérables l'un comme l'autre. Inutile également de détailler les conséquences d'un paquet de suspentes qui passe sous un bras et une épaule à l'ouverture.




Par contre cet incident montre une fois de plus l'importance d'utiliser un matériel en parfait état pour ce genre de disciplines (free-fly, speed, skysurf, etc.). Personne n'est à l'abri d'une accumulation de petits facteurs qui peuvent amener à l'incident ou à l'accident. Ici, on peut imaginer que la pochette hand deploy un peu fatiguée et un mouvement malencontreux durant le saut (avec le surf ou les mains dans le bas du dos) ont suffi à sortir l'extrémité du hand deploy. Le vent relatif et les mouvements rapides ont fait le reste.



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