Loïc devra attendre encore quelques mois avant de pouvoir voler |
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Antoine Montant
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Les projets Malgré cette longue période de convalescence où il devra ronger son frein, Loïc se projette déjà dans le futur. Son moral d’acier et son attitude positive contribueront certainement à favoriser la recalcification. Loïc espère pouvoir repiloter les avions et ressauter doucement vers le début de l’été. Et il prévoit de reprendre ses activités professionnelles liées à ses sponsors à partir de l’automne prochain. Côté sponsors, les choses ont évolué pour Loïc. Il ne portera plus le logo Salomon sur sa wingsuit. La société ne pouvait plus produire efficacement ses différentes aventures et exploits servant à promouvoir la marque. En revanche, Red Bull sponsorise toujours intégralement Loïc. Loïc a également signé un contrat avec la marque automobile Nissan qui sponsorise aussi le Team Soul Flyers dans son intégralité. Après une période de veille suite à la regrettable disparition de Val Montant, fin 2006, les Soul Flyers vont donc repartir pour de nouvelles aventures dont le premier épisode est prévu pour l’automne prochain. «Pour la production des reportages et événements, Red Bull focalise davantage sur ses athlètes, explique Loïc. Pour les tournages para, wingsuit et BASE, leur implication est entière seulement quand je suis mis en avant en tant qu’athlète Red Bull. Les sujets intégrant plusieurs athlètes au sein d’un groupe, tel que les Soul Flyers, intéresse moins Red Bull. Avec les personnes intéressées, je souhaitais relancer les Soul Flyers en impliquant plus de performers dans divers domaines pour offrir une plus grande diversité d’action. Nissan fut intéressé par notre projet. La marque automobile est désormais le principal partenaire du team Soul Flyers, avec en partie la marque de lunettes de soleil Julbo, et sans interférer avec mon contrat Red Bull qui s’investira aussi en partie dans la production des sujets Soul Flyers.» Le team est à présent constitué d’Antoine Montant et de Loïc comme athlètes principaux. Antoine est le frère cadet de Val. Il a évolué dans le sillage de son frère aîné. Il est lui aussi un homme de la montagne, un skieur et un surfer hors pair, un speedrider accompli et un excellent parapentiste acrobatique comptant de nombreux titres en compétition internationale et un record du monde à son actif pour avoir enchaîné 122 loops en parapente. Le mois dernier, Antoine a gagné le Columbia SpeedFlying Pro aux Arcs (voir article dans cette édition) ainsi que le Red Bull Speedride en janvier dernier en Autriche. Au sein des Soul Flyers, et autour du noyau Loïc-Antoine, d’autres athlètes graviteront pour mettre en scène leur spécialité. Il y aura le Suisse Ueli Gegenschatz et le Sud-Africain Julian Boulle pour les tournages de BASE jump. Tous deux connaissent bien Loïc pour avoir déjà partagé avec lui quelques aventures plutôt radicales (article Rock Wings – Paramag d’octobre 2007). Stéphane Zunino, l’ancien de la bande Soul Flyers, fait toujours partie de l’équipe et participera aux tournages en wingsuit. Mathias Roten, Félix et Raoul Rodriguez interviendront en parapente et en speed riding. Quelques membres de l’équipe Babylon ainsi que Géraldine Fasnacht feront occasionnellement partie de certains voyages et tournages. Géraldine est une surfeuse suisse de haut niveau faisant également du BASE et de la wingsuit. Sponsorisée par Nissan, elle a déjà à son actif plusieurs expéditions comme celle en Terre de Baffin (cf. Paramag n°243 d’août 2007). L'équipe Soul Flyers est donc moins figée qu'avant et tournera surtout autour du binôme Antoine et Loïc. Le groupe travaillera toujours en collaboration avec la société de production Ride The Planets pour le montage des projets, les négociations avec les sponsors, l'organisation des événements et des tournages, le montage des séquences et DVD. Rappelons que Ride The Planets a toujours suivi Loïc et l’ancienne équipe Soul Flyers sur les tournages et pour la production des DVDs Soul Flyers 1 et 2. Patrice Janet, l’un des sociétaires chez Ride The Planets, fut avec Loïc l’un des innovateurs du concept Soul Flyers lorsqu’il était responsable de projets dans la cellule Advance, Research & Concept chez Salomon. D’autre part, et parallèlement à ces divers projets, Red Bull produira un film de 52 minutes qui sera un portrait de Loïc. Patrick Passe a été choisi comme réalisateur pour ce film qui développera le profil de l’athlète et ses exploits mais aussi sa personnalité, ses inspirations, ses origines ainsi que son parcours. Le tournage avait commencé en décembre dernier à La Réunion. Il avait dû être interrompu suite à l’accident de Loïc, mais il reprendra au début de l’été prochain. La sortie du film est prévue en 2009 à l’issue d’une bonne année de tournage qui sera réalisé en plusieurs étapes. Site Internet La convalescence de Loïc lui a permis de finaliser la réalisation de son site Internet exigeant un gros travail qu’il avait entrepris il y a six mois. Le site sera en ligne mi-mars à l’adresse suivante : loic-jeanalbert.com C’est un superbe site réalisé de façon très professionnelle, très riche en vidéo-clips et en photos en cliquant sur tout se qui se présente à chaque page. On apprécie particulièrement : 1) La vidéo biographique de Loïc en cliquant sur le téléviseur en bas à gauche de la page d’accueil ou dans la page bio. 2) La Timeline avec son curser pour se déplacer dans la biographie de Loïc, dans la page «bio» également, ou parcourir l’historique des hommes volants dans la page «wingsuit». 3) Dans la page «wingsuit» également, la vidéo pédagogique relative à la technique de vol en wingsuit. 4) Le vidéo-clip Rock Wings avec des images radicales en wingsuit réalisées au Jungfrau et à l’Eiger durant l’été 2007. C’est dans la page «activités , en cliquant sur «athlète». 5) La page «galerie» riche en photos de toutes sortes et avec un tri sélectif par athlète, par événement, par photographe. On clique sur les photos pour les agrandir, bien sûr. Les différentes vidéos des Winter Outdoor Games de février 2008, à Chamonix, dans la même page, ainsi que les images à utiliser en fond d’écran.
6) La page «coin presse» avec diverses coupures de presse et extraits de reportages diffusés sur différentes chaînes et autres
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Le milieu para est au courant : Loïc Jean-Albert s’est sérieusement blessé en décembre dernier. On aimerait avoir de ses nouvelles. Aujourd’hui, il est chez lui à Tallard, en convalescence, attendant sagement que la L5 se recalcifie. Son come-back est prévu pour cet été, en douceur. Paramag est allé aux nouvelles de celui que les lecteurs ont élu parachutiste de la décennie. Divers projets illuminent son horizon estompant progressivement le souvenir de cet accident dans son joli parcours 
écembre dernier, après une quinzaine de jours de vacances bien méritées en famille à La Réunion, Loïc Jean-Albert se rend en Nouvelle-Zélande afin de participer aux Air Sports Live, un événement organisé sous forme d’une compétition internationale regroupant dix sports aériens dont le parachutisme. Le jour de son arrivée, et en vue de préparer l’inauguration de la manip, Loïc et quelques autres se lancent en speed riding d’une pente montagneuse dominant Wanaka, une des stations de ski réputée sur l’île sud de la Nouvelle-Zélande. Le vol se fait sans ski car c’est le début de l’été dans cette partie de l’hémisphère. Pour Loïc, le vol va mal tourner, dû certainement à une fatigue accumulée, à un gros décalage horaire et un à manque de connaissance de la voile. Il utilise une Spire, la nouvelle voile de speed riding chez Performance Designs. Fraîchement sortie de son colis, la voile n’est pas encore réglée, avec notamment les commandes de pilotage détendues. Pour ce second vol de la journée, Loïc utilise une surface de 89 pieds carré, alors qu’il avait utilisé une Spire de 120 pieds carré pour le tout premier vol. Quelques instants après le décollage, une butte se présente sur la trajectoire de Loïc. Il tire sur les commandes pour swooper l’obstacle naturel. Mais, à cause de la longueur supplémentaire de celles-ci, la voile répond tardivement et elle porte moins que la 120 utilisée pour le vol précédent. Loïc percute de plein fouet la bosse herbeuse avec les fesses. L’impact est très violent. Loïc volait très vite, à environ 90 km/h, et le choc lui fait faire un demi-salto dans le harnais à l’issue duquel ses jambes s’accrochent dans les suspentes. C’est ensuite une très grosse frayeur qui s’en suit pour Loïc lorsqu’il réalise que la voile le ramène vers la pente à grande vitesse. L’impact serait certainement fatal, mais il parvient à dégager ses jambes des suspentes et à remettre sa voile dans l’axe vers la vallée. Il se pose plus bas en sécurité, s’allonge en attendant une prise en charge. La vertèbre lombaire L5 est fracturée et vient en pression sur les nerfs engendrant des sensations atténuées dans les jambes. À Christchurch, au nord de Wanaka, Loïc subira une opération chirurgicale afin d’immobiliser par des fixateurs la L5 entre la L4 et la S1, première vertèbre du sacrum. Quinze jours plus tard, il est de retour à Tallard auprès de sa femme Cathy et ses deux enfants Léo et Zoé. Ils avaient dû rester en France vu la difficulté évidente d’un voyage de 24 heures à l’autre côté du globe avec deux enfants en bas âge. Au retour de Loïc, le soulagement fait place à l’inquiétude. Loïc se tient debout, mais une longue convalescence l’attend. Tous ses projets professionnels et aventures en wingsuit sont en stand-by. Puis, un mois après son opération en Nouvelle-Zélande, le résultat du scanner de contrôle arrive comme un coup de massue pour le moral de Loïc et celui de son entourage familial. Loïc doit subir une seconde opération car l’intervention faite en Nouvelle-Zélande s’avère ne pas être suffisante. La L5 doit être également soudée antérieurement avec la L4 et la S1. Mi-janvier, Loïc passe à nouveau sur le billard pour une lourde opération où le chirurgien atteint les vertèbres en passant par l’abdomen. Le corps des trois vertèbres est foré en vertical afin d’y insérer une greffe osseuse de 6 cm provenant de l’os iliaque qui, en se recalcifiant, fera office de cheville à vie. Une semaine plus tard, retour de la famille Jean-Albert dans son foyer. Les parents de Loïc sont venus de la Réunion pour assister sa petite famille durant un mois. Le chirurgien a préconisé trois mois sans activité pour Loïc avec la position couchée ou debout requise, quelques centaines de pas au quotidien et un séjour en centre de rééducation, à Capbreton, afin de solliciter la masse musculaire au repos depuis longtemps.
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