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Avec deux Pilatus et trois pilotes, la cadence journalière est d'une quarantaine de
rotations. Charles Graveleau en est contraint d'emmener son ordinateur en vol !
Formation à 16 organisée par Polo Grisoni. Le record de Beni Mellal ?
Beni Mellal offre un joli paysage aux chuteurs qui viennent lui rendre visite.
Raphaël Coudray dans un flare enflammé, heureusement au sens figuré !
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es comptes-rendus de presse et les récits de ceux qui sont déjà allés à Beni Mellal ont permis de dresser précédemment un large portrait de ce centre parachutiste implanté au Maroc durant la période hivernale, et ceci depuis 2003. Beni Mellal c’est l’avantage d’un voyage rapide de la France avec un aller-retour en passant par Marrakech ou Casablanca pour une courte villégiature sympa et à la carte. Beni Mellal c’est une activité parachutiste confortée par l'alliance du Parachute Air Club du Maroc, dirigé par Karim Zaz (président) et Omar Benïzi (directeur technique), avec le centre de Lille-Bondues allouant ses moyens techniques et aériens ainsi que son fonctionnement à la française basée sur la réglementation de la F.F.P. Et puis Beni Mellal c’est surtout une zone de sauts confortable, située dans un cadre agréable au cœur du Maroc, à 600 mètres d’altitude, à 5 km de l’Atlas et à 10 km de la ville la plus proche. Durant l’hiver, les conditions climatiques sont douces, avec du soleil, peu de vent fort et des températures s’affichant entre 20 et 30 degrés. Les années passées, les parachutistes sautant à Beni Mellal s’installaient sous l’ancien hangar des planeurs de l’aérodrome durant la journée de saut. Cette année, une jolie infrastructure récemment construite permit de profiter d’un hangar neuf de 600 m2 comprenant un magasin pour le matériel, un bureau, une salle vidéo et des sanitaires. Le reste de ce vaste espace est destiné au pliage, aux briefings et il abrite les avions largueurs à la fin des séances de saut. Ce hangar flambant neuf fut financé par l’Office National des Aéroports Marocains et la région de Beni Mellal uniquement pour favoriser l’activité parachutiste qui bat donc son plein durant plus de quatre mois à cheval sur le gros de l’hiver.
C’est du 18 décembre au 22 avril derniers que Beni Mellal a tourné non-stop avec le Pilatus de Lille-Bondues. Un deuxième Pil, le GODZ, est venu en renfort durant deux mois, de mi-février à mi-avril. «Avec un seul Pil, nous avions souvent des journées très chargées comptant plus de 25 rotations en moyenne et au quotidien, précise Georges Minnegheer. Avec deux Pil et trois pilotes, nous passions une quarantaine de rotations par jour. L’hiver prochain, nous aurons deux Pilatus en permanence du 1er décembre au 8 avril afin de répondre à une demande persistante des gens et des équipes qui souhaitent sauter et s’entraîner durant la période hivernale. Nous aurons également une politique de prix compétitifs afin que les Français, voire les Européens reconsidèrent leur habitude d’aller s’entraîner aux États-Unis. Un stage aux US ne devrait pas être aussi avantageux qu’une période d’entraînement à Beni Mellal, et cela d’autant plus en tenant compte de la différence de prix du billet d’avion et la longueur du trajet pour l’une et l’autre destination. Nous souhaitons aussi renforcer l’intérêt pour aller sauter au Maroc en proposant aux équipes et aux groupes, des solutions d’hébergement très intéressantes, dès l’hiver prochain, telles que gîtes ou maisons d’hôtes alors que jusqu’à présent seuls les hôtels à environ 25 euros la demi-pension étaient prévus.»
Avec un tarif de saut unique à 17 euros le 4000 mètres cette année, et 16 euros pour les équipes de France, on n’est guère surpris qu’un bon nombre de parachutistes ait choisi l’option Beni Mellal plutôt qu’ailleurs. De nombreux parachutistes de loisir, du débutant au confirmé, furent de passage et généralement sur des périodes de 8 à 10 jours. Plusieurs écoles indépendantes y ont également travaillé avec leurs propres élèves. Il y eut celle d’Annemasse avec Francis N’Guyen et Sam Dick, Diagonale conduit par Pierre Desmet, Ron Kramer et son école hollandaise, l’Ecole Polytechnique comptant une quarantaine de personnes, ainsi que de nombreux indépendants tels qu’Eric Plessy, David Malèze, Patrick Cintio, Joinville Francis, Eric Gérard, Guillaume Fehr, Bernard Maussire et Polo Grisoni coachant également l’équipe à 8 Existenciel. Craig Girard (Airspeed) est également venu faire du perfectionnement VR à de jeunes relativeurs belges et pour l’école 4X Team dirigée par Tom Migerode et Johan Van Eeckhout également présents à Beni Mellal. Les équipes de France de P.A. voltige et certaines en disciplines artistiques sont aussi venues s’entraîner. La toute fraîche équipe française de Vertical Formation Skydiving constituée de Raphaël Coudray, Pierre Desmet, Thomas Malahel, Robin Mourrier et Jean-Michel Ciacco y a vécu sa toute première expérience en la matière durant un stage de dix jours. Le centre parachutiste de Beni Mellal a également accueilli de nombreux élèves P.A.C. et contribué au développement du parachutisme marocain en encadrant un bon nombre de pratiquants du pays. L’intérêt pour le centre marocain ne fut pas qu’essentiellement français puisque des représentants de 13 nations furent de passage dont des Belges, des Espagnols, des Hongrois, des Suisses, des Russes. Comme pour les années précédentes, Georges Minnegheer fut le représentant de la direction technique lilloise et le responsable de la logistique parachutiste de cette longue session parachutiste à Beni Mellal. Il fut épaulé par son indispensable adjoint Nicolas Barret. Au-delà d’un constat très positif à l’issue de l’activité 2006-2007, les organisateurs se projettent d’ores et déjà vers l’hiver prochain. Leur message est clair : Beni Mellal 2007-2008, ce sera quatre mois d’activité non-stop, deux Pilatus à temps plein et des tarifs de sauts très intéressants, le tout sur une DZ parfaitement rodée pour la pratique du parachutisme, avec un hangar neuf, au cœur d’un pays plein charme et qui a su gardé sa part d’authenticité.
Beni Mellal ne deviendrait-il pas un centre hivernal francophone aux portes de l’Europe, une destination parachutiste ayant de nombreux atouts pour satisfaire ceux qui ont besoin ou envie de sauter à trois heures de vol seulement des rigueurs de l’hiver ?
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