Le Multimission de Parachutes de France est un parachute     
à usage militaire qui peut être équipé     
de voiles de 350 et 420 pieds carrés.     


                               Par Patrick Passe

  Le Symposium biannuel de la P.I.A. (association des industriels du parachute) rassemble principalement des constructeurs ainsi que d’autres professionnels qui souhaitent présenter leur activité et diverses nouveautés relatives au parachutisme sportif et militaire. Si, tous les deux ans, un reportage sur le Symposium et ses multiples stands peut fastidieusement ressembler au précédent, le plus intéressant reste tout de même la présentation des nouveautés qui vont être importées dans le milieu parachutiste. Tel sera donc le but de cet article, tout en faisant un incontournable survol de ce Symposium 2005 qui s’est déroulé du 14 ou 18 janvier dernier à Jacksonville, en Floride. 

es organisateurs déclarent que plus de 1.300 personnes venant de 30 pays différents se sont rendues au Symposium de Jacksonville. 71 exposants avaient dressé leur stand dans le gigantesque hall d’un hôtel luxueux afin de promouvoir de façon brillante leurs produits et leurs nouveautés. Pour la plupart des sociétés impliquées dans l’industrie du parachute, le Symposium est une vitrine qu’il ne faut pas manquer. Constructeurs, designers, revendeurs, instructeurs, pilotes, militaires, plieurs, compétiteurs, juges, parachutistes expérimentés, propriétaires ou dirigeants de centres, voilà globalement de qui était constitué ce large panel au sein duquel les uns exposent et les autres observent, étudient, prennent note ou passent commande. Il faut toutefois souligner que, de plus en plus, le Symposium prend un caractère militaire, et cette année bien plus encore que les précédentes. De toute évidence, l’activité militaire parachutiste et ses besoins matériels ont une influence positive sur l’économie de l’industrie parachutiste, voire vitale. Toutefois, au sein de ce reportage, ParaMag évoquera plus particulièrement les principales nouveautés relatives au parachutisme sportif ou communes aux deux activités.





Le constructeur affirme son développement et suscitait l’intérêt d’un grand nombre de visiteurs que six intervenants de la société se faisaient un plaisir d’accueillir au sein d’un stand coloré et attractif. Parmi eux, il y avait bien sûr Bushman Anderson et Arnold Collenteur, les deux représentants certainement les plus actifs sur le marché sportif d’Aerodyne, le premier travaillant plutôt aux Etats-unis et le second en Europe. L’ensemble de l’équipe s’affairait à répondre à toutes les questions des visiteurs et à discuter des différentes propositions d’affaires.

Chaque jour du Symposium, Aerodyne offrait une centaine de tee-shirts spécialement réalisés pour l’événement. Quelques-uns d’entre eux comportaient une marque imprimée avec une encre invisible apparaissant seulement en fluorescence sous ce qui est appelée "la lumière noire". Chaque soir, toutes les personnes s’étant vu remettre un tee-shirt Aerodyne dans le courant de la journée étaient invitées à se regrouper pour se faire "détecter" à la lumière noire. Les détenteurs d’un tee-shirt à la marque fluorescente étaient alors les heureux gagnants d’un chèque de 500 dollars. Quatre personnes ont pu ainsi bénéficier de cette initiative signée Aerodyne.

Sur un plan plus informatif, la société devrait prochainement être en mesure de présenter la voile principale succédant à l’Amax. Le sac-harnais tandem, jusqu’à maintenant utilisé exclusivement par les militaires, devrait être également commercialisé dans le milieu sportif.

500 dollars cash pour une des heureuses gagnantes du concours de t-shirt Aerodyne.



Sous la bannière Zodiac, Parachutes de France, Aerazur et Pionner étaient regroupés au sein d’un même stand avec une présentation principalement axée sur le parachutisme militaire.

Pour l’occasion, P.F. exposait sa gamme Legend et plus particulièrement la version "école" qui sera commercialisée en juin prochain. Ce nouveau sac-harnais école nommé Legend S va bénéficier des améliorations apportées sur le Legend R, telles que les doublages mousse et la bouclerie (voir article "L’Atom et ses versions" publié dans le ParaMag n°206 de juillet 04).

D’autres améliorations seront également proposées tel le harnais réglable (jusqu’à une taille mini de 1 mètre 45) avec une nouvelle bouclerie qui permet de l’ajuster sur un parachutiste équipé et un marquage pour la symétrie, un large choix de commandes d’ouverture principale et de pré-équipements pour déclencheurs de sécurité (voir photos).


Le Legend S est ici équipé de toutes les commandes d’ouverture et répétiteurs, c’est bien évidemment pour la démonstration : Répétiteur hand deploy et poignée jonc, côté instructeur - Hand deploy - Poignée jonc standard - Poignée jonc en position hand deploy.


Un prototype aux couleurs très démonstratives pour mettre en évidence la "charpente" intérieure du concept Z Brace.


Parmi les "grosses" nouveautés, Performance Designs présente le concept "Z Brace" qui est encore à l’état de prototype. Dans un futur proche, ce concept relatif à la construction des caissons des voiles de haute performance devrait succéder au principe "Cross Brace" structurant actuellement les voiles telles que la Velocity qui comporte 7 caissons de 3 cellules, soit 21 cellules au total. Grâce au "Z Brace", chaque caisson compte 5 cellules. Vu de face, 4 d’entre elles dessinent un Z, en considérant les structures internes montées en diagonale. Les voiles qui seront réalisées avec cette nouvelle technologie compteront donc 35 cellules, leur allouant ainsi une "charpente" intérieure plus importante et mieux agencée au bénéfice d’un profil plus aérodynamique. Il va sans dire que ce type de voile sera d’abord destiné à surpasser les performances des voiles de haute performance actuelles en tête d’affiche sur les compétitions de "canopy piloting", que l’on appelle encore chez nous les compétitions de swoop.

Vue schématisée du concept Z Brace.

Toujours dans le but de servir cette nouvelle discipline moderne, Performance Designs a informé au cours du Symposium qu’elle mettrait très prochainement sur le marché un système de déploiement amovible pour les Velocity (Voir ParaMag n° 209 d’octobre 2004, article "Compétitions de swoop") qui fut récemment et longuement testé par son équipe de "canopy piloting", le "PD Factory Team". Le système, qui comprend l’extracteur, le P.O.D. et la drisse qui les relie, peut donc être enlevé après l’ouverture afin d’annuler la traînée qu’il crée en vol. L’ensemble des trois éléments est relié au glisseur qui, juste après l’ouverture, amène à la hauteur des mains du pilote le lien lui permettant d’enlever l’ensemble du système de déploiement. Selon Performance Designs, l’ensemble est facile à monter et à mettre en oeuvre au pliage.

Durant le Symposium, le constructeur américain annonçait également qu’il était sur le point d’aboutir à la conception d’un nouveau tissu ultra-léger pour la construction d’un autre type de voiles de secours qui diminuerait le volume plié de plus de 20%. Deux prototypes sont actuellement en cours de test, la XQ143 et la XQ099. Le prix de ce type de voile s’avérerait plus élevé dû au coût de ce nouveau tissu. Mais à volume plié égal, un utilisateur pourrait bénéficier d’une voile de secours offrant une surface plus importante.


L’Altitrack

Le Solo


Côté accessoires, Larsen & Brusgaard présente quatre intéressantes nouveautés en altimétrie et annonce qu’elles seront sur le marché dans quatre à six mois.

L’Altitrack est le premier altimètre avec un affichage analogique (cadran aiguille) et fonctionnant sans système mécanique, mais exclusivement avec des composants électroniques et numériques, pour plus de précision. Pour concevoir ce petit bijou, Larsen & Brusgaard a utilisé toutes ses connaissances issues du développement de leur célèbre Pro-Track. Par conséquent, et en adaptant les fonctions du Pro-Track au nouvel Altitrack, ce dernier propose la comptabilité des sauts et leur profil en affichant et gardant en mémoire l’altitude de sortie et d’ouverture, la date, le temps de chute ainsi que la vitesse de chute moyenne et la vitesse de chute maximale. Toutes ces informations sont lisibles au dos du boîtier, sur un écran LCD, et c’est là où se distingue la différence avec un altimètre traditionnel. Grâce à sa forme ergonomique, l’Altitrack épouse parfaitement le dessus de la main pour un montage entre le poignet et l’index. Il peut être également placé sur différents supports additionnels en silicone pour toutes autres fixations telles que barrette de poitrine, cuissarde ou autour du poignet. L’Altitrack est résistant au choc et à l’eau.

Le Solo est la version réactualisée du Pro-Dytter. Plus petit et plus confortable dans le casque, le Solo est également fabriqué avec un nouveau concept électronique pour faciliter son utilisation. Il propose trois alarmes différentes qui peuvent être sélectionnées à différentes altitudes au choix de l’utilisateur. Dimensions : 56 X 41 mm - épaisseur : 11 mm.

L’Optima est la version réactualisée du Pro-Track. Comme son prédécesseur, il comptabilise les sauts et leur profil affichant et gardant en mémoire l’altitude de sortie et d’ouverture, la date, le temps de chute ainsi que la vitesse de chute moyenne et maximale. Il propose également trois alarmes différentes réglables à des altitudes au choix. Son nouveau concept électronique offre une énorme précision, au point que l’Optima est en mesure de proposer une fonction "sous voile" qui sera très apprécié pour le "canopy piloting". Les alarmes peuvent être réglées à des altitudes spécifiques pour les atterrissages normaux ou à grande vitesse d’approche avant le swoop. Cette fonction a été conçue pour les swoopers ou les pilotes conventionnels qui apprécieront d’être avertis sous voile d’une altitude préalablement sélectionnée pour entreprendre leur approche finale. Les dimensions de l’Optima sont pratiquement identiques à celles du Solo. Il a seulement un millimètre d’épaisseur supplémentaire.

Le Viso est la version "lisible" de l’Optima. Il offre les mêmes fonctions relatives à la comptabilité des sauts. L’altitude s’affiche et défile en chiffres sur un écran LCD. Le Viso peut être fixé sur la main, à la barrette de poitrine ou à la cuissarde. Il offre également la possibilité d’avoir des alarmes sous voile parfaitement audibles même avec le Viso placé sur la main, sur la barrette de poitrine ou la cuissarde. Il est de même taille que l’Optima.

Les prix de ces nouveaux produits ne sont pas encore communiqués et, à la veille de leur commercialisation, Larsen & Brusgaard baisse le tarif des actuels Pro-Track et Pro-Dytter, soit respectivement 242 euros et 126 euros.


Baptême du feu pour le team Vigil qui faisait sa première apparition au Symposium. Voir également dans ce numéro de ParaMag notre article "matériel" consacré ce mois-ci à une présentation détaillée du déclencheur.

Encore un Javelin très spécial cette année, chez Sunpath...


Sur le stand Airtec, le Cypres 2 est omniprésent mais on rappelle que le produit existe depuis 1991 (date de commercialisation du Cypres)


Vous avez dit bizarre ?

Et non, ça n’est pas un jeu !

Chez Precision Aerodynamics, on n'est pas là pour la figuration : les couturières sont au travail !




Quelques déclinaisons très militaires du parachutisme.



214 mars 2005